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L'Italie est-elle prête pour la prochaine vague de migrants ?
Crise Migratoire
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 03 - 2016

Le nombre de migrants arrivant en Italie via la Libye a augmenté cette année, avant même le début de la "saison" des traversées, et le pays se demande où il va bien pouvoir loger les prochains.
Le nombre de migrants arrivant en Italie via la Libye a augmenté cette année, avant même le début de la "saison" des traversées, et le pays se demande où il va bien pouvoir loger les prochains.
Le ministère de l'Intérieur a enregistré 13.829 arrivées depuis janvier, 3.800 de plus qu'à la même période en 2015. Mais il est encore trop tôt pour savoir s'il s'agit d'une tendance réelle à la hausse ou juste d'une simple anticipation des grands départs démarrant d'habitude en avril. Ces derniers jours, des responsables européens ont parlé de centaines de milliers de candidats au départ déjà en Libye.
Mussie Zerai, un prêtre érythréen devenu un point de référence pour les migrants en détresse, estime pour sa part qu'ils sont pour l'instant "quelques dizaines de milliers", nettement moins que l'année dernière, mais que beaucoup dans des camps au Soudan sont prêts à prendre la route si la menace d'intervention militaire en Libye s'éloigne.
Pour éviter les terribles naufrages d'avril 2015, une véritable armada patrouille désormais au large des côtes libyennes : les navires de l'opération européenne antipasseurs Sophia, ceux de l'agence de contrôle des frontières Frontex, ceux du dispositif italien "Mare sicuro" (mer sûre)... Et les hotspots (centres d'enregistrement et d'identification) italiens sont prêts sur l'île de Lampedusa, en Sicile et dans le sud de la péninsule.
C'est la suite qui pose problème. En 2014, seuls 37% des 170.000 migrants arrivés en Italie ont déposé une demande d'asile dans la péninsule. En 2015, la proportion est montée à 56 % des 153.000 arrivés, les autres poursuivant leur route vers le nord de l'Europe. Mais désormais, les frontières réapparaissent les unes après les autres et le système de répartition au sein de l'UE reste grippé :
l'Italie pourrait, donc, devoir garder une grande partie des nouveaux arrivants. Le réseau des structures d'accueil disséminées à travers le pays n'en finit plus d'enfler. Selon des données du ministère de l'Intérieur, elles accueillaient 29.000 demandeurs d'asile en mars 2014, 67.000 en mars 2015 et plus de 106.000 ce mois-ci.
Les demandeurs d'asile sont actuellement 8.000 dans les centres gérés par l'Etat et 20.000 dans les Sprar (Système de protection des requérants d'asile et des réfugiés), un réseau innovant de petits foyers centrés sur l'intégration. Surtout, ils sont 78.000 dans les structures provisoires gérées par des associations catholiques ou laïques et des entreprises auxquelles l'Etat verse jusqu'à 35 euros par jour et par personne pour le gîte, le couvert, l'habillement ou encore le soutien juridique et psychologique.
Si les migrants souhaitant poursuivre leur route disparaissent rapidement de ces structures, le turn-over peut être très lent pour les autres : l'examen d'une demande d'asile prend 8 à 10 mois, auxquels peuvent s'ajouter 6 à 8 mois de recours en justice.
Il faudra donc trouver de nouvelles places pour les arrivants. "L'Italie a un système diffus de structures. Hôtels reconvertis, anciennes écoles... On continuera à trouver des places. Je ne suis pas alarmiste", déclare Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Des appels d'offres ont été lancés dans tout le pays. Chez nous, ils sont en train de se conclure.
Et même dans les régions où les élus locaux s'y opposent, les collègues trouvent des solutions", assure Claudio Palomba, préfet de Lecce (Sud) et président du syndicat de préfets Sinpref. Le préfet de Milan avait obtenu d'utiliser, au moins jusqu'à fin juin, les 500 places du "camp de base" de l'Exposition universelle, un village de préfabriqués édifié pour les policiers chargés de la sécurité du site l'année dernière.
Mais une levée de boucliers à droite a poussé les autorités à annoncer un transfert prochain des migrants qui y sont installés. "En 2016, nous risquons de devoir gérer un nombre de migrants supérieur à celui de 2015 : nous pouvons faire semblant que ce n'est pas vrai, mais c'est comme ça", a réagi l'ancien patron de l'Expo, Giuseppe Sala. D'autant que la fermeture de la route des Balkans pourrait détourner vers l'Italie, via l'Albanie, une partie du flux massif apparu en Grèce. A la pointe de la botte,
Lecce se retrouverait alors en première ligne. "Nous avons pris des contacts avec les communes, les diocèses et l'armée pour savoir comment ils pourraient participer à un éventuel plan d'urgence", explique M. Palomba.
