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Les travailleurs de la SNVI investissent la rue
Malgré l'interdiction, les affrontements et les arrestations massives
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 12 - 2015

Au lendemain de l'adoption de la loi de finances 2016 à l'APN, le mouvement social a d'ores et déjà commencé à connaître des actions de protestations, de grèves et de désapprobation. C'est notamment ce qui s'est passé hier à la zone industrielle de Rouiba. De violents affrontements ont éclaté, entre les travailleurs de la SNVI (ex-Sonacome) et les forces de l'ordre.
Au lendemain de l'adoption de la loi de finances 2016 à l'APN, le mouvement social a d'ores et déjà commencé à connaître des actions de protestations, de grèves et de désapprobation. C'est notamment ce qui s'est passé hier à la zone industrielle de Rouiba. De violents affrontements ont éclaté, entre les travailleurs de la SNVI (ex-Sonacome) et les forces de l'ordre.
En fin de matinée, les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) ont bloqué la route nationale qui mène de Rouiba vers Alger. Ils protestaient notamment contre la "volonté de détruire" leur entreprise, aggravée par certaines dispositions de la loi de finances 2016. Mais le retard dans le paiement des salaires est la principale origine de ce mouvement de protestation qui prend de l'ampleur.
"D'habitude on perçoit notre paie le 25 du mois. Cette fois, on a fait plusieurs allers-retours à la poste, on n'a rien trouvé dans nos comptes", s'indigne un employé. Après l'adoption de la loi de finance 2016 le problème des salaires met en éveil les soupçons des travailleurs. "Ce qui s'est passé hier à l'APN y est pour quelque chose. Nous à la SNVI, on sait très bien qu'il y a des ministres qui veulent saboter la SNVI afin de la privatiser à l'avenir", soupçonnent-ils.
Selon plusieurs sources, les échauffourées ont éclaté entre les syndicalistes et les gendarmes venus les disperser. Plusieurs travailleurs ont été blessés et admis à l'hôpital. Des syndicalistes indiquent également que la gendarmerie a arrêté au moins une douzaine de manifestants. Le Parti des travailleurs tout comme le Parti socialiste du travail ont d'ores et déjà annoncé leur soutien total aux travailleurs.
Dans un communiqué rendu public aujourd'hui, le PST "exprime sa totale solidarité avec Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) réprimés aujourd'hui au sein même de l'entreprise". Le communiqué du PST note aussi :
"Une dizaine de travailleurs et de syndicalistes ont été arrêtés, leurs seul tort c'est de défendre l'outil de production national des mains de forces prédatrices. Des travailleurs qui revendiquent la suppression de l'article 66 de la loi de finances 2016. Un article qui stipule que toutes les entreprises publiques qui réalisent des opérations de partenariat doivent ouvrir leurs capitals à l'actionnariat national résidant.
Le PST s'interroge avec les travailleurs de la SNVI sur les raisons de ce blocage qui a duré 18 mois alors même que l'usine Mercedes voisine continuait de fonctionner sans problème. Quelles sont par ailleurs les raisons de la suspension par l'Etusa des achats de bus fabriqués par la SNVI ?", ajoute la formation politique.
De son côté, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) n'a pas tardé a dénoncé "la répression contre les travailleurs de la SNVI et les atteintes aux droits syndicaux." Dans un communiqué, il exprime "toute sa sympathie et sa solidarité à ses camarades de la SNVI et exige la libération immédiate de tous les travailleurs détenus et qu'aucune poursuite ne les vise !
" Le CLA réclame "l'arrêt immédiat de l'intervention policière" et interpelle les pouvoirs publics à "répondre favorablement aux revendications légitimes des travailleurs de la SNVI. À travers ces pratiques, le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposants à sa politique antisociale qui ne cesse de détruire tous les acquis sociaux, allant jusqu'à vouloir réduire le Code du travail à sa plus simple expression.
" En fin d'après-midi le calme a fini par revenir à la SNVI Rouiba. Mais les travailleurs restent mobilisés et réclament la libération de leurs camarades arrêtés et le versement de leurs salaires, la reprise de la production.
