Le prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de laDéfense d'Arabie Saoudite, Mohammedben Salmane (MBS), Le prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de laDéfense d'Arabie Saoudite, Mohammedben Salmane (MBS), est reparti d'Algercomme il était arrivé, c'est-à-dire les brasballants. Sa visite, qui était déjà encombrantepour un prince qui traine comme ungros boulet l'horrible liquidation du journalisteJamal Kashoggi, est visiblementmal goupillée.Il se savait indésirable, dans la majoritédes pays arabes qui ne rentrent pas dans la besace des Al Saoud, notamment l'Algérie.Les médias se sont largement fait l'écho dela colère citoyenne, de voir le commanditairedésigné par la CIA du meurtre de Kashoggi fouler la "terre d'un million etdemi de Martyrs". Les réseaux sociaux ont servi de défouloir,face à cet invité encombrant dont la visiteest arrivée au très mauvais moment, à touspoints de vue.Et ça n'a pas raté. Malgré le tapis rouge ettout l'attirail protocolaire mis en place, lavisite de Mohamed ben Selman a fini parêtre casée dans la rubrique des faits divers.MBS savait évidemment qu'il était en territoirepresque ennemis, et qu'il allait traverser un champ de mines.Mais, son désir de se débarrasser du sangde Kashoggi après l'avoir fait avec son cadavre pour se rendre fréquentable, il était obligé de faire ce déplacement en Algérie. Mais au final, que faut-il retenir de ce crochet algérien de MBS ? Rien ou presque. L'accueil du Premier ministre Ahmed Ouyahia à l'aéroport Houari Boumediene, un petit échange au palais du gouvernement, un simulacre de rencontre d'affaires puis direction l'aéroport pour dire adieu à un prince visiblement déçu et surtout "déchu". Sur un terrain miné Tout ce tapage médiatique, pour un résultat aussi pitoyable en termes d'accords et de promesses d'investissements ? En effet, les engagements financiers du royaume enAlgérie se limitent à une poignée de dollarsqui couvrent à peine le séjour du prince et sa cours, ont ironisé certains observateurs.On a parlé vaguement de cinq projets departenariat dans les secteurs des Industries chimiques, des médicaments, de la papeterie et de l'agro-alimentaire sans trop de précisions. Par contre, il y a lieu de retenirl'inauguration de deux usines, pour produire du papier hygiénique et des jus…. C'est dire que l'argent des Al Saoud ne coule pas à flot, en Algérie. Chiffres à l'appui, les échanges commerciaux entre les deux pays ne dépassent pas les 570 millions de dollars. Pas de quoi considérer le royaume des Al Saoud comme un partenaire stratégique, dont les hommes d'affaires voulaient surtout forcer la main au gouvernement pour supprimer la règle 51/49 relative à l'investissement. L'un d'entre eux, n'a d'ailleurs pas hésité à lancer devant les caméras, : "l'appétit vient en mangeant". Une déclaration insipide qui en dit long sur les réelles intentions de MBS et ses accompagnateurs, à travers cette visite. A titre de comparaison, en Tunisie ils ont laissé un chèque de 5,2 milliardsdollars entre aides et investissements, au grand bonheur de Béji Caïd Essebssi qui n'en croyait pas ses yeux. Une grippe qui tombe à pic Ceci d'autant plus que la rue tunisoise a violement vibré contre la venue de "l'assassin de Kashoggi", en réussissant même à écourter son séjour à seulement deux heures. Mais, c'était tout de même suffisant pour renflouer les caisses de la Tunisie. Chez nous, MBS n'a pas fait de cadeau. Il est vrai qu'il n'en pas reçu non plus. Tablant sur un tête- à-tête avec le président Bouteflika pour soigner sonimage, une "grippe aigue" en a décidé autrement. Une grippe qui tombe à pic, sommes-nous tentés d'écrire. La présidence a informé le prince, via un communiqué, qu'il n'aurait cet insigne honneur. On ne sait évidemment pas s'il s'agissait d'une grippe réelle ou diplomatique. Quoi qu'il en soit, elle tombe comme un cheveu sur la soupe, en ce sens qu'elle relancera à coups sûr les spéculations sur la santé duprésident à cinq mois de la présidentielle.Un imprévu dont le pouvoir se serait passé volontiers. Ce qui est en revanche certain, c'est qu'il y avait un malaise dans l'air froid d'Alger que la chaleur d'Arabie n'a pu réchauffer. Il était écrit quelque part, que les rapports entre Alger et Ryad continueront d'évoluer en dents de …scie. Ceci bien qu'officiellement, on se répand de partet d'autres, en formules ronflantes qui célèbrent une "fraternité". Mais, ces incantations sont souvent battues en brèche, par les coups bas saoudiens sur le marché pétrolier qui pénalisent l'Algérie et des positionnements géopolitiques du royaume aux antipodes des nôtres. Fallaitilalors attendre autre chose de la visite de Mohamed ben Selman ? En tout état de cause, et aussi ratée que soit la visite de MBS elle aura eu le mérite de