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Un luxe inégalé en été mais non sans risque
Les plages de Kiev
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 07 - 2007

Kiev dispose de quelque 430 points d'eau (lacs, rivières, canaux...) et d'une soixantaine de plages dont 26 — gratuites pour la plupart — sont officiellement désignées pour la baignade.
Kiev dispose de quelque 430 points d'eau (lacs, rivières, canaux...) et d'une soixantaine de plages dont 26 — gratuites pour la plupart — sont officiellement désignées pour la baignade.
Quand l'été bat son plein et que les températures grimpent à 30°C, les Kiéviens ont une belle alternative à la jungle urbaine: 220 hectares de plages de sable pour bronzer et se baigner sans quitter la capitale, un luxe rare en Europe, mais non sans risque. Kiev dispose de quelque 430 points d'eau (lacs, rivières, canaux...) et d'une soixantaine de plages dont 26 — gratuites pour la plupart — sont officiellement désignées pour la baignade. L'un des sites les plus populaires, Hydroparc, un massif boisé composé de deux îles baignées par le fleuve Dniepr, se trouve pratiquement dans le centre-ville. Avant d'arriver à ses plages, pas très propres et qui manquent de chaises longues et de parasols, les estivants doivent d'abord passer par une longue file de petits kiosques vendant des boissons, des alcools et de la nourriture, d'où émanent parfois des odeurs repoussantes. Rouslan, étudiant, se rend à Hydroparc dès qu'il a "du temps libre". "Moi, j'aime beaucoup nager, certains viennent aussi pour regarder les jolies filles", dit-il en souriant. Irina, qui prend un bain de soleil assise sur une chaise longue à deux pas du Dniepr, est aussi une habituée. "Le soleil et l'eau c'est ma santé", confie cette retraitée. "Lorsqu'on nettoie des bateaux à côté, l'écume des produits de lavage va jusqu'à la plage", renchérit un autre retraité, Ivan Mykolaïovytch. "Il ne faut pas exagérer, si c'était dangereux, les autorités auraient interdit de se baigner", rétorque Lioudmila, une vendeuse de 30 ans, la peau encore mouillée après une baignade. Pour Sergui Kourykine, leader du Parti vert, "Kiev est une ville unique, une capitale européenne avec des plages où l'on peut nager, c'est notre grand avantage". "Mais se baigner ici n'est pas toujours sans danger", prévient cet ancien ministre de l'Environnement, qui évite lui même de nager à Kiev, depuis une dizaine d'années. Pour M. Kourykine, le principal danger provient des eaux d'égout dont jusqu'à deux millions de m3 sont déversés chaque jour dans le fleuve, selon les autorités sanitaires. "Le système de traitement des eaux est obsolète" et pourrait laisser échapper des microbes pathogènes, affirme l'écologiste. Un autre problème est celui du nettoyage des plages. "Le sable n'est pas nettoyé et dans des buissons, à côté, vous pouvez trouver des tas d'ordures qui attirent des rongeurs porteurs d'infections", note M. Kourykine. Les autorités sanitaires de Kiev se veulent quant à elles rassurantes : "Les résultats des derniers contrôles de l'eau du Dniepr correspondent aux normes sanitaires", affirment-elles, sans plus de précision. "Sur les plages officielles, il n'y a rien à redouter, c'est régulièrement nettoyé et dératisé", assure Sergui Timochenko, un responsable sanitaire. Autre sujet d'inquiétude, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue en 1986, à moins de 150 kilomètres de Kiev, n'a pas épargné la capitale : un important réservoir d'eau baptisé "mer de Kiev", sur le Dniepr, contient encore des tonnes de vase radioactive. Conservée au fond du réservoir, elle n'est cependant pas menaçante pour la population, selon les autorités et les écologistes. Les noyades sont en revanche un danger bien plus concret : une quarantaine de corps ont été repêchés à Kiev depuis le début de l'année, selon les statistiques. Des risques qui ne semblent guère décourager les Kiéviens. Les autorités estiment à 23 millions le nombre de visites sur les plages entre mai et septembre 2006.
Quand l'été bat son plein et que les températures grimpent à 30°C, les Kiéviens ont une belle alternative à la jungle urbaine: 220 hectares de plages de sable pour bronzer et se baigner sans quitter la capitale, un luxe rare en Europe, mais non sans risque. Kiev dispose de quelque 430 points d'eau (lacs, rivières, canaux...) et d'une soixantaine de plages dont 26 — gratuites pour la plupart — sont officiellement désignées pour la baignade. L'un des sites les plus populaires, Hydroparc, un massif boisé composé de deux îles baignées par le fleuve Dniepr, se trouve pratiquement dans le centre-ville. Avant d'arriver à ses plages, pas très propres et qui manquent de chaises longues et de parasols, les estivants doivent d'abord passer par une longue file de petits kiosques vendant des boissons, des alcools et de la nourriture, d'où émanent parfois des odeurs repoussantes. Rouslan, étudiant, se rend à Hydroparc dès qu'il a "du temps libre". "Moi, j'aime beaucoup nager, certains viennent aussi pour regarder les jolies filles", dit-il en souriant. Irina, qui prend un bain de soleil assise sur une chaise longue à deux pas du Dniepr, est aussi une habituée. "Le soleil et l'eau c'est ma santé", confie cette retraitée. "Lorsqu'on nettoie des bateaux à côté, l'écume des produits de lavage va jusqu'à la plage", renchérit un autre retraité, Ivan Mykolaïovytch. "Il ne faut pas exagérer, si c'était dangereux, les autorités auraient interdit de se baigner", rétorque Lioudmila, une vendeuse de 30 ans, la peau encore mouillée après une baignade. Pour Sergui Kourykine, leader du Parti vert, "Kiev est une ville unique, une capitale européenne avec des plages où l'on peut nager, c'est notre grand avantage". "Mais se baigner ici n'est pas toujours sans danger", prévient cet ancien ministre de l'Environnement, qui évite lui même de nager à Kiev, depuis une dizaine d'années. Pour M. Kourykine, le principal danger provient des eaux d'égout dont jusqu'à deux millions de m3 sont déversés chaque jour dans le fleuve, selon les autorités sanitaires. "Le système de traitement des eaux est obsolète" et pourrait laisser échapper des microbes pathogènes, affirme l'écologiste. Un autre problème est celui du nettoyage des plages. "Le sable n'est pas nettoyé et dans des buissons, à côté, vous pouvez trouver des tas d'ordures qui attirent des rongeurs porteurs d'infections", note M. Kourykine. Les autorités sanitaires de Kiev se veulent quant à elles rassurantes : "Les résultats des derniers contrôles de l'eau du Dniepr correspondent aux normes sanitaires", affirment-elles, sans plus de précision. "Sur les plages officielles, il n'y a rien à redouter, c'est régulièrement nettoyé et dératisé", assure Sergui Timochenko, un responsable sanitaire. Autre sujet d'inquiétude, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue en 1986, à moins de 150 kilomètres de Kiev, n'a pas épargné la capitale : un important réservoir d'eau baptisé "mer de Kiev", sur le Dniepr, contient encore des tonnes de vase radioactive. Conservée au fond du réservoir, elle n'est cependant pas menaçante pour la population, selon les autorités et les écologistes. Les noyades sont en revanche un danger bien plus concret : une quarantaine de corps ont été repêchés à Kiev depuis le début de l'année, selon les statistiques. Des risques qui ne semblent guère décourager les Kiéviens. Les autorités estiment à 23 millions le nombre de visites sur les plages entre mai et septembre 2006.


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