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La France face à ses contradictions
Affaire de l'homme noir tabassè par la police
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 11 - 2020

L' affaire de l'homme noir tabassé par la police à Paris ne pouvait pas plus mal, ou mieux- tomber,c'est selon, pour une France qui découvrechaque jour davantage la complexité de sescontradictions.Ironie de l'histoire, l'incident qui a choquéle pays jusqu'au président
L' affaire de l'homme noir tabassé par la police à Paris ne pouvait pas plus mal, ou mieux- tomber,c'est selon, pour une France qui découvrechaque jour davantage la complexité de sescontradictions.Ironie de l'histoire, l'incident qui a choquéle pays jusqu'au président
EmmanuelMacron, est survenu au moment où ledébat interne portait sur l'opportunité ounon d'interdire de filmer les policiers pendantl'exercice de leurs fonctions.La clause est contenue dans la loi dite de"sécurité globale", en cours d'adoption etobjet de nombreuses critiques pour lesrisques qu'elle fait peser sur les libertés etle respect des droits de l'Homme. En début de semaine déjà, les forces de
l'ordre ne s'étaient pas admirablementcomportées lors du démantèlement d'uncamp de migrants en pleine capitale. Mais la scène qui risque de tout changer aété diffusée jeudi 26 novembre par le siteLoopsider. Elle montre des policiers entrain de s'en prendre à un homme noir,Michel Zecler, un producteur de musique qui rentrait dans son studio dans le 17earrondissement. Ils l'ont roué de coups de poing et de matraque et inondé d'insultesracistes pendant 15 minutes. Les faits sesont déroulés samedi 21 novembre.Ils n'ont pas été filmés par un journaliste ou un internaute, mais simplement captéspar une caméra de surveillance.
Le témoignagede la victime, le visage ensanglanté,la lèvre et les pommettes ouvertes, a laissésans arguments même les plus ferventsdéfenseurs du discours de "fermeté" et de"l'autorité de l'Etat".Sans la vidéo, les rôles se seraient tragiquementinversés et c'est ce qui a bienfailli se produire. Les policiers ont déclaréque l'homme en question a tenté de leursubtiliser leurs armes et la justice, n'ayantpas de raison de douter de la paroled'agents "assermentés" a ouvert uneenquête pour "violences sur personnedépositaire de l'autorité publique" et"rébellion".
Les images ne laissant pas de place audoute, le dossier est alors classé et une nouvelle enquête est ouverte, cette foispour "violences par dépositaire del'autorité publique" et "faux en écriturepublique". Les policiers, au nombre dequatre, ont été placés en garde à vue dansles locaux de la police des polices etdevraient sans doute répondre de leur actedevant un tribunal. Des crises qui n'en finissent pasC'est justement ce que redoutaient desdétracteurs de l'article 24 du projet de loisur la sécurité globale : que le huis closque le gouvernement veut instaurer puisseassurer l'impunité aux auteurs des violencespolicières qui, par conséquent,pourraient se banaliser. De quoi rappeler àla France républicaine, pourquoi la libertéde la presse est la mère des libertés,puisqu'elle permet de vérifier l'existenceou non de toutes les autres. Pour le présidentMacron, il s'agit d'une "agressioninacceptable", dénonçant des "images quinous font honte", et appelant à "lutter plusefficacement contre toutes les discriminations"."La France ne doit jamais laisserprospérer la haine ou le racisme", a-t-ilréagi sur les réseaux sociaux. Si Macronn'a pas soufflé mot sur l'avenir du textecontroversé, d'autres responsables s'ensont démarqués. "Il faut filmer", trancheEric Dupont-Moretti, ministre de laJustice, qui s'est dit "scandalisé" par lesimages. Le ministre de l'Intérieur GéraldDarmanin a, lui, reconnu que ces policiers"avaient sali l'uniforme de la République"et annoncé que l'article controversé seraréécrit, provoquant la colère de certainsparlementaires qui y voient un camoufletet un manque d'égard, sachant que le projetde loi a été adopté en première lecturepar la chambre basse.Emmanuel Macron aurait volontiers faitl'économie de cette énième crise qui ternitdavantage son mandat. Dans sa réaction àcette affaire "Zecler", il a appelé à"l'apaisement" et c'est peut-être ce qui a manqué le plus pendant ses trois années de présidence. Gilets jaunes, affaire Benalla,gestion controversée de la crise du Covid,caricatures, terrorisme et maintenant unremake français de l'affaire Georges Floyd.Cela fait beaucoup pour à peine plus de la
