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Le Snapo adresse une lettre ouverte au président de la République
Agence nationale des produits pharmaceutiques
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 08 - 2020

Le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), vient d'adresser une lettre ouverte au Président de la République à propos de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques. En effet, le syndicat demande à ce que cette agence soit confiée au ministère de la Santé et non au ministère de l'Industrie.
Le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), vient d'adresser une lettre ouverte au Président de la République à propos de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques. En effet, le syndicat demande à ce que cette agence soit confiée au ministère de la Santé et non au ministère de l'Industrie.
Pourquoi confier une Agence du Médicament à vocation sanitaire au secteur de l'industrie ? s'interroge le Snapo dans sa lettre ouverte. Pour ce syndicat, il n'y a rien, qui justifie la prise d'une pareille décision « dans l'urgence ». « Alors que depuis des dizaines d'années, notre pays et tous les acteurs de la santé, attendaient que cette agence soit installée et puisse commencer à travailler, on assiste à un coup de manoeuvre extrêmement dangereux, visant à essayer de mettre cette agence sous la tutelle de l'industrie, au lieu de celui de la santé. C'est une tentative de passage en force dangereuse, qui suscite de nombreuses interrogations sur les véritables enjeux et motivations de cette manoeuvre. Ce changement va gravement bouleverser le système de santé en Algérie, et risque de paralyser le fonctionnement de toutes les structures sanitaires publiques et privées, avec un impact directsur la population algérienne et sur leur sécurité sanitaire. Mettre une Agence Sanitaire sous la tutelle d'un secteur industriel entraînera inévitablement des situations de conflit d'intérêts. Une Agence Sanitaire doit disposer d'une autonomie de décision sur le plan technique. Cette autonomie ne peut se concrétiser que par son placement sous la tutelle du secteur de la santé.
C'est au ministère de la santé qu'incombe, par la force de la loi et par vocation, la responsabilité de fixer les objectifs et stratégies de santé publique », indique le syndicat qui poursuit dans sa lettre ouverte : « Rien ne justifie de réviser une question fondamentale et déterminante pareille, consacrée par une loi sanitaire, la loi 18- 11, qui a nécessité plus de 33 ans de concertation, de débats, et de préparation pour se voir aboutir. Toutes les forces actives et compétentes de notre pays, et toutes les institutions du secteur de la santé ont participé à l'élaboration et à la construction de cette loi durant des décennies », indique le Snapo. Le syndicat explique que l'agence est mise, selon la loi 18-11 (articles 223, 224, et 225) sous la tutelle du ministère chargé de la santé. Cette agence se voit naturellement investie d'une mission de santé publique. Il appartient au ministère de la santé de tracer les stratégies de santé publique, et de veiller à la réalisation de leurs objectifs. « Le secteur pharmaceutique est un secteur indissociable des missions et attributions du ministère de la santé.
De nombreuses tâches et missions anciennement dévolues au ministère de la santé, et confiées entre autres, à la Direction Générale de la Pharmacie, au Laboratoire Nationale de Contrôle des Produits Pharmaceutiques LNCPP, ou aux services de l'Inspection Générale, ont été désormais inscrites parmi les attributions de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques. Il est par conséquent tout à fait normal que l'Agence soit placée sous l'autorité du ministère de la santé » ajoute-t-on. Le syndicat tient à argumenter sa demande par le fait que l'OMS confie des missions concernant le domaine pharmaceutique et de la sécurité sanitaire à l'ARP (Autorité de Réglementation Pharmaceutique), qui elle-même est placée, toujours selon les orientations et recommandations de l'OMS, sous l'autorité du ministère chargé de la santé. Pourquoi l'Algérie devrait-elle faire exception aux recommandations de l'OMS ? Pourquoi l'Algérie devrait-elle déroger à une règle fondamentale universelle ? Pourquoi l'Algérie devrait-elle déroger à sa propre réglementation, la loi sanitaire 18-11, qui place l'Agence sous la tutelle du Ministère Chargé de la Santé ? se demande le syndicat. Pour le Snapo, l'Agence du médicament est une autorité de régulation sanitaire et pharmaceutique au sens le plus large, et ne doit absolument pas être liée exclusivement et uniquement à l'industrie pharmaceutique.
