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L'agent de la CIA fait de nouvelles révélations
Interrogatoire de Saddam Hussein
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 12 - 2016

L'agent de la CIA qui fut chargé de conduire l'interrogatoire de l'ex-président irakien Saddam Hussein, dont le livre John Nixon, Debriefing The President sortira le 29 du mois courant, a décidé de briser le silence en se confiant à l'hebdomadaire dominical britannique The Sunday Mail.
L'agent de la CIA qui fut chargé de conduire l'interrogatoire de l'ex-président irakien Saddam Hussein, dont le livre John Nixon, Debriefing The President sortira le 29 du mois courant, a décidé de briser le silence en se confiant à l'hebdomadaire dominical britannique The Sunday Mail.
John Nixon a avoué que tout ce qui a été rapporté sur Saddam Hussein «est totalement faux et sans fondement». «L'interrogatoire a duré 27 heures, au point où je m'étais senti à plat et extrêmement épuisé, mais, le plus grave, c'est le choc que j'avais subi quand les vérités commençaient à émerger, rien à avoir avec la version des faits contenus dans les rapports des différentes agences de renseignements occidentales», a précisé cet agent de la CIA qui a enfin décidé de parler, dix ans après l'exécution de Saddam Hussein.
«Les responsables de la CIA et le président Bush voulaient capturer Saddam vivant coûte que coûte», révèle John Nixon. Neuf mois après la chute du régime de Bagdad, une brigade des forces spéciales de l'armée américaine baptisée "Cible de haute valeur numéro 1" a été chargée de l'appréhender. Quand la cache de Saddam Hussein fut découverte, j'ai moi-même confirmé que l'homme arrêté était bel et bien l'homme le plus recherché de la planète à cette époque, sur la base de deux indices :
un tatouage et un impact de balle sur son corps», explique John Nixon. «Mon premier contact avec Saddam avait eu lieu dans l'ancienne base de sa garde républicaine à Bagdad. Il était assis sur une chaise pliante en métal, vêtu d'une djellaba blanche et d'une veste coupe-vent bleue matelassée», ajoute l'officier de la CIA, selon lequel personne ne pouvait nier que l'homme «avait du charisme».
«Je me suis adressé à lui d'abord par l'intermédiaire d'un interprète. J'avais commencé par lui dire que j'avais quelques questions que je voudrais lui poser. Je m'attendais à me retrouver confronté à un Saddam méfiant, mais j'ai été surpris par la clarté de sa réplique : "Qui êtes-vous, messieurs ?
Etes-vous des renseignements militaires ? Mukhabarat (services secrets) ? Répondez-moi ! Identifiez-vous !", nous a-t-il demandé», raconte John Nixon. «J'ai vite repris le dessus et j'ai commencé mon interrogatoire en lui disant qu'il y avait tellement de choses que nous voudrions savoir sur son escapade.
Comment, par exemple, il avait réussi à s'échapper de Bagdad ; qui l'avait aidé. Il ne répondait qu'aux questions qui l'arrangeaient.» Selon l'enquêteur de la CIA, Saddam a clairement tenté d'avoir son mot sur la conduite de l'interrogatoire, en lançant : «Pourquoi ne me parlez-vous pas de politique ? Vous pourriez apprendre beaucoup de moi.»
Il était particulièrement exaspéré par le traitement brutal que lui avaient fait subir les troupes qui avaient procédé à son arrestation. Il s'est, pendant longtemps, focalisé sur cet aspect. «Mais pour moi, enchaîne l'agent américain, en qualité d'enquêteur en chef de la plus redoutable agence de renseignements dans le monde, la capture de Saddam s'était très bien déroulée.
Le plus important, c'est de tenter de connaître la vérité sur son régime, et particulièrement sur son arsenal militaire, notamment sur les armes de destruction massive qui avaient servi de prétexte à l'invasion de l'Irak. Sa réponse était somme toute ironique : "Vous avez trouvé un traître qui vous a conduit à Saddam Hussein. N'y a-t-il pas un autre traître qui pourrait vous renseigner sur l'arsenal militaire Irakien ?".»
«Le maître de Bagdad, aujourd'hui simple prisonnier aux mains des Américains, a vite repris ses marques en répondant à mes questions avec perspicacité, déclarant que "l'Irak n'est pas un Etat terroriste". "Nous n'avions pas de relations avec (Oussama) Ben Laden, nous ne possédions pas d'armes de destruction massive et nous n'étions pas une menace pour nos voisins."»
Selon l'ancien président irakien, tous ces alibis ont été montés de toutes pièces par le président américain, George W. Bush, et les néoconservateurs aux commandes à la Maison- Blanche, «une bande d'abrutis dont le seul souci était d'obtenir le feu vert pour venir semer le désordre dans la région du Proche-Orient».
