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Quel bilan pour l'Algérie?
Journée mondiale de lutte contre le cancer
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 02 - 2017

Classé deuxième cause de mortalité en Algérie après les maladies cardiovasculaires, le cancer tue 12 000 personnes, avec un pourcentage de 21 %, faute de prise en charge adéquate, annonce un communiqué de la La ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) pointant du doigt la mauvaise prise en charge des malades.
Classé deuxième cause de mortalité en Algérie après les maladies cardiovasculaires, le cancer tue 12 000 personnes, avec un pourcentage de 21 %, faute de prise en charge adéquate, annonce un communiqué de la La ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH) pointant du doigt la mauvaise prise en charge des malades.
Selon le rapport établi par la LADDH, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer qui coïncide avec la journée du 4 février, le nombre de cancéreux a atteint les 480.000 patients. 50.000 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque année, dont 1.500 enfants. Une moyenne de 5 nouveaux cas par heure chez les adultes et 4 chez les enfants.
Selon les statistiques annoncées par le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, les 5 cancers les plus fréquents chez l'homme représentent à eux seuls 51,8 % de l'ensemble des cancers masculins : poumon 25,8 %, colon rectum 14.3, vessie 13,9 %, prostate 11,8 %, estomac 6,1 %.
Chez la femme, les 4 cancers les plus fréquents représentent près de 78,2 % des cancers féminins : sein 65,2 %, colon rectum 16,5 %, col de l'utérus 10,2 %, thyroïde 8,1 %. Malgré les neuf Centres anti-cancer opérationnels en 2016 : le Centre Pierreet- Marie-Curie d'Alger, Blida, Oran, Ouargla, Constantine, Laghouat, Sétif, Batna et Annaba, 70 % des cas sont traités à un stade avancé de la maladie.
Taux insignifiants de remboursement de frais médicaux
Le professeur Kamal Bouzid, président de la Société Algérienne d'oncologie médicale, souligne, quant à lui, les modalités de remboursement des traitements. Chiffrant, par exemple, ceux pratiqués dans des établissements privés pour un cancer du sein entre 400.000 à 600.000 dinars, donc autrement plus chers, relèvet- il, que "lorsque des patients vont se faire soigner en Turquie ou en France".
"La grande hypocrie" consiste, dit-il, à affirmer du côté de la Cnas, que les soins aux malades du cancer dans les hôpitaux sont assurés à 100 %, alors que toutes les analyses et les clichés d'imagerie médicale, réalisés par des intervenants privés, contre de fortes sommes, ne donnent lieu qu'à de faibles taux de remboursement".
Une situation abérante, selon le spécialiste. "Ce que je demande à la sécurité sociale, c'est de s'entendre avec le ministère de la Santé pour actualiser une nomenclature datant de 1987, et en vertu de laquelle ne donnant lieu qu'au remboursement de 80 dinars pour des consultations payées 1.000 et 3.000 dinars ou bien à 800 dinars pour un scanner payé 7.000 dinars...".
La LADDH déplore toujours les délais d'attente des malades. Il arrive fréquemment que les malades meurent avant même d'entamer le traitement, puisque le temps d'attente entre le diagnostic et le rendez-vous pour la première séance de radiothérapie ou l'opération chirurgicale peut s'étendre entre un et six mois. Ce qui oblige les familles des malades à recourir aux connaissances et à se faire pistonner pour obtenir un rendez-vous dans un délai plus raisonnable, selon la LADDH.
La prise en charge, insiste la LADDH, est un autre problème auquel font face les familles du malade. Entre les pénuries des médicaments antidouleur nécessaires lors des séances de chimiothérapie, faute de prévisions, et les frais des soins médicaux, pas toujours à la portée de tous les malades, la Ligue souligne que le montant d'une séance de radiothérapie chez le privé s'élève à 13.000 DA.
Un montant que les services de la sécurité sociale n'en remboursent que 400 DA, tandis que la famille débourse entre 600.000 et 800.000 DA entre les transports, l'hébergement (souvent une chambre d'hôtel), les analyses de laboratoires, les radios et autres dépenses postthérapeutiques. La Ligue tire la sonnette d'alarme quant aux malades de l'Algérie profonde pour qui se soigner relève du parcours du combattant, face au manque cruel des centres de soins spécialisés dans leurs localités.
