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Perte du statut social et souffrance morale
Mise au chômage
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 04 - 2008

Des entreprises qui ferment leurs portes, des fonctionnaires qui se trouvent dans la rue, livrés à eux-mêmes en proie aux inquiétudes et incertitudes quant à leur avenir et celui de leurs familles, incapables de subvenir aux obligations familiales est, de nos jours, devenu un tableau fréquent.
Des entreprises qui ferment leurs portes, des fonctionnaires qui se trouvent dans la rue, livrés à eux-mêmes en proie aux inquiétudes et incertitudes quant à leur avenir et celui de leurs familles, incapables de subvenir aux obligations familiales est, de nos jours, devenu un tableau fréquent.
Malheureusement, nombreux sont les travailleurs qui se trouvent mis à la porte, au sein de leur société, pour une raison ou une autre et qui, une fois sans emploi, affrontent la plus dure épreuve de leur existence. Une épreuve qui requiert d'eux patience, courage et volonté. Cependant, un fonctionnaire mis en retraite forcé, est tellement fragilisé par l'événement qu'il a besoin d'un vrai soutien moral de la part des siens. Face à des questions qui concernent son devenir, celui de sa famille, il est souvent impuissant de trouver des issues, chose qui est souvent génératrice de douleur morale profonde.
Le chômage est une réalité que nous confrontons tous au quotidien. L'impossibilité de se trouver un travail, notamment dans son domaine, est un problème qui touche une grande partie des personnes qui se trouvent aux prises avec un avenir incertain.
Au-delà du profit financier que garantit le travail, l'équilibre psychologique de la personne est altéré lorsque le boulot tant espéré n'est pas décroché. Le chômage est, donc, une épreuve pour celle ou celui qui le subit, mais aussi pour son entourage qui ne sait pas toujours comment réagir.
Cependant, quand le chômage est imposé à la personne suite à un licenciement économique ou faute de son incompétence, la situation risque d'être trop douloureuse pour cette dernière ainsi que pour sa famille.
La perte du travail signifie la perte du statut social que la personne a déjà construit jusqu'à ce jour. Cette perte entraîne des interrogations existentielles sur son avenir, son utilité, sa productivité, sa vraie valeur au sein de son contexte.
Connaître le contexte dans lequel la personne a perdu son boulot est souvent avantageux. En effet, si elle est mise au chômage dans le cadre d'un licenciement économique par exemple, l'impact sera, certes douloureux, mais moins sévère. L'absence de culpabilité lui permettra de rebondir plus vite.
En revanche, si l'on perd son emploi suite à une faute ou une incompétence, cela déclenchera une remise en cause de son identité professionnelle et même personnelle : «J'ai été sanctionné, donc je ne suis pas à la hauteur, suis-je encore valeureux voire aimable ?» On touche dès lors à des questions existentielles.
Mais dans les deux cas, perdre son travail représente un traumatisme car on perd, momentanément une part de son identité, de sa sécurité, et c'est une partie de sa vie qui est appelée à changer.
On s'interroge souvent sur l'attitude qu'on doit adopter afin d'aider un proche qui est au chômage. D'abord, il importe de ne jamais banaliser les émotions que la personne peut vivre suite à la perte de son travail, d'évitez d'utiliser les phrases du genre : "T'inquiètes pas, ce n'est pas grave, tu trouveras certainement un autre boulot meilleur". L'individu se trouve dans l'incapacité de recevoir ces phrases rassurantes de son entourage tant qu'il n'a pas évacué lui-même son stress et discuter amplement avec lui-même. Comprendre ce qui vient de lui arriver et gérer son mal est une première étape par laquelle il est indispensable de passer.
L'entourage doit donc apprendre à écouter l'autre, à accueillir ses paroles avec empathie et même avec une curiosité bienveillante. Car celui qui perd son travail vit une période de deuil, plus ou moins brève, mais pendant laquelle il est extrêmement important de l'écouter, sans être dans la pitié. Et en taisant ses propres appréhensions car le chômage suscite toujours chez les autres la peur de la contagion.
Le rôle de l'entourage au cours de cette étape cruciale dans la vie de quelqu'un se fait par l'aide qu'il peut attribuer dans le sens de permettre à l'individu de reprendre espoir dans la vie et à comprendre en quoi cette perte d'emploi peut se transformer en une opportunité pour lui.
Il faut donc favoriser tous les questionnements : « Quels sont tes rêves, tes désirs en matière professionnelle, quelles sont les frustrations que tu as connues que tu ne souhaites pas retrouver...» Cette période doit être celle d'une renaissance, où tous les rêves sont permis.
Il faut ensuite s'intéresser à ce qui sous-tend ces rêves. S'il est souvent difficile de complètement changer de métier, il faut en revanche comprendre pourquoi tel ou tel secteur semble attirant : renommée, relation à l'autre, créativité... Et à partir de là, mettre en place tout ce qui est nécessaire pour réaliser ce changement.
Cette étape marque le retour vers la réalité, et surtout, l'acceptation que l'épreuve subie par la perte de son emploi peut être l'occasion d'un nouveau rebond dans la vie.
