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«Nous ne sommes ni des mouches ni des antilopes»
Le président de S.O.S racisme à la Chaîne III
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 10 - 2007

Hier, M. Dominique Sopo, président de l'association française S.O.S racisme a répondu aux questions de Souhila El-Hachemi, journaliste de la Chaîne III. A propos de l'adoption par le Parlement français de la loi sur le test ADN, M. Sopo souligne qu'elle est une illustration de la politique du président français Sarkozy qui vise à jeter la suspicion sur l'immigration familiale. Avant cette loi, des tentatives d'exclure les sans-papiers des centres d'hébergement d'urgence ont été faites. M. Sopo a rappelé que son association s'est fermement opposée au test ADN exigé pour le regroupement familial, car c'est une remise en question des fondements de la famille en France.«Dans ce pays, la famille n'est pas basée sur la réalité biologique du règne animal, nous ne sommes ni des mouches, ni des antilopes. Elle est basée sur la reconnaissance et sur l'amour. On ne demande pas aux Français de preuve par le test ADN ...» M. Sopo a également souligné que l'utilisation de tests destinés au domaine médical ou judiciaire, pour réglementer l'entrée des immigrés, constitue un précédent dangereux. Elle est selon lui une vraie atteinte aux valeurs républicaines car elle remet en question le droit de vivre en famille. Elle conforte «une certaine France frileuse et repliée sur elle-même en soupçonnant les familles immigrées de pratiquer une fraude massive.»
Le deuxième aspect dangereux de la loi est de faire comme si les familles immigrées étaient responsables de tous les maux. «Or nous savons que le test ADN ne va pas résoudre le problème du chômage, du manque de logements, de l'insécurité…Nous sommes dans une phase de repli national de l'opinion publique. Les gens paniquent par rapport à la mondialisation et on fait de l'immigration le symbole de cette mondialisation. Avec succès pour l'instant…» a déclaré M. Sopo qui souligne que concrètement, très peu de personnes sont concernées par cette mesure : «Une centaine d'enfants originaires des pays d'Afrique sub-saharienne». Selon le militant de l'intégration, les premières cibles de cette mesure sont les immigrés d'Afrique noire. «Il existe chez les parlementaires une image de sauvages, barbares, venus de villages reculés et qui ne peuvent pas s'adapter à la France. Cette intolérance peut se généraliser.» Le danger consiste, selon lui, à jouer sur la face sombre de l'âme française pouvant conduire à une utilisation abusive du test. «Lorsqu'il y a un recul par rapport aux étrangers, il est suivi d'un recul des droits des nationaux. Nous sommes là pour ne pas laisser faire ce ferment d'intolérance qui peut conduire au dérapage.» a-t-il encore souligné. Il a déclaré que la pétition contre l'application de cette mesure a reçu 250.000 signatures en une grosse semaine, sur le site touchepasamonadn.com. «La France reste malgré tout une terre d'accueil. Il faut faire en sorte que de nouveau, la majorité tende la main aux étrangers.» a conclu le président de l'association créée en 1984 et dont le but officiel est de lutter contre toutes les formes de discrimination.
Hier, M. Dominique Sopo, président de l'association française S.O.S racisme a répondu aux questions de Souhila El-Hachemi, journaliste de la Chaîne III. A propos de l'adoption par le Parlement français de la loi sur le test ADN, M. Sopo souligne qu'elle est une illustration de la politique du président français Sarkozy qui vise à jeter la suspicion sur l'immigration familiale. Avant cette loi, des tentatives d'exclure les sans-papiers des centres d'hébergement d'urgence ont été faites. M. Sopo a rappelé que son association s'est fermement opposée au test ADN exigé pour le regroupement familial, car c'est une remise en question des fondements de la famille en France.«Dans ce pays, la famille n'est pas basée sur la réalité biologique du règne animal, nous ne sommes ni des mouches, ni des antilopes. Elle est basée sur la reconnaissance et sur l'amour. On ne demande pas aux Français de preuve par le test ADN ...» M. Sopo a également souligné que l'utilisation de tests destinés au domaine médical ou judiciaire, pour réglementer l'entrée des immigrés, constitue un précédent dangereux. Elle est selon lui une vraie atteinte aux valeurs républicaines car elle remet en question le droit de vivre en famille. Elle conforte «une certaine France frileuse et repliée sur elle-même en soupçonnant les familles immigrées de pratiquer une fraude massive.»
Le deuxième aspect dangereux de la loi est de faire comme si les familles immigrées étaient responsables de tous les maux. «Or nous savons que le test ADN ne va pas résoudre le problème du chômage, du manque de logements, de l'insécurité…Nous sommes dans une phase de repli national de l'opinion publique. Les gens paniquent par rapport à la mondialisation et on fait de l'immigration le symbole de cette mondialisation. Avec succès pour l'instant…» a déclaré M. Sopo qui souligne que concrètement, très peu de personnes sont concernées par cette mesure : «Une centaine d'enfants originaires des pays d'Afrique sub-saharienne». Selon le militant de l'intégration, les premières cibles de cette mesure sont les immigrés d'Afrique noire. «Il existe chez les parlementaires une image de sauvages, barbares, venus de villages reculés et qui ne peuvent pas s'adapter à la France. Cette intolérance peut se généraliser.» Le danger consiste, selon lui, à jouer sur la face sombre de l'âme française pouvant conduire à une utilisation abusive du test. «Lorsqu'il y a un recul par rapport aux étrangers, il est suivi d'un recul des droits des nationaux. Nous sommes là pour ne pas laisser faire ce ferment d'intolérance qui peut conduire au dérapage.» a-t-il encore souligné. Il a déclaré que la pétition contre l'application de cette mesure a reçu 250.000 signatures en une grosse semaine, sur le site touchepasamonadn.com. «La France reste malgré tout une terre d'accueil. Il faut faire en sorte que de nouveau, la majorité tende la main aux étrangers.» a conclu le président de l'association créée en 1984 et dont le but officiel est de lutter contre toutes les formes de discrimination.


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