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Les arrière-pensées de l'oncle Sam
Présence militaire américaine en Afrique
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 03 - 2008

L'offensive diplomatique américaine en direction de l'Afrique s'est déployée depuis deux ans, parallèlement à la pénétration chinoise, avec l'implication croissante des grands pontes de l'administration néo-conservatrice.
L'offensive diplomatique américaine en direction de l'Afrique s'est déployée depuis deux ans, parallèlement à la pénétration chinoise, avec l'implication croissante des grands pontes de l'administration néo-conservatrice.
Sous couvert de la «guerre contre le terrorisme», les Etats-Unis s'emploient à mettre sur pied spécialement pour le continent noir un corps d'armée qui prendra le nom de «VIIIe corps d'armée» américain afin d'achever le maillage militaire de la planète par une présence physique opérationnelle sur l'ensemble des continents. L'AFRICOM, dont la création a été décidée en 2007, aura compétence sur les 50 Etats membres de l'Union africaine, à l'exception de l'Egypte.
Sa mission officielle est de «développer la coopération militaire avec les pays africains, d'apporter un soutien à des missions non militaires et de mener des opérations militaires sur le continent africain si elles sont décidées par le gouvernement américain».
L'offensive diplomatique américaine en direction de l'Afrique s'est déployée depuis deux ans, parallèlement à la pénétration chinoise, avec l'implication croissante des grands pontes de l'administration néo-conservatrice. Le ballet diplomatique américain a été inauguré par le général William Cape Ward (novembre 2007 à Addis-Ababa), commandant en chef de ce corps d'armée, suivi de John Negroponte, l'ancien proconsul américain en Irak et responsable en chef du renseignement américain, puis de Robert Gates, le nouveau secrétaire à la Défense et enfin, de George Bush. Point culminant de cette offensive, la tournée du président américain sur le continent noir à la mi-février 2008, à moins d'un an de la fin de son mandat présidentiel, ne semble pas avoir réduit la résistance africaine à son projet. Quatre pays sollicités — le Ghana, la Zambie, le Nigeria et l'Algérie — y ont même opposé une fin de non-recevoir à sa proposition. Dans ce contexte, sauf revirement de dernière minute, le choix se porterait finalement sur le Maroc très désireux d'abriter le siège du nouveau commandement de l'armée américaine pour l'Afrique, un moyen pour le Royaume chérifien de pérenniser sa souveraineté sur le Sahara occidental face aux revendications indépendantistes de la République arabe saharouie démocratique (RASD). Le choix du Maroc de servir de pivot à la nouvelle force d'intervention américaine en Afrique, s'il était confirmé, se situerait dans le prolongement de la coopération stratégique des Etats-Unis avec les pétromonarchies du Golfe. Il viendrait en complément de la présence au Qatar, sur le Golfe arabo-persique, du QG du Centcom, le commandement central américain qui ouvre une zone allant du Maroc à l'Afghanistan, et de la base navale de Manama (Bahrein), QG de la Ve flotte américaine pour le Golfe arabo-persique/océan Indien. Dans le droit fil de cette coopération, le Royaume chérifien s'est toujours situé en pointe du combat pour la défense des intérêts occidentaux sur le continent africain, un combat qu'il confond avec la survie du régime monarchique. Membre du «Safary club» au paroxysme de la guerre froide soviéto-américaine (1948-1989), le Maroc a assuré la protection et la survie des régimes pro-occidentaux africains, notamment le Zaïre de Mobutu et le Togo de Eyadema au sein d'une alliance secrète conclue avec les encouragements des Etats-Unis, entre l'Arabie saoudite, qui en était le financier, la France, son stratège, et le Maroc, son exécutant.
Ce rôle souterrain a d'ailleurs été illustré tant par les complicités françaises dans la disparition de Mehdi Ben Barka, chef de l'opposition marocaine, que par le rôle dépotoir assumé par le Maroc pour les tyrans déchus et décrétés ipso facto indésirables par leur ancien protecteur malgré leur état de service patenté, comme ce fut le cas avec l'asile accordé au Président zaïrois Mobutu, répudié par la France dont il a pourtant été un zélé serviteur pendant près de trente ans. Dans ce cas d'espèce, le choix du Maroc se serait porté par défaut, après le refus de l'Algérie et du Nigeria, deux acteurs majeurs du continent, d'accueillir le QG de l'Africom.