Au vu de ce bilan désastreux, la Ligue s'intérroge : "Où vont les 18 milliards de dinars du fonds spécial que réservent les pouvoirs publics pour l'amélioration de la prise en charge des malades ?" rappelant que le droit aux soins est un droit constitutionnel auquel tous les malades, quels que soient leur sexe, origine ou région, lieu de résidence et moyens, ont droit.
Evaluation du plan national contre le cancer 2015-2019
Pour le professeur Kamel Bouzid note que, depuis, 2012, il y a eu des progrès réels "quoi qu'impalpables" réalisés après l'institution de ce plan. L'objectif principal, rappelle-t-il, vise à réduire le nombre de nouveaux cas et la réduire mortalité des malades atteints du cancer "d'ici à 2019". Pour le ministère de la Santé, la situation "s'est nettement améliorée".
Pour le département de Abdelmalek Boudiaf, l'Algérie a réalisé des "avancées remarquables" dans le domaine de la lutte contre cette pathologie en assurant notamment la "disponibilité" de l'oncologie médicale, au niveau des 48 wilayas du pays. Le ministère appuie son évaluation par le nombre d'infrastructures réalisées.
La quantification dans le domaine de la radiothérapie, indique que le nombre d'accélérateurs dans le secteur public est passé de 7 appareils en décembre 2013 à 22 en janvier 2017. Une "amélioration" réalisée après la relance en 2013 des chantiers de réalisations des centres anti-cancer, à l'arrêt depuis plusieurs années, à Annaba, Batna, Sétif, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Tizi-Ouzou, est-il souligné.
Ceci, en attendant la mise en service progressive des autres centres en cours de réalisation, notamment ceux de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen, prévue avant la fin du 1er trimestre 2017. L'année 2017; affirme-t-on encore, sera un "tournant majeur" en matière de lutte contre le cancer, souligne le ministère de la Santé, et verra, en plus de la poursuite des actions en cours, le "renforcement" des programmes existants en matière de dépistage.
La "priorité" sera ainsi donnée au renforcement des actions de prévention primaire, à la vulgarisation du dépistage, à la formalisation des réseaux assurant continuité de la prise en charge des patients et enfin, au développement de l'oncologie pédiatrique qui reste le parent pauvre en matière de formation universitaire spécialisée, est-il ajouté.
Selon le rapport établi par la LADDH, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer qui coïncide avec la journée du 4 février, le nombre de cancéreux a atteint les 480.000 patients. 50.000 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque année, dont 1.500 enfants. Une moyenne de 5 nouveaux cas par heure chez les adultes et 4 chez les enfants.
Selon les statistiques annoncées par le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, les 5 cancers les plus fréquents chez l'homme représentent à eux seuls 51,8 % de l'ensemble des cancers masculins : poumon 25,8 %, colon rectum 14.3, vessie 13,9 %, prostate 11,8 %, estomac 6,1 %.
Chez la femme, les 4 cancers les plus fréquents représentent près de 78,2 % des cancers féminins : sein 65,2 %, colon rectum 16,5 %, col de l'utérus 10,2 %, thyroïde 8,1 %. Malgré les neuf Centres anti-cancer opérationnels en 2016 : le Centre Pierreet- Marie-Curie d'Alger, Blida, Oran, Ouargla, Constantine, Laghouat, Sétif, Batna et Annaba, 70 % des cas sont traités à un stade avancé de la maladie.
Taux insignifiants de remboursement de frais médicaux
Le professeur Kamal Bouzid, président de la Société Algérienne d'oncologie médicale, souligne, quant à lui, les modalités de remboursement des traitements. Chiffrant, par exemple, ceux pratiqués dans des établissements privés pour un cancer du sein entre 400.000 à 600.000 dinars, donc autrement plus chers, relèvet- il, que "lorsque des patients vont se faire soigner en Turquie ou en France".
"La grande hypocrie" consiste, dit-il, à affirmer du côté de la Cnas, que les soins aux malades du cancer dans les hôpitaux sont assurés à 100 %, alors que toutes les analyses et les clichés d'imagerie médicale, réalisés par des intervenants privés, contre de fortes sommes, ne donnent lieu qu'à de faibles taux de remboursement".