Au total, 12 travailleurs ont été blessés dans les affrontements avec les gendarmes dont un dans un état grave. Les travailleurs de la SNVI étaient en grève depuis plusieurs jours. Leur protestation n'a pas eu grand écho. Las de l'indifférence affichée à leur encontre, ils investissent la rue, et le cri de détresse de ces "talents de fer" retentit comme une seule voix.
En fin de matinée, les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) ont bloqué la route nationale qui mène de Rouiba vers Alger. Ils protestaient notamment contre la "volonté de détruire" leur entreprise, aggravée par certaines dispositions de la loi de finances 2016. Mais le retard dans le paiement des salaires est la principale origine de ce mouvement de protestation qui prend de l'ampleur.
"D'habitude on perçoit notre paie le 25 du mois. Cette fois, on a fait plusieurs allers-retours à la poste, on n'a rien trouvé dans nos comptes", s'indigne un employé. Après l'adoption de la loi de finance 2016 le problème des salaires met en éveil les soupçons des travailleurs. "Ce qui s'est passé hier à l'APN y est pour quelque chose. Nous à la SNVI, on sait très bien qu'il y a des ministres qui veulent saboter la SNVI afin de la privatiser à l'avenir", soupçonnent-ils.
Selon plusieurs sources, les échauffourées ont éclaté entre les syndicalistes et les gendarmes venus les disperser. Plusieurs travailleurs ont été blessés et admis à l'hôpital. Des syndicalistes indiquent également que la gendarmerie a arrêté au moins une douzaine de manifestants. Le Parti des travailleurs tout comme le Parti socialiste du travail ont d'ores et déjà annoncé leur soutien total aux travailleurs.
Dans un communiqué rendu public aujourd'hui, le PST "exprime sa totale solidarité avec Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) réprimés aujourd'hui au sein même de l'entreprise". Le communiqué du PST note aussi :
"Une dizaine de travailleurs et de syndicalistes ont été arrêtés, leurs seul tort c'est de défendre l'outil de production national des mains de forces prédatrices. Des travailleurs qui revendiquent la suppression de l'article 66 de la loi de finances 2016. Un article qui stipule que toutes les entreprises publiques qui réalisent des opérations de partenariat doivent ouvrir leurs capitals à l'actionnariat national résidant.
Le PST s'interroge avec les travailleurs de la SNVI sur les raisons de ce blocage qui a duré 18 mois alors même que l'usine Mercedes voisine continuait de fonctionner sans problème. Quelles sont par ailleurs les raisons de la suspension par l'Etusa des achats de bus fabriqués par la SNVI ?", ajoute la formation politique.
De son côté, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) n'a pas tardé a dénoncé "la répression contre les travailleurs de la SNVI et les atteintes aux droits syndicaux." Dans un communiqué, il exprime "toute sa sympathie et sa solidarité à ses camarades de la SNVI et exige la libération immédiate de tous les travailleurs détenus et qu'aucune poursuite ne les vise !
" Le CLA réclame "l'arrêt immédiat de l'intervention policière" et interpelle les pouvoirs publics à "répondre favorablement aux revendications légitimes des travailleurs de la SNVI. À travers ces pratiques, le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposants à sa politique antisociale qui ne cesse de détruire tous les acquis sociaux, allant jusqu'à vouloir réduire le Code du travail à sa plus simple expression.
" En fin d'après-midi le calme a fini par revenir à la SNVI Rouiba. Mais les travailleurs restent mobilisés et réclament la libération de leurs camarades arrêtés et le versement de leurs salaires, la reprise de la production.
Au total, 12 travailleurs ont été blessés dans les affrontements avec les gendarmes dont un dans un état grave. Les travailleurs de la SNVI étaient en grève depuis plusieurs jours. Leur protestation n'a pas eu grand écho. Las de l'indifférence affichée à leur encontre, ils investissent la rue, et le cri de détresse de ces "talents de fer" retentit comme une seule voix.


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