Personne n'est à l'abri de cette épreuve qui, bien que douloureuse au départ, peut s'avérer par la suite salutaire du fait qu'elle remet en question et la personne et ses rêves et ambitions. Pour cela, toute personne qui a perdu son travail doit s'accorder une petite pause afin de revoir ses problèmes, de réévaluer sa carrière professionnelle et d'envisager autrement sa vie.
Malheureusement, nombreux sont les travailleurs qui se trouvent mis à la porte, au sein de leur société, pour une raison ou une autre et qui, une fois sans emploi, affrontent la plus dure épreuve de leur existence. Une épreuve qui requiert d'eux patience, courage et volonté. Cependant, un fonctionnaire mis en retraite forcé, est tellement fragilisé par l'événement qu'il a besoin d'un vrai soutien moral de la part des siens. Face à des questions qui concernent son devenir, celui de sa famille, il est souvent impuissant de trouver des issues, chose qui est souvent génératrice de douleur morale profonde.
Le chômage est une réalité que nous confrontons tous au quotidien. L'impossibilité de se trouver un travail, notamment dans son domaine, est un problème qui touche une grande partie des personnes qui se trouvent aux prises avec un avenir incertain.
Au-delà du profit financier que garantit le travail, l'équilibre psychologique de la personne est altéré lorsque le boulot tant espéré n'est pas décroché. Le chômage est, donc, une épreuve pour celle ou celui qui le subit, mais aussi pour son entourage qui ne sait pas toujours comment réagir.
Cependant, quand le chômage est imposé à la personne suite à un licenciement économique ou faute de son incompétence, la situation risque d'être trop douloureuse pour cette dernière ainsi que pour sa famille.
La perte du travail signifie la perte du statut social que la personne a déjà construit jusqu'à ce jour. Cette perte entraîne des interrogations existentielles sur son avenir, son utilité, sa productivité, sa vraie valeur au sein de son contexte.
Connaître le contexte dans lequel la personne a perdu son boulot est souvent avantageux. En effet, si elle est mise au chômage dans le cadre d'un licenciement économique par exemple, l'impact sera, certes douloureux, mais moins sévère. L'absence de culpabilité lui permettra de rebondir plus vite.
En revanche, si l'on perd son emploi suite à une faute ou une incompétence, cela déclenchera une remise en cause de son identité professionnelle et même personnelle : «J'ai été sanctionné, donc je ne suis pas à la hauteur, suis-je encore valeureux voire aimable ?» On touche dès lors à des questions existentielles.
Mais dans les deux cas, perdre son travail représente un traumatisme car on perd, momentanément une part de son identité, de sa sécurité, et c'est une partie de sa vie qui est appelée à changer.
On s'interroge souvent sur l'attitude qu'on doit adopter afin d'aider un proche qui est au chômage. D'abord, il importe de ne jamais banaliser les émotions que la personne peut vivre suite à la perte de son travail, d'évitez d'utiliser les phrases du genre : "T'inquiètes pas, ce n'est pas grave, tu trouveras certainement un autre boulot meilleur". L'individu se trouve dans l'incapacité de recevoir ces phrases rassurantes de son entourage tant qu'il n'a pas évacué lui-même son stress et discuter amplement avec lui-même. Comprendre ce qui vient de lui arriver et gérer son mal est une première étape par laquelle il est indispensable de passer.
L'entourage doit donc apprendre à écouter l'autre, à accueillir ses paroles avec empathie et même avec une curiosité bienveillante. Car celui qui perd son travail vit une période de deuil, plus ou moins brève, mais pendant laquelle il est extrêmement important de l'écouter, sans être dans la pitié. Et en taisant ses propres appréhensions car le chômage suscite toujours chez les autres la peur de la contagion.
Le rôle de l'entourage au cours de cette étape cruciale dans la vie de quelqu'un se fait par l'aide qu'il peut attribuer dans le sens de permettre à l'individu de reprendre espoir dans la vie et à comprendre en quoi cette perte d'emploi peut se transformer en une opportunité pour lui.
Il faut donc favoriser tous les questionnements : « Quels sont tes rêves, tes désirs en matière professionnelle, quelles sont les frustrations que tu as connues que tu ne souhaites pas retrouver...» Cette période doit être celle d'une renaissance, où tous les rêves sont permis.
Il faut ensuite s'intéresser à ce qui sous-tend ces rêves. S'il est souvent difficile de complètement changer de métier, il faut en revanche comprendre pourquoi tel ou tel secteur semble attirant : renommée, relation à l'autre, créativité... Et à partir de là, mettre en place tout ce qui est nécessaire pour réaliser ce changement.
Cette étape marque le retour vers la réalité, et surtout, l'acceptation que l'épreuve subie par la perte de son emploi peut être l'occasion d'un nouveau rebond dans la vie.
Personne n'est à l'abri de cette épreuve qui, bien que douloureuse au départ, peut s'avérer par la suite salutaire du fait qu'elle remet en question et la personne et ses rêves et ambitions. Pour cela, toute personne qui a perdu son travail doit s'accorder une petite pause afin de revoir ses problèmes, de réévaluer sa carrière professionnelle et d'envisager autrement sa vie.


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