Sous couvert de la «guerre contre le terrorisme», les Etats-Unis s'emploient à mettre sur pied spécialement pour le continent noir un corps d'armée qui prendra le nom de «VIIIe corps d'armée» américain afin d'achever le maillage militaire de la planète par une présence physique opérationnelle sur l'ensemble des continents. L'AFRICOM, dont la création a été décidée en 2007, aura compétence sur les 50 Etats membres de l'Union africaine, à l'exception de l'Egypte.
Sa mission officielle est de «développer la coopération militaire avec les pays africains, d'apporter un soutien à des missions non militaires et de mener des opérations militaires sur le continent africain si elles sont décidées par le gouvernement américain».
L'offensive diplomatique américaine en direction de l'Afrique s'est déployée depuis deux ans, parallèlement à la pénétration chinoise, avec l'implication croissante des grands pontes de l'administration néo-conservatrice. Le ballet diplomatique américain a été inauguré par le général William Cape Ward (novembre 2007 à Addis-Ababa), commandant en chef de ce corps d'armée, suivi de John Negroponte, l'ancien proconsul américain en Irak et responsable en chef du renseignement américain, puis de Robert Gates, le nouveau secrétaire à la Défense et enfin, de George Bush. Point culminant de cette offensive, la tournée du président américain sur le continent noir à la mi-février 2008, à moins d'un an de la fin de son mandat présidentiel, ne semble pas avoir réduit la résistance africaine à son projet. Quatre pays sollicités — le Ghana, la Zambie, le Nigeria et l'Algérie — y ont même opposé une fin de non-recevoir à sa proposition. Dans ce contexte, sauf revirement de dernière minute, le choix se porterait finalement sur le Maroc très désireux d'abriter le siège du nouveau commandement de l'armée américaine pour l'Afrique, un moyen pour le Royaume chérifien de pérenniser sa souveraineté sur le Sahara occidental face aux revendications indépendantistes de la République arabe saharouie démocratique (RASD). Le choix du Maroc de servir de pivot à la nouvelle force d'intervention américaine en Afrique, s'il était confirmé, se situerait dans le prolongement de la coopération stratégique des Etats-Unis avec les pétromonarchies du Golfe. Il viendrait en complément de la présence au Qatar, sur le Golfe arabo-persique, du QG du Centcom, le commandement central américain qui ouvre une zone allant du Maroc à l'Afghanistan, et de la base navale de Manama (Bahrein), QG de la Ve flotte américaine pour le Golfe arabo-persique/océan Indien. Dans le droit fil de cette coopération, le Royaume chérifien s'est toujours situé en pointe du combat pour la défense des intérêts occidentaux sur le continent africain, un combat qu'il confond avec la survie du régime monarchique. Membre du «Safary club» au paroxysme de la guerre froide soviéto-américaine (1948-1989), le Maroc a assuré la protection et la survie des régimes pro-occidentaux africains, notamment le Zaïre de Mobutu et le Togo de Eyadema au sein d'une alliance secrète conclue avec les encouragements des Etats-Unis, entre l'Arabie saoudite, qui en était le financier, la France, son stratège, et le Maroc, son exécutant.
Ce rôle souterrain a d'ailleurs été illustré tant par les complicités françaises dans la disparition de Mehdi Ben Barka, chef de l'opposition marocaine, que par le rôle dépotoir assumé par le Maroc pour les tyrans déchus et décrétés ipso facto indésirables par leur ancien protecteur malgré leur état de service patenté, comme ce fut le cas avec l'asile accordé au Président zaïrois Mobutu, répudié par la France dont il a pourtant été un zélé serviteur pendant près de trente ans. Dans ce cas d'espèce, le choix du Maroc se serait porté par défaut, après le refus de l'Algérie et du Nigeria, deux acteurs majeurs du continent, d'accueillir le QG de l'Africom.


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