L'agent américain poursuit son récit : «J'ai été parfois contraint de faire appel à mes techniques d'interrogatoire pour entraîner Saddam Hussein vers l'essentiel, je lui ai, entre autres, demandé s'il avait envisagé d'utiliser les ADM de manière préventive contre les troupes américaines en Arabie Saoudite.» Sa réponse était sans appel : «Nous n'avons jamais pensé à utiliser des armes de destruction massive.
La question n'a jamais été discutée. Utiliser des armes chimiques contre le monde ? Y a-t-il quelqu'un en possession de toutes ses facultés mentales capable de faire cela ? Utiliser des armes alors qu'elles n'auraient pas été utilisées contre nous ?» Et d'enchaîner : «Tous les renseignements recueillis par la CIA sur Saddam Hussein me semblaient de plus en plus infondés et incohérents :
l'homme était clair dans ses propos sur les grands dossiers de l'heure ; il a promptement nié son implication dans les attaques du 11-Septembre.» L'auteur rapporte ce que lui avait dit Saddam à ce sujet, à savoir qu'il fallait simplement faire l'effort d'étudier les profils des auteurs des attaques pour mieux comprendre d'où provenait la véritable menace.
Pour l'ex-président irakien, tous les auteurs des attaques étaient originaires d'Arabie Saoudite, et le cerveau du groupe, Muhammad Atta, un Egyptien, «alors, pourquoi continuer à penser que j'ai été impliqué dans les attaques du 11 septembre ?», demandera Saddam Husseïn à ses interrogateurs. Selon le témoignage de John Nixon,
Saddam croyait sincèrement que le 11 septembre 2001 allait rapprocher l'Irak et les Etats-Unis, en jugeant légitimement que Washington aurait plus que jamais besoin du «gouvernement laïque» en Irak pour l'aider à combattre le fondamentalisme, et que rien, au final, ne justifiait cet acharnement des Américains contre l'Irak et leur détermination à le détruire.
«Au cours de nos entretiens, raconte encore l'agent John Nixon, nous avons souvent entendu de très fortes explosions. Saddam a tenu à me faire comprendre, sans la moindre hésitation, que les choses n'allaient pas bien pour les forces américaines. "Vous allez échouer", dit-il. "Vous allez constater qu'il n'est pas si facile de gouverner l'Irak."
L'histoire lui a donné raison, Saddam Hussein était en avance sur son temps. Visionnaire et connaissant profondément sa région, il avait averti les Américains du déluge et, aujourd'hui, je suis là pour en témoigner. Ceux qui devraient être jugés pour le désastre irakien, ce sont bien les va-t-en-guerre qui présidaient aux destinées de la nation américaine à l'époque, et à leur tête le président George W. Bush», conclut l'enquêteur de la CIA.
John Nixon a avoué que tout ce qui a été rapporté sur Saddam Hussein «est totalement faux et sans fondement». «L'interrogatoire a duré 27 heures, au point où je m'étais senti à plat et extrêmement épuisé, mais, le plus grave, c'est le choc que j'avais subi quand les vérités commençaient à émerger, rien à avoir avec la version des faits contenus dans les rapports des différentes agences de renseignements occidentales», a précisé cet agent de la CIA qui a enfin décidé de parler, dix ans après l'exécution de Saddam Hussein.
«Les responsables de la CIA et le président Bush voulaient capturer Saddam vivant coûte que coûte», révèle John Nixon. Neuf mois après la chute du régime de Bagdad, une brigade des forces spéciales de l'armée américaine baptisée "Cible de haute valeur numéro 1" a été chargée de l'appréhender. Quand la cache de Saddam Hussein fut découverte, j'ai moi-même confirmé que l'homme arrêté était bel et bien l'homme le plus recherché de la planète à cette époque, sur la base de deux indices :
un tatouage et un impact de balle sur son corps», explique John Nixon. «Mon premier contact avec Saddam avait eu lieu dans l'ancienne base de sa garde républicaine à Bagdad. Il était assis sur une chaise pliante en métal, vêtu d'une djellaba blanche et d'une veste coupe-vent bleue matelassée», ajoute l'officier de la CIA, selon lequel personne ne pouvait nier que l'homme «avait du charisme».
«Je me suis adressé à lui d'abord par l'intermédiaire d'un interprète. J'avais commencé par lui dire que j'avais quelques questions que je voudrais lui poser. Je m'attendais à me retrouver confronté à un Saddam méfiant, mais j'ai été surpris par la clarté de sa réplique : "Qui êtes-vous, messieurs ?
Etes-vous des renseignements militaires ? Mukhabarat (services secrets) ? Répondez-moi ! Identifiez-vous !", nous a-t-il demandé», raconte John Nixon. «J'ai vite repris le dessus et j'ai commencé mon interrogatoire en lui disant qu'il y avait tellement de choses que nous voudrions savoir sur son escapade.
