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Sahraouis et Palestiniens attendent la fin du colonialisme
60 ans aprés la résolution 1514
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 12 - 2020

Les pays du monde célèbrent lundi le 60e anniversaire de la résolution 1514, dite déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés.
Les pays du monde célèbrent lundi le 60e anniversaire de la résolution 1514, dite déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés.
Ce 60e anniversaire est célévré au moment même où les peuples sahraoui et palestinien poursuivent leur combat pour la mise en oeuvre des décisions pertinentes de l'Onu liées à la décolonisation et au droit à l'autodétermination. Le 14 décembre 1960, l'Assemblée générale des Nations unies, lors de sa 15e session, adopte la résolution 1514 dans laquelle elle déclarait formellement la nécessité de mettre fin "rapidement et sans condition au colonialisme sous toutes ses
formes et manifestations", dans une déclaration non moins importante que la Déclaration universelle des droits de l'Homme, mais plutôt un complément. Ce texte de référence adopté par 89 voix,
72 heures après les manifestations du 11 décembre en Algérie, stipulait que la sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangèresconstitue un déni des droits fondamentaux de l'Homme, est contraire à la Charte des Nations unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales. La résolution appelait également à garantir aux peuples le droit de l'autodétermination, en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel. Selon les dispositions du texte, il sera mis fin à toute action armée et à toutes mesures de répression, de quelque sorte qu'elles soient, dirigées contre les peuples dépendants, pour permettre à ces peuples d'exercer pacifiquement et librement leur droit à l'indépendance complète, et l'intégrité de leur territoire national sera respectée.
En effet, l'adoption de cette déclaration appelant à l'élimination complète du colonialisme a été un "un tournant majeur" non seulement dans la position de l'Onu, mais aussi dans la position de l'ensemble de la communauté internationale sur la question coloniale. Toutefois, 60 ans après son adoption, les Nations unies tardent à décoloniser 17 territoires non autonomes. Des Etats et des peuples souffrent toujours du colonialisme et de l'occupation, parmi lesquels les peuples sahraoui et palestinien exposés presque au quotidien à de graves violations des droits de l'Homme.
Les peuples sahraoui et palestinien poursuivent leur lutte légitime
Le 60e anniversaire de la déclaration "d'accorder l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux" intervient à un moment où les questions sahraouie et palestinienne connaissent une évolution "dangereuse et sans précédent" après notamment la décision du Président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue "souveraineté" du Maroc sur les parties occupées du Sahara occidental, tandis que le Maroc a annoncé une normalisation formelle et complète avec l'entité sioniste.
Ces deux démarches ont été largement condamnées au niveau international. De nombreuses personnalités, partis politiques et autres aux Etats-Unis et au Maroc et dans de nombreux pays les ont considérées comme une "violation flagrante de la légalité internationale et un encouragement à l'occupation". En réponse à l'annonce récente de Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réaffirmé que la position de l'Onu vis-à-vis du conflit du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, occupée par le Maroc depuis 1975,demeure "inchangée". Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a déclaré que l'annonce de Trump "ne changera pas la position de l'organisation et que la solution du conflit au Sahara occidental sera basée sur les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu". De son côté, l'Assemblée générale de l'Onu a approuvé vendredi dernier, une résolution dans laquelle elle soutient la solution garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.
A travers cette résolution, l'AG des Nations unies a renouvelé son soutien aux négociations entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, afin de parvenir à "une solution politique juste et durable et mutuellement acceptable et permettre l'autodétermination du peuple sahraoui", après avoir réaffirmé la responsabilité de 'Onu envers le peuple du Sahara occidentale. Une fois de plus, l'Assemblée générale a rappelé "le droit inaliénable de tous les peuples à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux principes de la Charte des Nations unies et larésolution 1514, en plus d'autres règlements approuvés". S'agissant de la question palestinienl'AG de l'Onu a adopté à une écrasante majorité un certain nombre de résolutionsau profit de la cause palestinienne, le jour même où le Maroc a officiellement annoncé la normalisation des relations avec la puissance occupante en Palestine. Les résolutions ont obtenu le soutien de la majorité des membres de l'AG, alors que toutes se sont heurtées à l'opposition de la puissance occupante (Israël) et de son allié les Etats-Unis.
