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L'exubérance du verbe
Rencontre poétique
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 08 - 2007

La jeunesse a mis cette manifestation de restitution du travail poétique des binômes formés par un écrivain algérien et un autre du Maghreb ou du Moyen-Orient, sous le signe de l'exubérance, de la liberté de création, de la modernité et de l'ouverture à laquelle la société donne sa préférence.
Ces jeunes Algériens goûtent la poésie comme si c'était un fruit de saison ; cette année, la récolte a été bonne et les dons de la nature très savoureux, juteux et sucrés.
Bien sûr l'émotion était au rendez-vous surtout lorsque la poétesse irakienne submergée par l'évocation des malheurs que vit son peuple est proche d'éclater en sanglots, ce qui a fait se lever la ministre de la Culture et se porter à sa hauteur pour la consoler. Ce geste humain, naturel, faut-il rappeler que pendant les années noires rares étaient les nations qui l'ont eu envers l'Algérie. Il est donc d'autant fort et significatif, car non prémédité.
La question était posée ici même de savoir si deux personnalités pouvaient, surtout en poésie, écrire quelque chose qui soit à ce point la fusion de deux styles, recherches esthétiques au départ différents et heureusement ! La vérité est que l'on a assisté à tirades «dialoguées» d'un micro à l'autre en choisissant la forme la plus favorable à un symbolisme minimaliste : le descriptif. Ainsi de Annaba, Alger, Ghazaouet, on aura la photographie, l'instantané et les couches historiques visibles. Ce parti pris systématique sans se donner le mot est une sorte de preuve par l'exemple de l'extrême difficulté à «écrire» à quatre mains. Ce qui s'est dit ne manque pas de charme, ni de beauté si celle-ci est une marque d'humanisme, mais les éloges de l'Algérie et de l'Algérien par le détour des minéralités communes. L'impression est que les poètes invités ont été pris au piège du don. Il était pratiqué dans les anciens temps pour, parfois ruiner celui qui en bénéficiait, car il fallait le rendre en plus fastueux, magnifique, coûteux, inestimable. Nous avons donc, par la grâce du verbe poétique, découvert que nos villes étaient belles et accueillantes, vivantes et tellement chargées d'histoire. C'est peut-être eux qui ont raison, allez savoir !
Marocain, Tunisien Irakien, Bahreïni et leur alter ego algérien aspirent à la liberté, à l'humanisme le plus profond, aux libertés individuelles, cela s'entend, se proclame, se crie dans une donnée sans fard qui serait l'arabité. Qui n'est pas l'arabisme (lequel a joué un rôle positif au moment de l'essor du mouvement national de libération des pays arabes) dévoyé en islamisme avec les échecs répétés tant économiques et sociaux que militaires de la petite bourgeoisie révolutionnaire au pouvoir en Algérie, Libye, Egypte, Syrie, Irak, Somalie, Soudan, Mauritanie et Djibouti.
Cet avatar n'a pas manqué de surgir avec un poète syrien «base» à Ghazaouet qui, dans une lettre poétique de loin décrit les atours de nature, l'histoire de l'antiquité à nos jours et s'appesantit sur l'empreinte coloniale française allant jusqu'à dire que le peuple algérien était encore colonisé, déchiré (moumezek), entre berbères, kabyles et arabes.
Tahar Ouettar l'interpella aussitôt en ces termes : «Libérez-vous d'Israël, libérez le Golan !»D'où parlait ce poète ? Il prétend que son propos est de dire à ces ethnies de s'entendre pour créer une culture nouvelle.
En cet après-midi de canicule, l'animation et le mouvement des idées étaient plus dans les conciliabules et les colloques en aparté ; mais la tradition arabe est respectée : pas de joutes poétiques sans polémique ou mini-scandale.
On aurait tort de réduire la production de ces artistes à ces débordements, sinon ils ne seraient pas différents du commun des mortels, ces écrits vont rester et feront l'objet d'une édition. Seront-ils traduits ?
