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Ces Algériennes qu'on violente…
Femmes battues, victimes de viols, mères célibataires…
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 04 - 2008

La diversité des profils des femmes accueillies au centre témoigne de l'ampleur du problème, qui touche toutes les couches de la société. Certaines résidantes collectionnent les bagages universitaires, d'autres sont analphabètes. Toutes les générations, toutes les régions du pays se croisent : des montagnardes des villages retirés, aux Algéroises et Oranaises, les femmes pensionnaires du centre Darna partagent toutes une détresse accablante, une sensation affreuse de solitude et un terrible sentiment d'exclusion.
La diversité des profils des femmes accueillies au centre témoigne de l'ampleur du problème, qui touche toutes les couches de la société. Certaines résidantes collectionnent les bagages universitaires, d'autres sont analphabètes. Toutes les générations, toutes les régions du pays se croisent : des montagnardes des villages retirés, aux Algéroises et Oranaises, les femmes pensionnaires du centre Darna partagent toutes une détresse accablante, une sensation affreuse de solitude et un terrible sentiment d'exclusion.
Il est des cris de révolte qu‘on ne peut guère étouffer. Celui de Mme Nablia Larbi, directrice de Darna, centre d‘accueil, d‘hébergement et d‘accompagnement pour femmes victimes de violence, est en tout cas assez fort pour dévoiler, à lui seul, toute l‘indignation de la militante qu‘elle est, face à la violence qui s‘exerce quotidiennement contre les femmes en Algérie.
Femme violée, femme battue, mère célibataire, on ne compte plus aujourd‘hui les cas de détresse qu‘on enregistre à travers le territoire national. Les services de sécurité parlent d‘au moins 9.000 femmes victimes de violences recensées l‘année dernière sur l‘ensemble du pays. Ces femmes, brisées par la souffrance qu‘on leur fait subir, demeurent meurtries dans leur chair. Aujourd‘hui, beaucoup d‘entre elles se dirigent vers des associations féminines pour demander aide et assistance. A cet égard, en partenariat avec la commune de Mohammedia, l‘ONG italienne Cospie, la corporation canadienne et quelques associations françaises, l‘association Rachda (Rassemblement contre la hogra et pour les droits des Algériennes), qui œuvre dans le domaine de la défense des intérêts moraux et matériels de la femme, a créé en 2001 le centre Darna pour aider ces femmes victimes de violences à reconstruire leur vie.
Ce centre se veut ainsi, selon Mme Nabila Larbi, «un refuge pour toutes les femmes en détresse». Le centre Darna s‘attache à accompagner psychologiquement ses pensionnaires dont le degré de traumatisme varie d‘un cas à l‘autre. Une aide juridique est également proposée aux femmes pour les réhabiliter dans leur droit et des formations professionnelles y sont également dispensées dans le cadre d‘une réinsertion socioprofessionnelle de ces femmes.
Le centre Darna qui peut accueillir jusqu‘à une quarantaine de femmes abrite ainsi des chalets avec une cour et un jardin et dispose par ailleurs d‘une équipe qui assure des consultations psychologiques et un suivi médical des femmes victimes de différentes sortes d‘arbitraire. Même en n‘ayant pas l‘ambition de se substituer aux pouvoirs publics, le centre Darna a su répondre à l‘urgence de pas moins de 202 femmes victimes de diverses violences. Le centre Darna qui, soit dit en passant, subsiste grâce à des dons privés, a mis à nue les proportions alarmantes que prend le phénomène de la violence à l‘égard des femmes, notamment le viol, que notre société feint d‘ignorer.
La diversité des profils des femmes accueillies au centre témoigne de l‘ampleur du problème, qui touche toutes les couches de la société. Certaines résidantes collectionnent les bagages universitaires, d‘autres sont analphabètes. Toutes les générations, toutes les régions du pays se croisent : des montagnardes des villages retirés, aux Algéroises et Oranaises, les femmes pensionnaires du centre Darna partagent toutes une détresse accablante, une sensation affreuse de solitude et un terrible sentiment d‘exclusion. «Sans une véritable aide sociale des pouvoirs publics, ces femmes ne pourront pas sortir de leur détresse. Au niveau de notre centre, nous les aidons à reprendre possession de leur vie, à dépasser la victimisation et à devenir actrices de leur propre reconstruction. La tâche est certes loin d‘être aisée, mais beaucoup de pensionnaires sont en voie de réinsertion », nous confie à cet égard Mme Smail, psychologue du centre.
