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Des archives non encore ouvertes
55 ans après un "crime d'état" occulté
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 10 - 2016

Cinquante cinq ans après les massacres d'Algériens à Paris, qui manifestaient pacifiquement pour l'indépendance de l'Algérie, ce "crime d'Etat" reste occulté malgré les appels incessants d'historiens, de témoins et des familles de victimes d'ouvrir les archives de la brigade fluviale.
Cinquante cinq ans après les massacres d'Algériens à Paris, qui manifestaient pacifiquement pour l'indépendance de l'Algérie, ce "crime d'Etat" reste occulté malgré les appels incessants d'historiens, de témoins et des familles de victimes d'ouvrir les archives de la brigade fluviale.
Considéré par des historiens comme "la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine", ces massacres continuent à hanter la mémoire collective française et les officiels n'osent pas, pour l'instant, ou ne veulent pas reconnaître ce crime contre des Algériens à qui un couvre- feu a été imposé par le gouvernement français de l'époque.
Même si le président François Hollande a fait un "effort", selon des observateurs, sur la question mémorielle liée aux crimes de la colonisation française contre les Algériens, "il n'osera pas aller au-delà", estime-t-on. Ils citent pour preuve son revirement concernant la journée du 19 mars et sa dernière déclaration relative aux harkis.
Organisée par la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), la manifestation pacifique des Algériens, hommes, femmes et enfants, pour boycotter ce couvre-feu discriminatoire, a été réprimée dans le sang par la police française qui avait ouvert le feu, tuant des manifestants dont des dizaines ont été jetés dans la Seine. Le bilan était lourd du côté des Algériens : une centaine de morts, des centaines de blessés et plus d'une centaine de disparus.
Dans un "Appel contre l'oubli", publié à l'occasion du 55e anniversaire du massacre en France des Algériens, la militante et écrivaine, Monique Hervo, a indiqué être "toujours autant horrifiée par le refus de reconnaître la réalité du massacre du 17 octobre 1961 qui se déroula dans la capitale française". Pour cette militante de 87 ans, qui avait manifesté ce jour-là avec les Algériens, les archives de la brigade fluviale, dont on disait qu'elles étaient détruites, ne le sont pas.
"Exigeons des éclaircissements en souvenir de ces Algériens noyés". Le "Collectif 17 octobre 1961 Banlieue Nord-Ouest" abonde dans le même sens en exigeant, pour toutes ces femmes, pour tous ces hommes, "qui se sont battus aux côtés du peuple algérien avec courage", l'ouverture de toutes les archives, dont celles de la brigade fluviale, chargée en octobre 1961 de remonter les corps noyés dans la Seine. Un "crime d'Etat" commis pas la France
Du côté des officiels, Monique Hervo a déploré que le "silence d'Etat" eut duré 51 ans jusqu'au mandat du président François Hollande qui a reconnu officiellement qu'il y eut une "sanglante répression", mais sans prononcer le terme de "massacres".
Ce qui a poussé le militant antiraciste, anticolonialiste, de la mémoire, Henri Pouillot, à interpeller le président français actuel sur ces massacres lui réitérant de reconnaître ce "crime d'Etat" commis par la France.
Dans une lettre ouverte à François Hollande, publiée sur son blog personnel, ce témoin de la guerre de Libération et de la torture de l'armée française en Algérie, a rappelé au chef de l'Etat français que le 15 octobre 2011, en sa qualité de candidat à la présidence de la République, il avait signé la pétition initiée par le "Collectif du 17 octobre 1961" demandant au président de la République de "reconnaître et condamner ce crime d'Etat commis par la France le 17 octobre 1961".
"Le 17 octobre 2012, comme ce collectif n'avait pas de réponse à ses 2 courriers, je suis un de ces militants (en tant que l'un des animateurs de ce collectif) qui ont patienté plus d'une heure sous la pluie devant la porte de l'Elysée sans pouvoir être reçu", a-t-il écrit, indiquant avoir pris connaissance de sa position en tant que chef de l'Etat à travers les médias.