EmmanuelMacron, est survenu au moment où ledébat interne portait sur l'opportunité ounon d'interdire de filmer les policiers pendantl'exercice de leurs fonctions.La clause est contenue dans la loi dite de"sécurité globale", en cours d'adoption etobjet de nombreuses critiques pour lesrisques qu'elle fait peser sur les libertés etle respect des droits de l'Homme. En début de semaine déjà, les forces de
l'ordre ne s'étaient pas admirablementcomportées lors du démantèlement d'uncamp de migrants en pleine capitale. Mais la scène qui risque de tout changer aété diffusée jeudi 26 novembre par le siteLoopsider. Elle montre des policiers entrain de s'en prendre à un homme noir,Michel Zecler, un producteur de musique qui rentrait dans son studio dans le 17earrondissement. Ils l'ont roué de coups de poing et de matraque et inondé d'insultesracistes pendant 15 minutes. Les faits sesont déroulés samedi 21 novembre.Ils n'ont pas été filmés par un journaliste ou un internaute, mais simplement captéspar une caméra de surveillance.
Le témoignagede la victime, le visage ensanglanté,la lèvre et les pommettes ouvertes, a laissésans arguments même les plus ferventsdéfenseurs du discours de "fermeté" et de"l'autorité de l'Etat".Sans la vidéo, les rôles se seraient tragiquementinversés et c'est ce qui a bienfailli se produire. Les policiers ont déclaréque l'homme en question a tenté de leursubtiliser leurs armes et la justice, n'ayantpas de raison de douter de la paroled'agents "assermentés" a ouvert uneenquête pour "violences sur personnedépositaire de l'autorité publique" et"rébellion".
Les images ne laissant pas de place audoute, le dossier est alors classé et une nouvelle enquête est ouverte, cette foispour "violences par dépositaire del'autorité publique" et "faux en écriturepublique". Les policiers, au nombre dequatre, ont été placés en garde à vue dansles locaux de la police des polices etdevraient sans doute répondre de leur actedevant un tribunal. Des crises qui n'en finissent pasC'est justement ce que redoutaient desdétracteurs de l'article 24 du projet de loisur la sécurité globale : que le huis closque le gouvernement veut instaurer puisseassurer l'impunité aux auteurs des violencespolicières qui, par conséquent,pourraient se banaliser. De quoi rappeler àla France républicaine, pourquoi la libertéde la presse est la mère des libertés,puisqu'elle permet de vérifier l'existenceou non de toutes les autres. Pour le présidentMacron, il s'agit d'une "agressioninacceptable", dénonçant des "images quinous font honte", et appelant à "lutter plusefficacement contre toutes les discriminations"."La France ne doit jamais laisserprospérer la haine ou le racisme", a-t-ilréagi sur les réseaux sociaux. Si Macronn'a pas soufflé mot sur l'avenir du textecontroversé, d'autres responsables s'ensont démarqués. "Il faut filmer", trancheEric Dupont-Moretti, ministre de laJustice, qui s'est dit "scandalisé" par lesimages. Le ministre de l'Intérieur GéraldDarmanin a, lui, reconnu que ces policiers"avaient sali l'uniforme de la République"et annoncé que l'article controversé seraréécrit, provoquant la colère de certainsparlementaires qui y voient un camoufletet un manque d'égard, sachant que le projetde loi a été adopté en première lecturepar la chambre basse.Emmanuel Macron aurait volontiers faitl'économie de cette énième crise qui ternitdavantage son mandat. Dans sa réaction àcette affaire "Zecler", il a appelé à"l'apaisement" et c'est peut-être ce qui a manqué le plus pendant ses trois années de présidence. Gilets jaunes, affaire Benalla,gestion controversée de la crise du Covid,caricatures, terrorisme et maintenant unremake français de l'affaire Georges Floyd.Cela fait beaucoup pour à peine plus de la


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