Une situation abérante, selon le spécialiste. "Ce que je demande à la sécurité sociale, c'est de s'entendre avec le ministère de la Santé pour actualiser une nomenclature datant de 1987, et en vertu de laquelle ne donnant lieu qu'au remboursement de 80 dinars pour des consultations payées 1.000 et 3.000 dinars ou bien à 800 dinars pour un scanner payé 7.000 dinars...".
La LADDH déplore toujours les délais d'attente des malades. Il arrive fréquemment que les malades meurent avant même d'entamer le traitement, puisque le temps d'attente entre le diagnostic et le rendez-vous pour la première séance de radiothérapie ou l'opération chirurgicale peut s'étendre entre un et six mois. Ce qui oblige les familles des malades à recourir aux connaissances et à se faire pistonner pour obtenir un rendez-vous dans un délai plus raisonnable, selon la LADDH.
La prise en charge, insiste la LADDH, est un autre problème auquel font face les familles du malade. Entre les pénuries des médicaments antidouleur nécessaires lors des séances de chimiothérapie, faute de prévisions, et les frais des soins médicaux, pas toujours à la portée de tous les malades, la Ligue souligne que le montant d'une séance de radiothérapie chez le privé s'élève à 13.000 DA.
Un montant que les services de la sécurité sociale n'en remboursent que 400 DA, tandis que la famille débourse entre 600.000 et 800.000 DA entre les transports, l'hébergement (souvent une chambre d'hôtel), les analyses de laboratoires, les radios et autres dépenses postthérapeutiques. La Ligue tire la sonnette d'alarme quant aux malades de l'Algérie profonde pour qui se soigner relève du parcours du combattant, face au manque cruel des centres de soins spécialisés dans leurs localités.
Au vu de ce bilan désastreux, la Ligue s'intérroge : "Où vont les 18 milliards de dinars du fonds spécial que réservent les pouvoirs publics pour l'amélioration de la prise en charge des malades ?" rappelant que le droit aux soins est un droit constitutionnel auquel tous les malades, quels que soient leur sexe, origine ou région, lieu de résidence et moyens, ont droit.
Evaluation du plan national contre le cancer 2015-2019
Pour le professeur Kamel Bouzid note que, depuis, 2012, il y a eu des progrès réels "quoi qu'impalpables" réalisés après l'institution de ce plan. L'objectif principal, rappelle-t-il, vise à réduire le nombre de nouveaux cas et la réduire mortalité des malades atteints du cancer "d'ici à 2019". Pour le ministère de la Santé, la situation "s'est nettement améliorée".
Pour le département de Abdelmalek Boudiaf, l'Algérie a réalisé des "avancées remarquables" dans le domaine de la lutte contre cette pathologie en assurant notamment la "disponibilité" de l'oncologie médicale, au niveau des 48 wilayas du pays. Le ministère appuie son évaluation par le nombre d'infrastructures réalisées.
La quantification dans le domaine de la radiothérapie, indique que le nombre d'accélérateurs dans le secteur public est passé de 7 appareils en décembre 2013 à 22 en janvier 2017. Une "amélioration" réalisée après la relance en 2013 des chantiers de réalisations des centres anti-cancer, à l'arrêt depuis plusieurs années, à Annaba, Batna, Sétif, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Tizi-Ouzou, est-il souligné.
Ceci, en attendant la mise en service progressive des autres centres en cours de réalisation, notamment ceux de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen, prévue avant la fin du 1er trimestre 2017. L'année 2017; affirme-t-on encore, sera un "tournant majeur" en matière de lutte contre le cancer, souligne le ministère de la Santé, et verra, en plus de la poursuite des actions en cours, le "renforcement" des programmes existants en matière de dépistage.
La "priorité" sera ainsi donnée au renforcement des actions de prévention primaire, à la vulgarisation du dépistage, à la formalisation des réseaux assurant continuité de la prise en charge des patients et enfin, au développement de l'oncologie pédiatrique qui reste le parent pauvre en matière de formation universitaire spécialisée, est-il ajouté.


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