Comment, par exemple, il avait réussi à s'échapper de Bagdad ; qui l'avait aidé. Il ne répondait qu'aux questions qui l'arrangeaient.» Selon l'enquêteur de la CIA, Saddam a clairement tenté d'avoir son mot sur la conduite de l'interrogatoire, en lançant : «Pourquoi ne me parlez-vous pas de politique ? Vous pourriez apprendre beaucoup de moi.»
Il était particulièrement exaspéré par le traitement brutal que lui avaient fait subir les troupes qui avaient procédé à son arrestation. Il s'est, pendant longtemps, focalisé sur cet aspect. «Mais pour moi, enchaîne l'agent américain, en qualité d'enquêteur en chef de la plus redoutable agence de renseignements dans le monde, la capture de Saddam s'était très bien déroulée.
Le plus important, c'est de tenter de connaître la vérité sur son régime, et particulièrement sur son arsenal militaire, notamment sur les armes de destruction massive qui avaient servi de prétexte à l'invasion de l'Irak. Sa réponse était somme toute ironique : "Vous avez trouvé un traître qui vous a conduit à Saddam Hussein. N'y a-t-il pas un autre traître qui pourrait vous renseigner sur l'arsenal militaire Irakien ?".»
«Le maître de Bagdad, aujourd'hui simple prisonnier aux mains des Américains, a vite repris ses marques en répondant à mes questions avec perspicacité, déclarant que "l'Irak n'est pas un Etat terroriste". "Nous n'avions pas de relations avec (Oussama) Ben Laden, nous ne possédions pas d'armes de destruction massive et nous n'étions pas une menace pour nos voisins."»
Selon l'ancien président irakien, tous ces alibis ont été montés de toutes pièces par le président américain, George W. Bush, et les néoconservateurs aux commandes à la Maison- Blanche, «une bande d'abrutis dont le seul souci était d'obtenir le feu vert pour venir semer le désordre dans la région du Proche-Orient».
L'agent américain poursuit son récit : «J'ai été parfois contraint de faire appel à mes techniques d'interrogatoire pour entraîner Saddam Hussein vers l'essentiel, je lui ai, entre autres, demandé s'il avait envisagé d'utiliser les ADM de manière préventive contre les troupes américaines en Arabie Saoudite.» Sa réponse était sans appel : «Nous n'avons jamais pensé à utiliser des armes de destruction massive.
La question n'a jamais été discutée. Utiliser des armes chimiques contre le monde ? Y a-t-il quelqu'un en possession de toutes ses facultés mentales capable de faire cela ? Utiliser des armes alors qu'elles n'auraient pas été utilisées contre nous ?» Et d'enchaîner : «Tous les renseignements recueillis par la CIA sur Saddam Hussein me semblaient de plus en plus infondés et incohérents :
l'homme était clair dans ses propos sur les grands dossiers de l'heure ; il a promptement nié son implication dans les attaques du 11-Septembre.» L'auteur rapporte ce que lui avait dit Saddam à ce sujet, à savoir qu'il fallait simplement faire l'effort d'étudier les profils des auteurs des attaques pour mieux comprendre d'où provenait la véritable menace.
Pour l'ex-président irakien, tous les auteurs des attaques étaient originaires d'Arabie Saoudite, et le cerveau du groupe, Muhammad Atta, un Egyptien, «alors, pourquoi continuer à penser que j'ai été impliqué dans les attaques du 11 septembre ?», demandera Saddam Husseïn à ses interrogateurs. Selon le témoignage de John Nixon,
Saddam croyait sincèrement que le 11 septembre 2001 allait rapprocher l'Irak et les Etats-Unis, en jugeant légitimement que Washington aurait plus que jamais besoin du «gouvernement laïque» en Irak pour l'aider à combattre le fondamentalisme, et que rien, au final, ne justifiait cet acharnement des Américains contre l'Irak et leur détermination à le détruire.
«Au cours de nos entretiens, raconte encore l'agent John Nixon, nous avons souvent entendu de très fortes explosions. Saddam a tenu à me faire comprendre, sans la moindre hésitation, que les choses n'allaient pas bien pour les forces américaines. "Vous allez échouer", dit-il. "Vous allez constater qu'il n'est pas si facile de gouverner l'Irak."
L'histoire lui a donné raison, Saddam Hussein était en avance sur son temps. Visionnaire et connaissant profondément sa région, il avait averti les Américains du déluge et, aujourd'hui, je suis là pour en témoigner. Ceux qui devraient être jugés pour le désastre irakien, ce sont bien les va-t-en-guerre qui présidaient aux destinées de la nation américaine à l'époque, et à leur tête le président George W. Bush», conclut l'enquêteur de la CIA.


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