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tabou ou hypocrésie sociale ?
L'hyménoplastie au centre du débat
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 07 - 2008

En Algérie, il semble que le tabou commence à être rompu sur le sujet de la reconstruction hyménale. En effet, l'hyménoplastie, opération qui permet la reconstruction naturelle de l'hymen sans trace visible, suscite un véritable débat dans notre pays et alimente sans cesse les discussions les plus controversés. Aujourd'hui, rien que dans les environs de la capitale, nombreuses sont les cliniques de chirurgie esthétiques qui accomplissent ce genre d'opérations sous le volet «chirurgie intime».
En Algérie, il semble que le tabou commence à être rompu sur le sujet de la reconstruction hyménale. En effet, l'hyménoplastie, opération qui permet la reconstruction naturelle de l'hymen sans trace visible, suscite un véritable débat dans notre pays et alimente sans cesse les discussions les plus controversés. Aujourd'hui, rien que dans les environs de la capitale, nombreuses sont les cliniques de chirurgie esthétiques qui accomplissent ce genre d'opérations sous le volet «chirurgie intime».
Cependant, les médecins spécialistes montent au créneau pour signaler que ces interventions, qui connaissent une expansion sans précédent en Algérie, se réalisent souvent dans une totale clandestinité, eu égard au contexte social conservateur, à la valeur accordée à la virginité et au tabou qui entoure toujours la sexualité dans notre société.
Ainsi, à ce sujet, le conseil de déontologie médicale s'est réuni récemment à Ouargla autour de la question de la réalisation des interventions de reconstitution de l'hymen dans la clandestinité et les risques sanitaires menaçant la santé de la femme.
Clandestinité, gare au danger !
A cet effet, le docteur Mustapha Caseb chargé de communication auprès du conseil de déontologie médicale et chef du service de la médecine légale de Ouargla a indiqué que les conseils régionaux des wilayas ont reçus récemment des dizaines de réclamations portant sur des cas d'hémorragie sévères suite à des opérations de réfection de l'hymen opérées en toute clandestinité dans des cliniques et des cabinets privés. Par ailleurs, la tranche de société qui recourt fréquemment à ce type d'intervention, relève le médecin, sont les femmes victimes de viol.
S'exprimant sur le danger de l'intervention clandestine, le spécialiste met en garde contre les méfaits de «l'utilisation inexperte du laser dans les cliniques privées en vue de recoudre l'hymen». Sur un autre chapitre, M. Caseb affirme «que le code de la déontologie médicale ne contient aucun texte interdisant aux médecins de réaliser ce type d'interventions». Plus loin, il ajoute que «l'anonymat doit être conservé sur le déroulement de ces opérations étant donné le tabou qui entoure le sujet jusqu'à aujourd'hui».
D'autre part, M. Caseb a certifié que «le phénomène de la reconstruction de l'hymen chez les femmes victimes de viol n'est pas spécifiques aux grandes villes» du fait que ces cas sont enregistrés dans les autres wilayas du pays. Il souligne, à ce titre, que «les services de médecine légale d'Ouargla enregistrent annuellement près de 25 opérations de reconstruction de l'hymen dont font l'objet des filles victimes de viol.»
Sur un autre plan, M. Caseb explique également que «les femmes victimes de viol ont le droit de subir une hyménoplastie pour réparer le mal psychologique engendré par le viol, d'autant que la virginité, reste une valeur de l'honneur». «La perdre c'est vraiment ternir son blason», note-t-il.
L'hyménoplastie est légitime
Sur ce volet, le professeur a dévoilé l'intention du conseil médical d'organiser une rencontre de sensibilisation, programmée pour l'année en cours, portant sur la légitimité des interventions d'hyménoplastie dans les cas de viol, le danger du recours clandestin, et la déontologie du recours aux techniques scientifiques modernes dans ces opérations.
De son côté, le président de l'association nationale des sciences de la médecine légale et directeur du service Mustapha Bacha, le professeur Madjid Besaha met en relief l'importance des interventions d'hyménoplastie dans le cas des filles victimes de viol, affirmant que «recouvrer l'hymen pour ces dernières est synonyme de se protéger contre un scandale certain». Il indique en outre que l'espoir des abusées de retrouver leur virginité les dissuade souvent de poursuivre en justice leur agresseur afin de couvrir leur dignité.
Une intervention coûte près de 30.000 DA
Force est par ailleurs de constater que la majorité des femmes en Algérie qui se lancent dans une réfection d'hymen craignent que l'absence de sang lors de la nuit de noces ne trahisse leur passé sexuel. A cet égard, le Docteur Youcef, un spécialiste en chirurgie plastique dans un hôpital public, nous confie son expérience. Pour ce dernier, les médecins passent sous silence ce type d'interventions considérées comme une pratique taboue dans notre contexte social «conservateur» pour protéger la femme avant tout, car aucun texte dans la déontologie médical ne prohibe l'hyménoplastie. Néanmoins, le Dr Youcef, qui a opéré bon nombre de jeunes femmes ayant perdu leur virginité, dans son propre cabinet qu'il partage avec son épouse généraliste, certifie que l'opération de réfection de l'hymen, dont la demande serait en hausse notamment en cette période estivale propice au mariage, peut coûter plusieurs milliers de dinars. «Un vrai business pour les praticiens», reconnaît notre interlocuteur. A ce propos, le praticien indique qu'une intervention coûte près de 30.000 DA, soit un tarif similaire à celui proposé par les cliniques de chirurgie esthétique en Tunisie ou en France, à savoir 2.50 à 3.00 euros. Un autre spécialiste, exerçant dans la banlieue d'Alger a bien voulu, sous couvert d'anonymat, nous révéler qu'il a fait subir, pendant l'année en cours, pas moins de 28 interventions d'hyménoplastie à des jeunes filles non vierges qui s'apprêtaient à se marier.