Le ministère de l'Intérieur a enregistré 13.829 arrivées depuis janvier, 3.800 de plus qu'à la même période en 2015. Mais il est encore trop tôt pour savoir s'il s'agit d'une tendance réelle à la hausse ou juste d'une simple anticipation des grands départs démarrant d'habitude en avril. Ces derniers jours, des responsables européens ont parlé de centaines de milliers de candidats au départ déjà en Libye.
Mussie Zerai, un prêtre érythréen devenu un point de référence pour les migrants en détresse, estime pour sa part qu'ils sont pour l'instant "quelques dizaines de milliers", nettement moins que l'année dernière, mais que beaucoup dans des camps au Soudan sont prêts à prendre la route si la menace d'intervention militaire en Libye s'éloigne.
Pour éviter les terribles naufrages d'avril 2015, une véritable armada patrouille désormais au large des côtes libyennes : les navires de l'opération européenne antipasseurs Sophia, ceux de l'agence de contrôle des frontières Frontex, ceux du dispositif italien "Mare sicuro" (mer sûre)... Et les hotspots (centres d'enregistrement et d'identification) italiens sont prêts sur l'île de Lampedusa, en Sicile et dans le sud de la péninsule.
C'est la suite qui pose problème. En 2014, seuls 37% des 170.000 migrants arrivés en Italie ont déposé une demande d'asile dans la péninsule. En 2015, la proportion est montée à 56 % des 153.000 arrivés, les autres poursuivant leur route vers le nord de l'Europe. Mais désormais, les frontières réapparaissent les unes après les autres et le système de répartition au sein de l'UE reste grippé :
l'Italie pourrait, donc, devoir garder une grande partie des nouveaux arrivants. Le réseau des structures d'accueil disséminées à travers le pays n'en finit plus d'enfler. Selon des données du ministère de l'Intérieur, elles accueillaient 29.000 demandeurs d'asile en mars 2014, 67.000 en mars 2015 et plus de 106.000 ce mois-ci.
Les demandeurs d'asile sont actuellement 8.000 dans les centres gérés par l'Etat et 20.000 dans les Sprar (Système de protection des requérants d'asile et des réfugiés), un réseau innovant de petits foyers centrés sur l'intégration. Surtout, ils sont 78.000 dans les structures provisoires gérées par des associations catholiques ou laïques et des entreprises auxquelles l'Etat verse jusqu'à 35 euros par jour et par personne pour le gîte, le couvert, l'habillement ou encore le soutien juridique et psychologique.
Si les migrants souhaitant poursuivre leur route disparaissent rapidement de ces structures, le turn-over peut être très lent pour les autres : l'examen d'une demande d'asile prend 8 à 10 mois, auxquels peuvent s'ajouter 6 à 8 mois de recours en justice.
Il faudra donc trouver de nouvelles places pour les arrivants. "L'Italie a un système diffus de structures. Hôtels reconvertis, anciennes écoles... On continuera à trouver des places. Je ne suis pas alarmiste", déclare Flavio di Giacomo, porte-parole en Italie de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Des appels d'offres ont été lancés dans tout le pays. Chez nous, ils sont en train de se conclure.
Et même dans les régions où les élus locaux s'y opposent, les collègues trouvent des solutions", assure Claudio Palomba, préfet de Lecce (Sud) et président du syndicat de préfets Sinpref. Le préfet de Milan avait obtenu d'utiliser, au moins jusqu'à fin juin, les 500 places du "camp de base" de l'Exposition universelle, un village de préfabriqués édifié pour les policiers chargés de la sécurité du site l'année dernière.
Mais une levée de boucliers à droite a poussé les autorités à annoncer un transfert prochain des migrants qui y sont installés. "En 2016, nous risquons de devoir gérer un nombre de migrants supérieur à celui de 2015 : nous pouvons faire semblant que ce n'est pas vrai, mais c'est comme ça", a réagi l'ancien patron de l'Expo, Giuseppe Sala. D'autant que la fermeture de la route des Balkans pourrait détourner vers l'Italie, via l'Albanie, une partie du flux massif apparu en Grèce. A la pointe de la botte,
Lecce se retrouverait alors en première ligne. "Nous avons pris des contacts avec les communes, les diocèses et l'armée pour savoir comment ils pourraient participer à un éventuel plan d'urgence", explique M. Palomba.


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