L'Agence doit disposer, ajoute-t-il, de toute sa souveraineté sur le plan fonctionnel et technique. Elle doit naturellement, et en toute logique, rester sous la tutelle du secteur de la santé, et marquer son indépendance par rapport au secteur industriel et aux firmes pharmaceutiques. « Ce n'est que dans ces conditions qu'elle pourra jouer pleinement son rôle en toute indépendance et intégrité au sein du système de santé. Si elle est placée sous la tutelle de l'industrie, elle sera, directement ou indirectement, en situation de dépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques, et ce, avec induction systématique de conflits d'intérêts inévitables qui vont miner et corrompre notre système de santé », conclue-t-
Pourquoi confier une Agence du Médicament à vocation sanitaire au secteur de l'industrie ? s'interroge le Snapo dans sa lettre ouverte. Pour ce syndicat, il n'y a rien, qui justifie la prise d'une pareille décision « dans l'urgence ». « Alors que depuis des dizaines d'années, notre pays et tous les acteurs de la santé, attendaient que cette agence soit installée et puisse commencer à travailler, on assiste à un coup de manoeuvre extrêmement dangereux, visant à essayer de mettre cette agence sous la tutelle de l'industrie, au lieu de celui de la santé. C'est une tentative de passage en force dangereuse, qui suscite de nombreuses interrogations sur les véritables enjeux et motivations de cette manoeuvre. Ce changement va gravement bouleverser le système de santé en Algérie, et risque de paralyser le fonctionnement de toutes les structures sanitaires publiques et privées, avec un impact directsur la population algérienne et sur leur sécurité sanitaire. Mettre une Agence Sanitaire sous la tutelle d'un secteur industriel entraînera inévitablement des situations de conflit d'intérêts. Une Agence Sanitaire doit disposer d'une autonomie de décision sur le plan technique. Cette autonomie ne peut se concrétiser que par son placement sous la tutelle du secteur de la santé.
C'est au ministère de la santé qu'incombe, par la force de la loi et par vocation, la responsabilité de fixer les objectifs et stratégies de santé publique », indique le syndicat qui poursuit dans sa lettre ouverte : « Rien ne justifie de réviser une question fondamentale et déterminante pareille, consacrée par une loi sanitaire, la loi 18- 11, qui a nécessité plus de 33 ans de concertation, de débats, et de préparation pour se voir aboutir. Toutes les forces actives et compétentes de notre pays, et toutes les institutions du secteur de la santé ont participé à l'élaboration et à la construction de cette loi durant des décennies », indique le Snapo. Le syndicat explique que l'agence est mise, selon la loi 18-11 (articles 223, 224, et 225) sous la tutelle du ministère chargé de la santé. Cette agence se voit naturellement investie d'une mission de santé publique. Il appartient au ministère de la santé de tracer les stratégies de santé publique, et de veiller à la réalisation de leurs objectifs. « Le secteur pharmaceutique est un secteur indissociable des missions et attributions du ministère de la santé.
De nombreuses tâches et missions anciennement dévolues au ministère de la santé, et confiées entre autres, à la Direction Générale de la Pharmacie, au Laboratoire Nationale de Contrôle des Produits Pharmaceutiques LNCPP, ou aux services de l'Inspection Générale, ont été désormais inscrites parmi les attributions de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques. Il est par conséquent tout à fait normal que l'Agence soit placée sous l'autorité du ministère de la santé » ajoute-t-on. Le syndicat tient à argumenter sa demande par le fait que l'OMS confie des missions concernant le domaine pharmaceutique et de la sécurité sanitaire à l'ARP (Autorité de Réglementation Pharmaceutique), qui elle-même est placée, toujours selon les orientations et recommandations de l'OMS, sous l'autorité du ministère chargé de la santé. Pourquoi l'Algérie devrait-elle faire exception aux recommandations de l'OMS ? Pourquoi l'Algérie devrait-elle déroger à une règle fondamentale universelle ? Pourquoi l'Algérie devrait-elle déroger à sa propre réglementation, la loi sanitaire 18-11, qui place l'Agence sous la tutelle du Ministère Chargé de la Santé ? se demande le syndicat. Pour le Snapo, l'Agence du médicament est une autorité de régulation sanitaire et pharmaceutique au sens le plus large, et ne doit absolument pas être liée exclusivement et uniquement à l'industrie pharmaceutique.
L'Agence doit disposer, ajoute-t-il, de toute sa souveraineté sur le plan fonctionnel et technique. Elle doit naturellement, et en toute logique, rester sous la tutelle du secteur de la santé, et marquer son indépendance par rapport au secteur industriel et aux firmes pharmaceutiques. « Ce n'est que dans ces conditions qu'elle pourra jouer pleinement son rôle en toute indépendance et intégrité au sein du système de santé. Si elle est placée sous la tutelle de l'industrie, elle sera, directement ou indirectement, en situation de dépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques, et ce, avec induction systématique de conflits d'intérêts inévitables qui vont miner et corrompre notre système de santé », conclue-t-


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