60 ans après, le système olonial persiste
L'ambassadeur d'Algérie à Belgrade, Abdelhamid Chebchoub, regrette l'"échec de l'humanité à éradiquer totalement, soixante ans après l'adoption de cette résolution, le colonialisme et à parachever cette oeuvre rédemptrice". "En effet, des territoires inscrits par les Nations unies comme territoires non-autonomes et dont le statut final devait être déterminé dans le cadre de l'application de la Résolution 1514 XVI ont vu le processus de leur décolonisation contrarié du fait de la fuite de leurs responsabilités par les puissances coloniales occupantes, des rêves d'empires de certains états ou del'immobilisme des institutions des Nations unies", déplore
M. Chebchoub. Dans ce sens, le diplomate relève que "le Sahara occidental, territoire non autonome, inscrit comme tel par les Nationunies en 1963 et qui avait fait l'objet, en 1991, d'un plan de règlement qui prévoyait de permettre au peuple sahraoui d'exprimerson droit à l'autodétermination et à l'indépendance conformément à la Résolution 1514 XV, reste l'exemple leplus frappant du parjure à la Charte desNations unies". Et d'enchaîner : "Depuis plus de quarante ans, le peuple sahraoui attend de l'Organisation des Nations unies et de son Conseil de sécurité qu'ils assument leursresponsabilités et mettent en oeuvre leurs propres décisions concernant ce territoire, dernière colonie en Afrique, par l'organisation d'un référendum d'autodétermination, conformément à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés".Selon M. Chebchoub, "certaines puissances ont décidé de déterminer les priorités des défis auxquels l'humanité doit faire face, sur la seule base de leurs intérêts mercantiles et de leurs velléités hégémoniques". A ce propos, l'ambassadeur fait observer "que ces puissances tentent, sous prétexte, de pragmatisme,de frapper d'obsolescence des principes universels, forgés par l'humanité dans sa longue marche vers la paix et le progrès et dont la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux Pays et aux Peuples colonisés en est l'une des étapes". "Cela cache mal une volonté de faire perdurer, sous une forme plus élaborée, plus globale et plus civilisée, les mêmes pratiques du temps révolue du colonialisme", a-t-il affirmé.
M. Chebchoub note à ce propos que la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration 1514 "devrait interpeller la communauté internationale et les puissancesde ce monde et les inciter à faire de nouveau acte de fidélité aux principes fondateurs de la Charte des Nations unies, et à s'engager résolument dans le parachèvement du processus de décolonisation, tracé par la Résolution 1514".
Ce 60e anniversaire est célévré au moment même où les peuples sahraoui et palestinien poursuivent leur combat pour la mise en oeuvre des décisions pertinentes de l'Onu liées à la décolonisation et au droit à l'autodétermination. Le 14 décembre 1960, l'Assemblée générale des Nations unies, lors de sa 15e session, adopte la résolution 1514 dans laquelle elle déclarait formellement la nécessité de mettre fin "rapidement et sans condition au colonialisme sous toutes ses
formes et manifestations", dans une déclaration non moins importante que la Déclaration universelle des droits de l'Homme, mais plutôt un complément. Ce texte de référence adopté par 89 voix,
72 heures après les manifestations du 11 décembre en Algérie, stipulait que la sujétion des peuples à une subjugation, à une domination et à une exploitation étrangèresconstitue un déni des droits fondamentaux de l'Homme, est contraire à la Charte des Nations unies et compromet la cause de la paix et de la coopération mondiales. La résolution appelait également à garantir aux peuples le droit de l'autodétermination, en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel. Selon les dispositions du texte, il sera mis fin à toute action armée et à toutes mesures de répression, de quelque sorte qu'elles soient, dirigées contre les peuples dépendants, pour permettre à ces peuples d'exercer pacifiquement et librement leur droit à l'indépendance complète, et l'intégrité de leur territoire national sera respectée.
En effet, l'adoption de cette déclaration appelant à l'élimination complète du colonialisme a été un "un tournant majeur" non seulement dans la position de l'Onu, mais aussi dans la position de l'ensemble de la communauté internationale sur la question coloniale. Toutefois, 60 ans après son adoption, les Nations unies tardent à décoloniser 17 territoires non autonomes. Des Etats et des peuples souffrent toujours du colonialisme et de l'occupation, parmi lesquels les peuples sahraoui et palestinien exposés presque au quotidien à de graves violations des droits de l'Homme.
