Journée nationale du Moudjahid: inauguration et lancement de plusieurs projets à l'Ouest du pays    La République sahraouie prend part à la TICAD 9    ANP: reddition d'un terroriste et arestation de 3 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 62.122 martyrs    Ghaza : 181 travailleurs humanitaires tués par l'armée sioniste en 2024    Rentrée universitaire: Baddari se réunit avec les présidents des Conférences régionales des universités    Haltérophilie/Championnat d'Afrique : l'Algérie totalise 22 médailles dont six en or    Expo Osaka 2025: Algérie Poste émet un timbre-poste commémoratif de la participation de l'Algérie à cet évènement    Oran : ouverture de la deuxième partie du Festival du Raï en présence d'un public nombreux    « Absence de contrôle et manipulation répétée des projets locaux »    Ligue 2 : La JSM Tiaret prépare la nouvelle saison à Oran    Championnat de Libye : Kheïreddine Madoui, nouvel entraîneur d'Al-Nasr    Le Bahreïn remporte son premier titre en battant l'Algérie    Accompagnement des jeunes porteurs de projets touristiques    L'ambassade de Corée en Algérie rend hommage à l'équipe nationale algérienne    Un jeune futur époux trouve la mort dans la plage du Kef Lasfar    Six blessés dans un accident de la route à Hmadna    24,5 g de cocaïne et 29 comprimés de psychotropes saisis à Oued Rhiou    Pourquoi Poutine et Trump ont dû se parler en personne    Les colons profanent la Mosquée Al-Aqsa    Encore un journaliste assassiné    Une stratégie coloniale répressive après le congrès de la Soummam    Conférence sur «la dimension unitaire dans le Congrès de la Soummam»    La propagande du colonisateur français déjouée    Sonatrach: Hachichi examine avec le SG du GECF les moyens de renforcer la coopération bilatérale    Para-judo (Grand Prix Al-Gizeh 2025) : Médaille de bronze pour les Algériens Ouldkouider et Chetouane    Hamlaoui met en exergue, depuis Biskra, l'importance de la formation dans le domaine du travail associatif    Des syndicats européens réclament la suspension de l'accord de partenariat UE-entité sioniste    Karaté / Ranking féminin : l'Algérienne Cylia Ouikène se hisse au 5e rang mondial    Béjaïa: Bourelaf supervise l'intervention d'extinction de l'incendie survenu à Taourirt Ighil    Séisme à Tébessa: aucune construction endommagée    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach Les dépouilles mortelles de 3 victimes inhumées au cimetière de Biskra    L'Algérie reçoit les condoléances de l'Ukraine    L'ANIRA exprime son rejet catégorique des pratiques de certaines chaînes de télévision    Chute d'un bus dans l'oued El Harrach: Merad rend visite à des familles de victimes à Biskra et Ouled Djellal et leur présente ses condoléances    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le ministre de l'Intérieur présente ses condoléances aux familles des victimes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La France indésirable
Présence militaire au Sahel
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 11 - 2021

Décidemment rien ne va plus pour la France dans le continent africain, tant le sentiment anti-Français va chaque jour grandissant. Cela est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne appelée communément la région du Sahel.
Décidemment rien ne va plus pour la France dans le continent africain, tant le sentiment anti-Français va chaque jour grandissant. Cela est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne appelée communément la région du Sahel.
En effet l'épisode du blocage d'un convoi militaire français par des manifestants au Burkina Faso est révélateur de la montée en puissance d'une véritable révulsion de la présence militaire française dans la région. Ce d'autant que cela n'est pas un cas isolé puisqu'il intervient dans un contexte régional marqué aussi par la crise dans les relations de ce pays européen avec le Mali, un autre pays de la région du Sahel où le rejet de la présence des troupes françaises est allé crescendo au point où les autorités de Bamako ont décidé de faire appel à des troupes russes pour les remplacer, notamment dans le nord du pays où la lutte contre le terrorisme bat son plein depuis des années maintenant.
L'image d'un grand convoi militaire français bloqué par des milliers de manifestants hostiles à sa présence a fait le tour du monde. Cela s'est passé au Burkina Faso il y a juste deux jours. Ce convoi militaire se dirigeait vers le Niger où la France dispose d'importantes bases militaires à Kaya, un département situé dans le centre-nord du Burkina Faso, des protestataires en colère ont barré la route au convoi militaire français qui devait rejoindre le Niger voisin. Bien que de gros moyens aient été employés, les militaires français, selon ce qui a été rapporté par les médias, n'ont pas pu avancer. Ils se sont donc résolus à passer trois nuits dans la région, à une centaine de kilomètres de la ville de Kaya. Malgré les médiations engagées par les autorités administratives et les responsables politiques, la présence des militaires français a été vue d'un mauvais oeil. Des manifestants ont même tenté de pénétrer dans la base où les soixante véhicules composant le convoi étaient stationnés, affirme Radio France Internationale (RFI).