Henri Pouillot reproche à François Hollande d'avoir oublié, dans sa position "laconique" vis-à-vis des massacres du 17 octobre 1961, d'évoquer qui est responsable de "ces faits". "Ils ne sont pas reconnus comme un crime d'Etat, comme vous vous étiez engagé un an plus tôt à le faire", a-t-il souligné.
Considéré par des historiens comme "la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine", ces massacres continuent à hanter la mémoire collective française et les officiels n'osent pas, pour l'instant, ou ne veulent pas reconnaître ce crime contre des Algériens à qui un couvre- feu a été imposé par le gouvernement français de l'époque.
Même si le président François Hollande a fait un "effort", selon des observateurs, sur la question mémorielle liée aux crimes de la colonisation française contre les Algériens, "il n'osera pas aller au-delà", estime-t-on. Ils citent pour preuve son revirement concernant la journée du 19 mars et sa dernière déclaration relative aux harkis.
Organisée par la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), la manifestation pacifique des Algériens, hommes, femmes et enfants, pour boycotter ce couvre-feu discriminatoire, a été réprimée dans le sang par la police française qui avait ouvert le feu, tuant des manifestants dont des dizaines ont été jetés dans la Seine. Le bilan était lourd du côté des Algériens : une centaine de morts, des centaines de blessés et plus d'une centaine de disparus.
Dans un "Appel contre l'oubli", publié à l'occasion du 55e anniversaire du massacre en France des Algériens, la militante et écrivaine, Monique Hervo, a indiqué être "toujours autant horrifiée par le refus de reconnaître la réalité du massacre du 17 octobre 1961 qui se déroula dans la capitale française". Pour cette militante de 87 ans, qui avait manifesté ce jour-là avec les Algériens, les archives de la brigade fluviale, dont on disait qu'elles étaient détruites, ne le sont pas.
"Exigeons des éclaircissements en souvenir de ces Algériens noyés". Le "Collectif 17 octobre 1961 Banlieue Nord-Ouest" abonde dans le même sens en exigeant, pour toutes ces femmes, pour tous ces hommes, "qui se sont battus aux côtés du peuple algérien avec courage", l'ouverture de toutes les archives, dont celles de la brigade fluviale, chargée en octobre 1961 de remonter les corps noyés dans la Seine. Un "crime d'Etat" commis pas la France
Du côté des officiels, Monique Hervo a déploré que le "silence d'Etat" eut duré 51 ans jusqu'au mandat du président François Hollande qui a reconnu officiellement qu'il y eut une "sanglante répression", mais sans prononcer le terme de "massacres".
Ce qui a poussé le militant antiraciste, anticolonialiste, de la mémoire, Henri Pouillot, à interpeller le président français actuel sur ces massacres lui réitérant de reconnaître ce "crime d'Etat" commis par la France.
Dans une lettre ouverte à François Hollande, publiée sur son blog personnel, ce témoin de la guerre de Libération et de la torture de l'armée française en Algérie, a rappelé au chef de l'Etat français que le 15 octobre 2011, en sa qualité de candidat à la présidence de la République, il avait signé la pétition initiée par le "Collectif du 17 octobre 1961" demandant au président de la République de "reconnaître et condamner ce crime d'Etat commis par la France le 17 octobre 1961".
"Le 17 octobre 2012, comme ce collectif n'avait pas de réponse à ses 2 courriers, je suis un de ces militants (en tant que l'un des animateurs de ce collectif) qui ont patienté plus d'une heure sous la pluie devant la porte de l'Elysée sans pouvoir être reçu", a-t-il écrit, indiquant avoir pris connaissance de sa position en tant que chef de l'Etat à travers les médias.
Henri Pouillot reproche à François Hollande d'avoir oublié, dans sa position "laconique" vis-à-vis des massacres du 17 octobre 1961, d'évoquer qui est responsable de "ces faits". "Ils ne sont pas reconnus comme un crime d'Etat, comme vous vous étiez engagé un an plus tôt à le faire", a-t-il souligné.


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