D. S.
Cependant, les médecins spécialistes montent au créneau pour signaler que ces interventions, qui connaissent une expansion sans précédent en Algérie, se réalisent souvent dans une totale clandestinité, eu égard au contexte social conservateur, à la valeur accordée à la virginité et au tabou qui entoure toujours la sexualité dans notre société.
Ainsi, à ce sujet, le conseil de déontologie médicale s'est réuni récemment à Ouargla autour de la question de la réalisation des interventions de reconstitution de l'hymen dans la clandestinité et les risques sanitaires menaçant la santé de la femme.
Clandestinité, gare au danger !
A cet effet, le docteur Mustapha Caseb chargé de communication auprès du conseil de déontologie médicale et chef du service de la médecine légale de Ouargla a indiqué que les conseils régionaux des wilayas ont reçus récemment des dizaines de réclamations portant sur des cas d'hémorragie sévères suite à des opérations de réfection de l'hymen opérées en toute clandestinité dans des cliniques et des cabinets privés. Par ailleurs, la tranche de société qui recourt fréquemment à ce type d'intervention, relève le médecin, sont les femmes victimes de viol.
S'exprimant sur le danger de l'intervention clandestine, le spécialiste met en garde contre les méfaits de «l'utilisation inexperte du laser dans les cliniques privées en vue de recoudre l'hymen». Sur un autre chapitre, M. Caseb affirme «que le code de la déontologie médicale ne contient aucun texte interdisant aux médecins de réaliser ce type d'interventions». Plus loin, il ajoute que «l'anonymat doit être conservé sur le déroulement de ces opérations étant donné le tabou qui entoure le sujet jusqu'à aujourd'hui».
D'autre part, M. Caseb a certifié que «le phénomène de la reconstruction de l'hymen chez les femmes victimes de viol n'est pas spécifiques aux grandes villes» du fait que ces cas sont enregistrés dans les autres wilayas du pays. Il souligne, à ce titre, que «les services de médecine légale d'Ouargla enregistrent annuellement près de 25 opérations de reconstruction de l'hymen dont font l'objet des filles victimes de viol.»
Sur un autre plan, M. Caseb explique également que «les femmes victimes de viol ont le droit de subir une hyménoplastie pour réparer le mal psychologique engendré par le viol, d'autant que la virginité, reste une valeur de l'honneur». «La perdre c'est vraiment ternir son blason», note-t-il.
L'hyménoplastie est légitime
Sur ce volet, le professeur a dévoilé l'intention du conseil médical d'organiser une rencontre de sensibilisation, programmée pour l'année en cours, portant sur la légitimité des interventions d'hyménoplastie dans les cas de viol, le danger du recours clandestin, et la déontologie du recours aux techniques scientifiques modernes dans ces opérations.
De son côté, le président de l'association nationale des sciences de la médecine légale et directeur du service Mustapha Bacha, le professeur Madjid Besaha met en relief l'importance des interventions d'hyménoplastie dans le cas des filles victimes de viol, affirmant que «recouvrer l'hymen pour ces dernières est synonyme de se protéger contre un scandale certain». Il indique en outre que l'espoir des abusées de retrouver leur virginité les dissuade souvent de poursuivre en justice leur agresseur afin de couvrir leur dignité.
Une intervention coûte près de 30.000 DA
Force est par ailleurs de constater que la majorité des femmes en Algérie qui se lancent dans une réfection d'hymen craignent que l'absence de sang lors de la nuit de noces ne trahisse leur passé sexuel. A cet égard, le Docteur Youcef, un spécialiste en chirurgie plastique dans un hôpital public, nous confie son expérience. Pour ce dernier, les médecins passent sous silence ce type d'interventions considérées comme une pratique taboue dans notre contexte social «conservateur» pour protéger la femme avant tout, car aucun texte dans la déontologie médical ne prohibe l'hyménoplastie. Néanmoins, le Dr Youcef, qui a opéré bon nombre de jeunes femmes ayant perdu leur virginité, dans son propre cabinet qu'il partage avec son épouse généraliste, certifie que l'opération de réfection de l'hymen, dont la demande serait en hausse notamment en cette période estivale propice au mariage, peut coûter plusieurs milliers de dinars. «Un vrai business pour les praticiens», reconnaît notre interlocuteur. A ce propos, le praticien indique qu'une intervention coûte près de 30.000 DA, soit un tarif similaire à celui proposé par les cliniques de chirurgie esthétique en Tunisie ou en France, à savoir 2.50 à 3.00 euros. Un autre spécialiste, exerçant dans la banlieue d'Alger a bien voulu, sous couvert d'anonymat, nous révéler qu'il a fait subir, pendant l'année en cours, pas moins de 28 interventions d'hyménoplastie à des jeunes filles non vierges qui s'apprêtaient à se marier.
D. S.


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