Dans un avenir proche, le centre Darna envisage de mettre en place un centre d‘écoute avec une ligne téléphonique (021825354) pour des femmes en détresses qui ont besoin de se confier et de s‘orienter. Opérationnel à partir du mois de mai, ce centre d‘écoute ne sera, en réalité, qu‘un autre front sur lequel les militantes de l‘association Rachda devront se battre pour que ces algériennes qui souffrent dans l‘ombre puissent enfin cicatriser leurs plaies.
Il est des cris de révolte qu‘on ne peut guère étouffer. Celui de Mme Nablia Larbi, directrice de Darna, centre d‘accueil, d‘hébergement et d‘accompagnement pour femmes victimes de violence, est en tout cas assez fort pour dévoiler, à lui seul, toute l‘indignation de la militante qu‘elle est, face à la violence qui s‘exerce quotidiennement contre les femmes en Algérie.
Femme violée, femme battue, mère célibataire, on ne compte plus aujourd‘hui les cas de détresse qu‘on enregistre à travers le territoire national. Les services de sécurité parlent d‘au moins 9.000 femmes victimes de violences recensées l‘année dernière sur l‘ensemble du pays. Ces femmes, brisées par la souffrance qu‘on leur fait subir, demeurent meurtries dans leur chair. Aujourd‘hui, beaucoup d‘entre elles se dirigent vers des associations féminines pour demander aide et assistance. A cet égard, en partenariat avec la commune de Mohammedia, l‘ONG italienne Cospie, la corporation canadienne et quelques associations françaises, l‘association Rachda (Rassemblement contre la hogra et pour les droits des Algériennes), qui œuvre dans le domaine de la défense des intérêts moraux et matériels de la femme, a créé en 2001 le centre Darna pour aider ces femmes victimes de violences à reconstruire leur vie.
Ce centre se veut ainsi, selon Mme Nabila Larbi, «un refuge pour toutes les femmes en détresse». Le centre Darna s‘attache à accompagner psychologiquement ses pensionnaires dont le degré de traumatisme varie d‘un cas à l‘autre. Une aide juridique est également proposée aux femmes pour les réhabiliter dans leur droit et des formations professionnelles y sont également dispensées dans le cadre d‘une réinsertion socioprofessionnelle de ces femmes.
Le centre Darna qui peut accueillir jusqu‘à une quarantaine de femmes abrite ainsi des chalets avec une cour et un jardin et dispose par ailleurs d‘une équipe qui assure des consultations psychologiques et un suivi médical des femmes victimes de différentes sortes d‘arbitraire. Même en n‘ayant pas l‘ambition de se substituer aux pouvoirs publics, le centre Darna a su répondre à l‘urgence de pas moins de 202 femmes victimes de diverses violences. Le centre Darna qui, soit dit en passant, subsiste grâce à des dons privés, a mis à nue les proportions alarmantes que prend le phénomène de la violence à l‘égard des femmes, notamment le viol, que notre société feint d‘ignorer.
La diversité des profils des femmes accueillies au centre témoigne de l‘ampleur du problème, qui touche toutes les couches de la société. Certaines résidantes collectionnent les bagages universitaires, d‘autres sont analphabètes. Toutes les générations, toutes les régions du pays se croisent : des montagnardes des villages retirés, aux Algéroises et Oranaises, les femmes pensionnaires du centre Darna partagent toutes une détresse accablante, une sensation affreuse de solitude et un terrible sentiment d‘exclusion. «Sans une véritable aide sociale des pouvoirs publics, ces femmes ne pourront pas sortir de leur détresse. Au niveau de notre centre, nous les aidons à reprendre possession de leur vie, à dépasser la victimisation et à devenir actrices de leur propre reconstruction. La tâche est certes loin d‘être aisée, mais beaucoup de pensionnaires sont en voie de réinsertion », nous confie à cet égard Mme Smail, psychologue du centre.
Dans un avenir proche, le centre Darna envisage de mettre en place un centre d‘écoute avec une ligne téléphonique (021825354) pour des femmes en détresses qui ont besoin de se confier et de s‘orienter. Opérationnel à partir du mois de mai, ce centre d‘écoute ne sera, en réalité, qu‘un autre front sur lequel les militantes de l‘association Rachda devront se battre pour que ces algériennes qui souffrent dans l‘ombre puissent enfin cicatriser leurs plaies.


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