Appuyés par des gendarmes burkinabès, les militaires français ont tiré des coups de sommation. Il y a eu plusieurs blessés parmi les manifestants qui réclamaient le départ des troupes étrangères du pays. Finalement, le convoi a rebroussé chemin pour rallier Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Ce fait inédit atteste, s'il en était encore besoin, de l'animosité qu'engendre désormais la présence militaire française dans l'ensemble de la sous-région du Sahel. Il en est ainsi avec le Mali où les relations avec la France sont dans la tourmente. Les discussions entre le Mali et la société militaire privée russe controversée, le groupe Wagner, suscitent une profonde inquiétude au niveau international, mais de nombreux Maliens sont impatients de voir les Russes remplacer les troupes françaises Avec ce développement, la France, qui a annoncé il y a quelque temps la réduction de sa présence militaire dans la région du nord du Mali, a été surprise par la réaction des nouvelles autorités maliennes. En 2013, les soldats français avaient été accueillis dans la jubilation à leur arrivée au Mali après que des militants islamistes eurent détourné une rébellion et menacé de prendre le contrôle de tout le pays. Mais le Président Emmanuel Macron a récemment déclaré que le contingent français de 5.000 hommes serait réduit de moitié, ce qui a incité le Premier ministre malien Choguel Maiga à accuser la France d'un "abandon en plein vol".
Le Président Macron s'est dit "choqué" par cette accusation, condamnant le gouvernement militaire du Mali, qui, selon lui, n'avait aucune "légitimité démocratique" après deux coups d'état en moins d'un an. Mais qu'à cela ne tienne, ces développements sont le signe que la présence militaire de la France dans la région du Sahel est de plus en plus indésirable.
En effet l'épisode du blocage d'un convoi militaire français par des manifestants au Burkina Faso est révélateur de la montée en puissance d'une véritable révulsion de la présence militaire française dans la région. Ce d'autant que cela n'est pas un cas isolé puisqu'il intervient dans un contexte régional marqué aussi par la crise dans les relations de ce pays européen avec le Mali, un autre pays de la région du Sahel où le rejet de la présence des troupes françaises est allé crescendo au point où les autorités de Bamako ont décidé de faire appel à des troupes russes pour les remplacer, notamment dans le nord du pays où la lutte contre le terrorisme bat son plein depuis des années maintenant.
L'image d'un grand convoi militaire français bloqué par des milliers de manifestants hostiles à sa présence a fait le tour du monde. Cela s'est passé au Burkina Faso il y a juste deux jours. Ce convoi militaire se dirigeait vers le Niger où la France dispose d'importantes bases militaires à Kaya, un département situé dans le centre-nord du Burkina Faso, des protestataires en colère ont barré la route au convoi militaire français qui devait rejoindre le Niger voisin. Bien que de gros moyens aient été employés, les militaires français, selon ce qui a été rapporté par les médias, n'ont pas pu avancer. Ils se sont donc résolus à passer trois nuits dans la région, à une centaine de kilomètres de la ville de Kaya. Malgré les médiations engagées par les autorités administratives et les responsables politiques, la présence des militaires français a été vue d'un mauvais oeil. Des manifestants ont même tenté de pénétrer dans la base où les soixante véhicules composant le convoi étaient stationnés, affirme Radio France Internationale (RFI).
Appuyés par des gendarmes burkinabès, les militaires français ont tiré des coups de sommation. Il y a eu plusieurs blessés parmi les manifestants qui réclamaient le départ des troupes étrangères du pays. Finalement, le convoi a rebroussé chemin pour rallier Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Ce fait inédit atteste, s'il en était encore besoin, de l'animosité qu'engendre désormais la présence militaire française dans l'ensemble de la sous-région du Sahel. Il en est ainsi avec le Mali où les relations avec la France sont dans la tourmente. Les discussions entre le Mali et la société militaire privée russe controversée, le groupe Wagner, suscitent une profonde inquiétude au niveau international, mais de nombreux Maliens sont impatients de voir les Russes remplacer les troupes françaises Avec ce développement, la France, qui a annoncé il y a quelque temps la réduction de sa présence militaire dans la région du nord du Mali, a été surprise par la réaction des nouvelles autorités maliennes. En 2013, les soldats français avaient été accueillis dans la jubilation à leur arrivée au Mali après que des militants islamistes eurent détourné une rébellion et menacé de prendre le contrôle de tout le pays. Mais le Président Emmanuel Macron a récemment déclaré que le contingent français de 5.000 hommes serait réduit de moitié, ce qui a incité le Premier ministre malien Choguel Maiga à accuser la France d'un "abandon en plein vol".
Le Président Macron s'est dit "choqué" par cette accusation, condamnant le gouvernement militaire du Mali, qui, selon lui, n'avait aucune "légitimité démocratique" après deux coups d'état en moins d'un an. Mais qu'à cela ne tienne, ces développements sont le signe que la présence militaire de la France dans la région du Sahel est de plus en plus indésirable.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.