Le changement a soufflé mercredi à Osaka sur le congrès de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), qui a intronisé vice-présidents les anciens champions Sergueï Bubka et Sebastian Coe, ainsi désignés héritiers du président Lamine Diack. Ce dernier, sans adversaire comme en 2003, avait déjà annoncé qu'il briguait un dernier mandat pour mener à son terme le Plan mondial pour l'athlétisme. Aussi, toute l'attention s'était portée sur les postes de vice-présidents. L'ancien quatuor n'est plus. Le Suédois Arne Ljungqvist et le Chinois Dapeng Lou avaient choisi de ne pas solliciter les suffrages, alors que le Porto-Ricain Amadeo Francis et l'Allemand Helmut Digel ont été recalés par les votants. Leurs successeurs, le Britannique Coe (50 ans) et l'Ukrainien Bubka (43 ans) symbolisent deux décennies de feu du premier sport olympique. Ancien député conservateur et actuel président du comité organisateur des jeux Olympiques de Londres-2012, Sir "Seb" Coe, pair à vie et baron depuis l'an 2000, remporta les médailles d'or du 1.500 m aux JO de Moscou (1980) et de Los Angeles (1984), où il fut aussi chaque fois deuxième du 800 m. Emblématique ! Toujours détenteur du record du monde du saut à la perche (6,14 m) et champion olympique à Séoul (1988), Bubka (43 ans) est président du comité olympique de son pays. "Que d'anciens champions soient à ces postes, c'est bien. Mais on ne va pas nous juger sur nos titres passés, mais plutôt sur notre travail et nos compétences", a remarqué Bubka pour évacuer la question de la succession. Reste que la machine à battre des records — 35 entre la salle et le plein air — est bien rôdée. Le tsar de la perche, sextuple champion du monde, avait étayé les motifs et objectifs de sa candidature dans une brochure en couleur. Pour les observateurs, pas de doute : Bubka, qui a recueilli le plus de voix (167 sur 188 exprimées), est idéalement placé pour succéder à Lamine Diack lors du prochain congrès électif, en 2011 à Daegu (Corée du Sud). Profession de foi M. Diack a été réélu par 167 voix contre 9. Il avait accédé à la plus haute charge de l'IAAF en 1999, au décès de l'Italien Primo Nebiolo. C'est le dernier défi, à 74 ans, du "lion" sénégalais et tout le sens de sa profession de foi. Foi dans l'intransigeance face aux tricheurs, et foi dans un sport qu'il veut au premier rang dans les écoles. Bubka est sur la même longueur d'ondes. Et quand on lui parle du football qui dépeuple les pistes, il répond par une pirouette: "Le foot, c'est de la course avec un ballon et les jeunes aiment le football". L'avènement de Bubka et Coe, favorisés par le retrait "pour ne pas créer de conflits", a précisé l'intéressé - de la légende cubaine Alberto Juantorena, double champion olympique (400/800 m) en 1976 à Montréal (Canada), a occulté l'échec de la Polonaise Irena Szewinska. Une des plus grandes athlètes du XXe siècle a ainsi perdu sa place au conseil. Le palmarès sportif ne fait pas tout. Enfin, sur le front du dopage, le congrès a réaffirmé sa volonté de sanctionner de quatre ans, et non plus deux, les athlètes qui ont utilisé des substances lourdes (anabolisants, hormones de croissance, EPO). Le changement a soufflé mercredi à Osaka sur le congrès de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), qui a intronisé vice-présidents les anciens champions Sergueï Bubka et Sebastian Coe, ainsi désignés héritiers du président Lamine Diack. Ce dernier, sans adversaire comme en 2003, avait déjà annoncé qu'il briguait un dernier mandat pour mener à son terme le Plan mondial pour l'athlétisme. Aussi, toute l'attention s'était portée sur les postes de vice-présidents. L'ancien quatuor n'est plus. Le Suédois Arne Ljungqvist et le Chinois Dapeng Lou avaient choisi de ne pas solliciter les suffrages, alors que le Porto-Ricain Amadeo Francis et l'Allemand Helmut Digel ont été recalés par les votants. Leurs successeurs, le Britannique Coe (50 ans) et l'Ukrainien Bubka (43 ans) symbolisent deux décennies de feu du premier sport olympique. Ancien député conservateur et actuel président du comité organisateur des jeux Olympiques de Londres-2012, Sir "Seb" Coe, pair à vie et baron depuis l'an 2000, remporta les médailles d'or du 1.500 m aux JO de Moscou (1980) et de Los Angeles (1984), où il fut aussi chaque fois deuxième du 800 m. Emblématique ! Toujours détenteur du record du monde du saut à la perche (6,14 m) et champion olympique à Séoul (1988), Bubka (43 ans) est président du comité olympique de son pays. "Que d'anciens champions soient à ces postes, c'est bien. Mais on ne va pas nous juger sur nos titres passés, mais plutôt sur notre travail et nos compétences", a remarqué Bubka pour évacuer la question de la succession. Reste que la machine à battre des records — 35 entre la salle et le plein air — est bien rôdée. Le tsar de la perche, sextuple champion du monde, avait étayé les motifs et objectifs de sa candidature dans une brochure en couleur. Pour les observateurs, pas de doute : Bubka, qui a recueilli le plus de voix (167 sur 188 exprimées), est idéalement placé pour succéder à Lamine Diack lors du prochain congrès électif, en 2011 à Daegu (Corée du Sud). Profession de foi M. Diack a été réélu par 167 voix contre 9. Il avait accédé à la plus haute charge de l'IAAF en 1999, au décès de l'Italien Primo Nebiolo. C'est le dernier défi, à 74 ans, du "lion" sénégalais et tout le sens de sa profession de foi. Foi dans l'intransigeance face aux tricheurs, et foi dans un sport qu'il veut au premier rang dans les écoles. Bubka est sur la même longueur d'ondes. Et quand on lui parle du football qui dépeuple les pistes, il répond par une pirouette: "Le foot, c'est de la course avec un ballon et les jeunes aiment le football". L'avènement de Bubka et Coe, favorisés par le retrait "pour ne pas créer de conflits", a précisé l'intéressé - de la légende cubaine Alberto Juantorena, double champion olympique (400/800 m) en 1976 à Montréal (Canada), a occulté l'échec de la Polonaise Irena Szewinska. Une des plus grandes athlètes du XXe siècle a ainsi perdu sa place au conseil. Le palmarès sportif ne fait pas tout. Enfin, sur le front du dopage, le congrès a réaffirmé sa volonté de sanctionner de quatre ans, et non plus deux, les athlètes qui ont utilisé des substances lourdes (anabolisants, hormones de croissance, EPO).