remettre à jour le « MBS » diplomatique entre Algeret Ryad plus que jamais valable, mêmequand il fait beau chez nous. est reparti d'Algercomme il était arrivé, c'est-à-dire les brasballants. Sa visite, qui était déjà encombrantepour un prince qui traine comme ungros boulet l'horrible liquidation du journalisteJamal Kashoggi, est visiblementmal goupillée.Il se savait indésirable, dans la majoritédes pays arabes qui ne rentrent pas dans la besace des Al Saoud, notamment l'Algérie.Les médias se sont largement fait l'écho dela colère citoyenne, de voir le commanditairedésigné par la CIA du meurtre de Kashoggi fouler la "terre d'un million etdemi de Martyrs". Les réseaux sociaux ont servi de défouloir,face à cet invité encombrant dont la visiteest arrivée au très mauvais moment, à touspoints de vue.Et ça n'a pas raté. Malgré le tapis rouge ettout l'attirail protocolaire mis en place, lavisite de Mohamed ben Selman a fini parêtre casée dans la rubrique des faits divers.MBS savait évidemment qu'il était en territoirepresque ennemis, et qu'il allait traverser un champ de mines.Mais, son désir de se débarrasser du sangde Kashoggi après l'avoir fait avec son cadavre pour se rendre fréquentable, il était obligé de faire ce déplacement en Algérie. Mais au final, que faut-il retenir de ce crochet algérien de MBS ? Rien ou presque. L'accueil du Premier ministre Ahmed Ouyahia à l'aéroport Houari Boumediene, un petit échange au palais du gouvernement, un simulacre de rencontre d'affaires puis direction l'aéroport pour dire adieu à un prince visiblement déçu et surtout "déchu". Sur un terrain miné Tout ce tapage médiatique, pour un résultat aussi pitoyable en termes d'accords et de promesses d'investissements ? En effet, les engagements financiers du royaume enAlgérie se limitent à une poignée de dollarsqui couvrent à peine le séjour du prince et sa cours, ont ironisé certains observateurs.On a parlé vaguement de cinq projets departenariat dans les secteurs des Industries chimiques, des médicaments, de la papeterie et de l'agro-alimentaire sans trop de précisions. Par contre, il y a lieu de retenirl'inauguration de deux usines, pour produire du papier hygiénique et des jus…. C'est dire que l'argent des Al Saoud ne coule pas à flot, en Algérie. Chiffres à l'appui, les échanges commerciaux entre les deux pays ne dépassent pas les 570 millions de dollars. Pas de quoi considérer le royaume des Al Saoud comme un partenaire stratégique, dont les hommes d'affaires voulaient surtout forcer la main au gouvernement pour supprimer la règle 51/49 relative à l'investissement. L'un d'entre eux, n'a d'ailleurs pas hésité à lancer devant les caméras, : "l'appétit vient en mangeant". Une déclaration insipide qui en dit long sur les réelles intentions de MBS et ses accompagnateurs, à travers cette visite. A titre de comparaison, en Tunisie ils ont laissé un chèque de 5,2 milliardsdollars entre aides et investissements, au grand bonheur de Béji Caïd Essebssi qui n'en croyait pas ses yeux. Une grippe qui tombe à pic Ceci d'autant plus que la rue tunisoise a violement vibré contre la venue de "l'assassin de Kashoggi", en réussissant même à écourter son séjour à seulement deux heures. Mais, c'était tout de même suffisant pour renflouer les caisses de la Tunisie. Chez nous, MBS n'a pas fait de cadeau. Il est vrai qu'il n'en pas reçu non plus. Tablant sur un tête- à-tête avec le président Bouteflika pour soigner sonimage, une "grippe aigue" en a décidé autrement. Une grippe qui tombe à pic, sommes-nous tentés d'écrire. La présidence a informé le prince, via un communiqué, qu'il n'aurait cet insigne honneur. On ne sait évidemment pas s'il s'agissait d'une grippe réelle ou diplomatique. Quoi qu'il en soit, elle tombe comme un cheveu sur la soupe, en ce sens qu'elle relancera à coups sûr les spéculations sur la santé duprésident à cinq mois de la présidentielle.Un imprévu dont le pouvoir se serait passé volontiers. Ce qui est en revanche certain, c'est qu'il y avait un malaise dans l'air froid d'Alger que la chaleur d'Arabie n'a pu réchauffer. Il était écrit quelque part, que les rapports entre Alger et Ryad continueront d'évoluer en dents de …scie. Ceci bien qu'officiellement, on se répand de partet d'autres, en formules ronflantes qui célèbrent une "fraternité". Mais, ces incantations sont souvent battues en brèche, par les coups bas saoudiens sur le marché pétrolier qui pénalisent l'Algérie et des positionnements géopolitiques du royaume aux antipodes des nôtres. Fallaitilalors attendre autre chose de la visite de Mohamed ben Selman ? En tout état de cause, et aussi ratée que soit la visite de MBS elle aura eu le mérite de remettre à jour le « MBS » diplomatique entre Algeret Ryad plus que jamais valable, mêmequand il fait beau chez nous.