Les peuples sahraoui et palestinien poursuivent leur lutte légitime
Le 60e anniversaire de la déclaration "d'accorder l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux" intervient à un moment où les questions sahraouie et palestinienne connaissent une évolution "dangereuse et sans précédent" après notamment la décision du Président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue "souveraineté" du Maroc sur les parties occupées du Sahara occidental, tandis que le Maroc a annoncé une normalisation formelle et complète avec l'entité sioniste.
Ces deux démarches ont été largement condamnées au niveau international. De nombreuses personnalités, partis politiques et autres aux Etats-Unis et au Maroc et dans de nombreux pays les ont considérées comme une "violation flagrante de la légalité internationale et un encouragement à l'occupation". En réponse à l'annonce récente de Trump, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réaffirmé que la position de l'Onu vis-à-vis du conflit du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, occupée par le Maroc depuis 1975,demeure "inchangée". Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a déclaré que l'annonce de Trump "ne changera pas la position de l'organisation et que la solution du conflit au Sahara occidental sera basée sur les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu". De son côté, l'Assemblée générale de l'Onu a approuvé vendredi dernier, une résolution dans laquelle elle soutient la solution garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.
A travers cette résolution, l'AG des Nations unies a renouvelé son soutien aux négociations entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, afin de parvenir à "une solution politique juste et durable et mutuellement acceptable et permettre l'autodétermination du peuple sahraoui", après avoir réaffirmé la responsabilité de 'Onu envers le peuple du Sahara occidentale. Une fois de plus, l'Assemblée générale a rappelé "le droit inaliénable de tous les peuples à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux principes de la Charte des Nations unies et larésolution 1514, en plus d'autres règlements approuvés". S'agissant de la question palestinienl'AG de l'Onu a adopté à une écrasante majorité un certain nombre de résolutionsau profit de la cause palestinienne, le jour même où le Maroc a officiellement annoncé la normalisation des relations avec la puissance occupante en Palestine. Les résolutions ont obtenu le soutien de la majorité des membres de l'AG, alors que toutes se sont heurtées à l'opposition de la puissance occupante (Israël) et de son allié les Etats-Unis.
60 ans après, le système olonial persiste
L'ambassadeur d'Algérie à Belgrade, Abdelhamid Chebchoub, regrette l'"échec de l'humanité à éradiquer totalement, soixante ans après l'adoption de cette résolution, le colonialisme et à parachever cette oeuvre rédemptrice". "En effet, des territoires inscrits par les Nations unies comme territoires non-autonomes et dont le statut final devait être déterminé dans le cadre de l'application de la Résolution 1514 XVI ont vu le processus de leur décolonisation contrarié du fait de la fuite de leurs responsabilités par les puissances coloniales occupantes, des rêves d'empires de certains états ou del'immobilisme des institutions des Nations unies", déplore
M. Chebchoub. Dans ce sens, le diplomate relève que "le Sahara occidental, territoire non autonome, inscrit comme tel par les Nationunies en 1963 et qui avait fait l'objet, en 1991, d'un plan de règlement qui prévoyait de permettre au peuple sahraoui d'exprimerson droit à l'autodétermination et à l'indépendance conformément à la Résolution 1514 XV, reste l'exemple leplus frappant du parjure à la Charte desNations unies". Et d'enchaîner : "Depuis plus de quarante ans, le peuple sahraoui attend de l'Organisation des Nations unies et de son Conseil de sécurité qu'ils assument leursresponsabilités et mettent en oeuvre leurs propres décisions concernant ce territoire, dernière colonie en Afrique, par l'organisation d'un référendum d'autodétermination, conformément à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés".Selon M. Chebchoub, "certaines puissances ont décidé de déterminer les priorités des défis auxquels l'humanité doit faire face, sur la seule base de leurs intérêts mercantiles et de leurs velléités hégémoniques". A ce propos, l'ambassadeur fait observer "que ces puissances tentent, sous prétexte, de pragmatisme,de frapper d'obsolescence des principes universels, forgés par l'humanité dans sa longue marche vers la paix et le progrès et dont la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux Pays et aux Peuples colonisés en est l'une des étapes". "Cela cache mal une volonté de faire perdurer, sous une forme plus élaborée, plus globale et plus civilisée, les mêmes pratiques du temps révolue du colonialisme", a-t-il affirmé.
M. Chebchoub note à ce propos que la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration 1514 "devrait interpeller la communauté internationale et les puissancesde ce monde et les inciter à faire de nouveau acte de fidélité aux principes fondateurs de la Charte des Nations unies, et à s'engager résolument dans le parachèvement du processus de décolonisation, tracé par la Résolution 1514".


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