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La mémoire revisitée de deux bardes populaires
‘'l'Ascète et le troubadour'' de Mohamed Ghobrini
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 06 - 2008

Après ‘'Dialogue de géants'', ouvrage consacré aux chantres de la poésie tamazight, Mohand Oulhocine et Si Mohand U M'hand, l'auteur Mohamed Ghobrini revient cette fois-ci sur les traces des mêmes personnages à qui il dédie un corpus intitulé ‘'l'Ascète et le troubadour'' qui vient de paraître chez les éditions El-Amel.
Après ‘'Dialogue de géants'', ouvrage consacré aux chantres de la poésie tamazight, Mohand Oulhocine et Si Mohand U M'hand, l'auteur Mohamed Ghobrini revient cette fois-ci sur les traces des mêmes personnages à qui il dédie un corpus intitulé ‘'l'Ascète et le troubadour'' qui vient de paraître chez les éditions El-Amel.
Une modeste contribution qui se veut un travail de mémoire auquel se livre l'auteur pour raconter, à travers un dialogue poétique –s'appuyant sur un style de déclamation qu'il estime ‘'approximatif'',– la vie des deux monuments de la littérature orale algérienne contemporaine, en l'occurrence les poètes Si Mohand U M'hand (1845-1906) et Cheikh Mohand Oulhocine (1838-1901). L'auteur remonte le parcours de ces deux bardes légendaires populaires pour revisiter, à travers un dialogue imaginaire, le bel héritage que la tradition orale a jalousement conservé. ‘'J'essaie de décrire, à ma manière, dans cet ouvrage que je veux avant tout poétique, puisant sa quintessence des valeurs intrinsèques des us et coutumes berbères, l'itinéraire du Sage Mohand Oulhocine et du trouvère errant Si Mohand U M'hand'', explique Mohamed Ghobrini, soutenant que son travail est une tentative de mettre en lumière ‘'un pan d'histoire d'une époque précise entourée d'images mythiques et de charge symbolique et ce, en retraçant le cheminement ayant abouti à cette situation de défi entre deux hommes''. Deux hommes qui ‘'s'étripent'' en assénant des vérités crues et, parfois, amères. La prose qu'ils déclament est portée par une charge de douleurs, d'angoisse, de tourments et de sagesse. Le lecteur découvre, au long du dialogue, un Si Mohand U M'hand imperturbable et éloquent, évoquant des moments d'une faste époque et des instants pénibles émaillés de remords et d'inquiétudes. En face, Mohand Oulhocine qui, en faisant montre d'une grande disponibilité à écouter son hôte, nous édifie, par ailleurs, sur sa grande piété, sa méditation et son désintérêt aux choses éphémères de la vie ici-bas. A partir de là, le lecteur se verra embarquer dans un discours poétique imaginaire entre les deux protagonistes. Ces deux figures, qui ont vécu – au XIXe siècle – presque ensemble, se sont longuement côtoyés. Après avoir fureté quelques documents, l'auteur tente de restituer la dimension culturelle de la culture orale algérienne à travers ces deux aèdes qui ont marqué leur époque. ‘'Mais ce que nous savons de ces deux hommes, c'est simplement ce que la tradition orale berbère a légué pour la postérité, notamment lors de leur dernière rencontre'', note Mohamed Ghobrini, soulignant, par ailleurs que «ce point saillant de leur vie a énormément capté l'attention des écrivains et chercheurs''. Soulignons que le dialogue poétique consigné dans cet ouvrage est traduit vers l'arabe et le français par l'auteur qui a été désigné pour faire partie du jury qui a présidé le premier festival sur Cheikh Mohand U M'hand et les Poésiades de Béjaia en 2007.
Une modeste contribution qui se veut un travail de mémoire auquel se livre l'auteur pour raconter, à travers un dialogue poétique –s'appuyant sur un style de déclamation qu'il estime ‘'approximatif'',– la vie des deux monuments de la littérature orale algérienne contemporaine, en l'occurrence les poètes Si Mohand U M'hand (1845-1906) et Cheikh Mohand Oulhocine (1838-1901). L'auteur remonte le parcours de ces deux bardes légendaires populaires pour revisiter, à travers un dialogue imaginaire, le bel héritage que la tradition orale a jalousement conservé. ‘'J'essaie de décrire, à ma manière, dans cet ouvrage que je veux avant tout poétique, puisant sa quintessence des valeurs intrinsèques des us et coutumes berbères, l'itinéraire du Sage Mohand Oulhocine et du trouvère errant Si Mohand U M'hand'', explique Mohamed Ghobrini, soutenant que son travail est une tentative de mettre en lumière ‘'un pan d'histoire d'une époque précise entourée d'images mythiques et de charge symbolique et ce, en retraçant le cheminement ayant abouti à cette situation de défi entre deux hommes''. Deux hommes qui ‘'s'étripent'' en assénant des vérités crues et, parfois, amères. La prose qu'ils déclament est portée par une charge de douleurs, d'angoisse, de tourments et de sagesse. Le lecteur découvre, au long du dialogue, un Si Mohand U M'hand imperturbable et éloquent, évoquant des moments d'une faste époque et des instants pénibles émaillés de remords et d'inquiétudes. En face, Mohand Oulhocine qui, en faisant montre d'une grande disponibilité à écouter son hôte, nous édifie, par ailleurs, sur sa grande piété, sa méditation et son désintérêt aux choses éphémères de la vie ici-bas. A partir de là, le lecteur se verra embarquer dans un discours poétique imaginaire entre les deux protagonistes. Ces deux figures, qui ont vécu – au XIXe siècle – presque ensemble, se sont longuement côtoyés. Après avoir fureté quelques documents, l'auteur tente de restituer la dimension culturelle de la culture orale algérienne à travers ces deux aèdes qui ont marqué leur époque. ‘'Mais ce que nous savons de ces deux hommes, c'est simplement ce que la tradition orale berbère a légué pour la postérité, notamment lors de leur dernière rencontre'', note Mohamed Ghobrini, soulignant, par ailleurs que «ce point saillant de leur vie a énormément capté l'attention des écrivains et chercheurs''. Soulignons que le dialogue poétique consigné dans cet ouvrage est traduit vers l'arabe et le français par l'auteur qui a été désigné pour faire partie du jury qui a présidé le premier festival sur Cheikh Mohand U M'hand et les Poésiades de Béjaia en 2007.


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