La jeunesse a mis cette manifestation de restitution du travail poétique des binômes formés par un écrivain algérien et un autre du Maghreb ou du Moyen-Orient, sous le signe de l'exubérance, de la liberté de création, de la modernité et de l'ouverture à laquelle la société donne sa préférence.
Ces jeunes Algériens goûtent la poésie comme si c'était un fruit de saison ; cette année, la récolte a été bonne et les dons de la nature très savoureux, juteux et sucrés.
Bien sûr l'émotion était au rendez-vous surtout lorsque la poétesse irakienne submergée par l'évocation des malheurs que vit son peuple est proche d'éclater en sanglots, ce qui a fait se lever la ministre de la Culture et se porter à sa hauteur pour la consoler. Ce geste humain, naturel, faut-il rappeler que pendant les années noires rares étaient les nations qui l'ont eu envers l'Algérie. Il est donc d'autant fort et significatif, car non prémédité.
La question était posée ici même de savoir si deux personnalités pouvaient, surtout en poésie, écrire quelque chose qui soit à ce point la fusion de deux styles, recherches esthétiques au départ différents et heureusement ! La vérité est que l'on a assisté à tirades «dialoguées» d'un micro à l'autre en choisissant la forme la plus favorable à un symbolisme minimaliste : le descriptif. Ainsi de Annaba, Alger, Ghazaouet, on aura la photographie, l'instantané et les couches historiques visibles. Ce parti pris systématique sans se donner le mot est une sorte de preuve par l'exemple de l'extrême difficulté à «écrire» à quatre mains. Ce qui s'est dit ne manque pas de charme, ni de beauté si celle-ci est une marque d'humanisme, mais les éloges de l'Algérie et de l'Algérien par le détour des minéralités communes. L'impression est que les poètes invités ont été pris au piège du don. Il était pratiqué dans les anciens temps pour, parfois ruiner celui qui en bénéficiait, car il fallait le rendre en plus fastueux, magnifique, coûteux, inestimable. Nous avons donc, par la grâce du verbe poétique, découvert que nos villes étaient belles et accueillantes, vivantes et tellement chargées d'histoire. C'est peut-être eux qui ont raison, allez savoir !
Marocain, Tunisien Irakien, Bahreïni et leur alter ego algérien aspirent à la liberté, à l'humanisme le plus profond, aux libertés individuelles, cela s'entend, se proclame, se crie dans une donnée sans fard qui serait l'arabité. Qui n'est pas l'arabisme (lequel a joué un rôle positif au moment de l'essor du mouvement national de libération des pays arabes) dévoyé en islamisme avec les échecs répétés tant économiques et sociaux que militaires de la petite bourgeoisie révolutionnaire au pouvoir en Algérie, Libye, Egypte, Syrie, Irak, Somalie, Soudan, Mauritanie et Djibouti.
Cet avatar n'a pas manqué de surgir avec un poète syrien «base» à Ghazaouet qui, dans une lettre poétique de loin décrit les atours de nature, l'histoire de l'antiquité à nos jours et s'appesantit sur l'empreinte coloniale française allant jusqu'à dire que le peuple algérien était encore colonisé, déchiré (moumezek), entre berbères, kabyles et arabes.
Tahar Ouettar l'interpella aussitôt en ces termes : «Libérez-vous d'Israël, libérez le Golan !»D'où parlait ce poète ? Il prétend que son propos est de dire à ces ethnies de s'entendre pour créer une culture nouvelle.
En cet après-midi de canicule, l'animation et le mouvement des idées étaient plus dans les conciliabules et les colloques en aparté ; mais la tradition arabe est respectée : pas de joutes poétiques sans polémique ou mini-scandale.
On aurait tort de réduire la production de ces artistes à ces débordements, sinon ils ne seraient pas différents du commun des mortels, ces écrits vont rester et feront l'objet d'une édition. Seront-ils traduits ?


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