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Radioscopie littéraire sur la montée des islamistes
Edition : L'Allumeur de rêves berbères de Mohamed Fellag
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 09 - 2007

Même s'il comporte des clichés, L'Allumeur de rêves berbères est une contribution littéraire qui apportera certainement aux générations futures. Surtout là où, dans bien des cas, tout est fait pour que la mémoire tant individuelle que collective disparaisse de jour en jour… à jamais
Même s'il comporte des clichés, L'Allumeur de rêves berbères est une contribution littéraire qui apportera certainement aux générations futures. Surtout là où, dans bien des cas, tout est fait pour que la mémoire tant individuelle que collective disparaisse de jour en jour… à jamais
C'est au cœur du début des années 90 que le comédien Mohamed Fellag quitte son pays natal… Cap sur la France. L'Algérie, désertée par l'artiste, entrait, en cette période-là, dans un cycle de tempêtes multiples. Avec du talent, un réseau étoffé et beaucoup de savoir-faire sur Paris, de travail aussi, le comédien re-crée et interprète ses monologues sur la «Scène» française. Sa matière, il la puisait du vécu algérien, de l'Algérien modeste et dégoûté… Le public l'acclame, l'aventure théâtrale de l'enfant de la Casbah d'Alger continue. En 2001, Mohamed Fellag tente une incursion dans le domaine du roman. Il publie Rue des petites dorades chez Claude Lattès, un livre qui n'est pas passé inaperçu. Fellag nous revient, aujourd'hui, en cette rentée littéraire, avec un nouveau roman, chez un éditeur qui semble s'intéresser de près aux choses algériennes.
Rappelons que c'est chez le même éditeur qu'Akli Tadjer a publié ses premiers romans. Pour en revenir à Fellag, sa nouvelle inspiration se décompte sous le titre de l'Allumeur de rêves berbères. C'est l'histoire d'un quartier populaire algérois au moment de la montée en flèche des intégristes islamistes. Le personnage principal de ce texte, au demeurant agréable et facile à lire, est Zakaria, un écrivain qui a roulé sa bosse. D'abord, il a travaillé et soutenu le système militaire du parti unique, par conviction ; puis, il a tenté de s'accrocher aux réformateurs de ce même parti politique avant de rejoindre le clan des démocrates. L'Algérie d'il y a quinze ans est montrée dans ses aspects les plus obscurantistes, voire les plus contradictoires. Sur le fond, c'est toujours cette même Algérie qui existe aujourd'hui… Au début du roman du comédien, les islamistes commencent déjà à assassiner tous ceux susceptibles de les gêner, alors que le Pouvoir en place est complètement hors du coup. Dans un même immeuble, du quartier populaire décrit dans l'œuvre romanesque, cohabitent des laïcs, des islamistes, une prostituée que tout le monde connait et respecte, une ancienne résistante, une juive algérienne que tout le monde adore aussi…Mais on a peur pour la vieille Rose, cette femme à qui on dit de partir dans son pays, la France alors qu'elle n'a jamais, de sa vie, vu cette France…
Il n'y a pas énormément d'humour dans le roman de Mohamed Fellag qui a, pourtant, fait rire des millions de gens durant sa longue carrière de comédien. On sent que l'auteur de l'œuvre Dernier chameau et autres histoires (Lattès, 2004) veut se faire plus sérieux dans un roman dédié, entre autres, à l'écrivain Tahar Djaout, assassiné à Alger, en 1993. Même s'il comporte des clichés, L'Allumeur de rêves berbères est un texte qui apportera certainement beaucoup aux générations futures. Surtout là où, dans bien des cas, tout est fait pour que la mémoire tant individuelle que collective disparaisse, à jamais.
*L'Allumeur de rêves berbères de Mohamed Fellag, éditions Claude Lattès, 2007, 303 pages, 14 euros.
C'est au cœur du début des années 90 que le comédien Mohamed Fellag quitte son pays natal… Cap sur la France. L'Algérie, désertée par l'artiste, entrait, en cette période-là, dans un cycle de tempêtes multiples. Avec du talent, un réseau étoffé et beaucoup de savoir-faire sur Paris, de travail aussi, le comédien re-crée et interprète ses monologues sur la «Scène» française. Sa matière, il la puisait du vécu algérien, de l'Algérien modeste et dégoûté… Le public l'acclame, l'aventure théâtrale de l'enfant de la Casbah d'Alger continue. En 2001, Mohamed Fellag tente une incursion dans le domaine du roman. Il publie Rue des petites dorades chez Claude Lattès, un livre qui n'est pas passé inaperçu. Fellag nous revient, aujourd'hui, en cette rentée littéraire, avec un nouveau roman, chez un éditeur qui semble s'intéresser de près aux choses algériennes.
Rappelons que c'est chez le même éditeur qu'Akli Tadjer a publié ses premiers romans. Pour en revenir à Fellag, sa nouvelle inspiration se décompte sous le titre de l'Allumeur de rêves berbères. C'est l'histoire d'un quartier populaire algérois au moment de la montée en flèche des intégristes islamistes. Le personnage principal de ce texte, au demeurant agréable et facile à lire, est Zakaria, un écrivain qui a roulé sa bosse. D'abord, il a travaillé et soutenu le système militaire du parti unique, par conviction ; puis, il a tenté de s'accrocher aux réformateurs de ce même parti politique avant de rejoindre le clan des démocrates. L'Algérie d'il y a quinze ans est montrée dans ses aspects les plus obscurantistes, voire les plus contradictoires. Sur le fond, c'est toujours cette même Algérie qui existe aujourd'hui… Au début du roman du comédien, les islamistes commencent déjà à assassiner tous ceux susceptibles de les gêner, alors que le Pouvoir en place est complètement hors du coup. Dans un même immeuble, du quartier populaire décrit dans l'œuvre romanesque, cohabitent des laïcs, des islamistes, une prostituée que tout le monde connait et respecte, une ancienne résistante, une juive algérienne que tout le monde adore aussi…Mais on a peur pour la vieille Rose, cette femme à qui on dit de partir dans son pays, la France alors qu'elle n'a jamais, de sa vie, vu cette France…
Il n'y a pas énormément d'humour dans le roman de Mohamed Fellag qui a, pourtant, fait rire des millions de gens durant sa longue carrière de comédien. On sent que l'auteur de l'œuvre Dernier chameau et autres histoires (Lattès, 2004) veut se faire plus sérieux dans un roman dédié, entre autres, à l'écrivain Tahar Djaout, assassiné à Alger, en 1993. Même s'il comporte des clichés, L'Allumeur de rêves berbères est un texte qui apportera certainement beaucoup aux générations futures. Surtout là où, dans bien des cas, tout est fait pour que la mémoire tant individuelle que collective disparaisse, à jamais.
*L'Allumeur de rêves berbères de Mohamed Fellag, éditions Claude Lattès, 2007, 303 pages, 14 euros.


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