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L'estampe d'un mandoliniste
Hommage au musicien Anys Mehamsadji au Palais des Raïs
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 07 - 2008

Nourri aux sources de la musique andalouse et pétri dans le moule du cercle familial algérois, Anys Mehamsadji cumule plus de quarante-cinq années de pratique musicale aussi bien dans le genre andalou que celui chaabi. Un long parcours honoré, mardi dernier, au Centre des Arts et de la culture à Kasr Erias par l'Association culturelle et musicale Mezghenna qui a organisé une soirée andalouse animée par l'interprète à la voix chaude, Zerrouk Mokdad.
Nourri aux sources de la musique andalouse et pétri dans le moule du cercle familial algérois, Anys Mehamsadji cumule plus de quarante-cinq années de pratique musicale aussi bien dans le genre andalou que celui chaabi. Un long parcours honoré, mardi dernier, au Centre des Arts et de la culture à Kasr Erias par l'Association culturelle et musicale Mezghenna qui a organisé une soirée andalouse animée par l'interprète à la voix chaude, Zerrouk Mokdad.
Les convives qui ont longuement salué cet hommage rendu à un des maîtres mandolinistes, Anys Mehamsadji, ont savouré, l'espace d'une soirée en open-air concoctée dans l'agréable cadre du Centre des arts et de la culture, la floraison de pièces de musique savante, présentées dans une suite de mouvements d'une nouba exécutée dans le mode Ghrib. ‘'Ce n'est que juste récompense pour l'instrumentiste Mehamsadji qui, à l'occasion, vient de sortir un opus en solo, composé de neuf istikhbarate et d'une touchia (ouverture instrumentale) tchambar sika'', confie le guitariste et un des membres fondateurs de l'association Mezghenna, M. Mourad Ouari.
‘'Où le père a passé, passera bien l'enfant''
A 68 ans, le musicien Anys Mehamsadji, qui faisait partie de l'orchestre de la soirée, continue à apprendre et à léguer son savoir aux jeunes générations dans les différentes structures culturelles dans lesquelles il est sollicité. Il ne daigne, nous dit-il, suivre que la voie tracée de son père, Abdelkrim, musicien talentueux (un pur produit de cheikh Mohamed Benteffahi) qui a formé plusieurs élèves au sein de l'association musicale El Djazaira El Mossilia dans les années cinquante, avant de rallier le Conservatoire d'Alger. En prêtant l'oreille à Anys quant à l'évocation de son itinéraire, nous sommes invités à revisiter les propos on ne peut plus vrais de Alfred de Musset : ‘'Où le père a passé, passera bien l'enfant''. Le début du parcours artistique de Anys commence en 1957 au conservatoire d'Alger où il fait ses premières classes sous la houlette du maître incontestable et incontesté, Abderrezak Fakhardji à qui il rend hommage.
Trente-cinq ans au service de la formation
Après son initiation au solfège, Anys s'essaie à l'alto sous la férule du professeur Hanet, avant d'opter pour la mandoline qui depuis, ne le quitte plus. Son cursus fut ponctué par une distinction en 1962 où il décroche le 1er prix du Conservatoire d'Alger dont le directeur était Julien Galiéni. ‘'Je ne me contentais pas des cinq années de formation (…) ; mon souci était de parfaire davantage mon apprentissage dans le répertoire andalou auprès de Abderrezak Fakhardji qui dispensait au sein du conservatoire son savoir aux jeunes (...). Il assurait la formation au même titre que les professeurs Abderrahmane Belhocine, Abdelkrim Dali, Mohamed Mazouni, Mahmoud Messekdji, Zoubir Karkachi et autres Ahmed Menadmi et Rezki Harbi'', nous dit Anys, en marge du spectacle.
Après avoir rallié de 1963 à 1968 l'association El Mossilia, dirigée alors par Rachid Kasdali, le récipiendaire gagne des galons et fut sollicité par l'Enema qui le charge de prendre en main la formation des jeunes élèves. C'était l'époque où certaines entreprises étaient mues par l'esprit d'épanouissement et d'éclosion de jeunes talents (à l'image, souvenons-nous de l'initiative sport à l'entreprise). Quelques années plus tard, en 1975, Anys rempile pour servir les premières classes des conservatoires disséminées à travers les communes de la wilaya d'Alger. ‘'Plus de 300 élèves ont défilé dans mes classes de musique,'' confie le mandoliniste. Une véritable pépinière dont nombre d'éléments exercent leur talent dans les différents orchestres. Des conseils à prodiguer aux jeunes ? Oui. ‘'Il ne faut pas que les jeunes s'arrêtent là où ils croient être arrivés'', conseille-t-il.
Si Anys s'est abreuvé à la musique andalouse dans les orchestres animés par Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed El Basri, Sid-Ahmed Serri et autres Mohamed Khaznadji et Mokdad Zerrouk, le genre chaabi ne constitue pas moins pour lui un terreau duquel il s'est nourri. L'enfant d'Alger nous égrène quelques figures illustres qu'il a accompagnées dans leurs prestations. De Abdelhakim Garami (l'auteur de Chirât laâyani) à Hadj Menouar en passant par Rezki Ouardache, Hadj Kebaili, Mohand Rachid, Hadj Hachemi Guerrouabi, Kaddour Bachtobdji et Hassen Saïd, la liste des interprètes pour qui il a prêté ses services est exhaustive. ‘'Mais celui avec qui j'ai cultivé une idylle longue de dix années, c'est bel et bien Amar Ezzahi'', nous révèle Anys, précisant, dans la foulée qu'il reste rivé à son violon d'Ingres : la formation des jeunes dans le patrimoine andalou et son perfectionnement dans le jeu de la mandoline. ‘'J'essaie d'apporter un souffle nouveau à la structure du solo dans les istikhbar que j'exécute sans altérer l'âme de la nouba'', explique le musicien qui, abhorrant les croque-notes, se fait un devoir de soumettre son travail à l'appréciation des musiciens, notamment Kamel Belkhodja qu'il considère comme un parangon en la matière. Outre les trois festivals de la musique andalouse auxquels il a participé dans les années soixante sous la direction de Abderrezak Fakhardji, Anys a pris part également au festival panafricain. ‘'J'ai souvenance de cette soirée mémorable où nous étions trois violonistes à exécuter des pièces puisées du terroir algérien'', se rappelle Anys qui engrangeant plus de quatre décennies d'expérience. Le mandoliniste poursuit son bonhomme de chemin en se donnant du cœur à l'ouvrage au sein de l'association musicale Mezghenna ainsi qu'à la Radio algérienne où il active en qualité de contractuel.
Les convives qui ont longuement salué cet hommage rendu à un des maîtres mandolinistes, Anys Mehamsadji, ont savouré, l'espace d'une soirée en open-air concoctée dans l'agréable cadre du Centre des arts et de la culture, la floraison de pièces de musique savante, présentées dans une suite de mouvements d'une nouba exécutée dans le mode Ghrib. ‘'Ce n'est que juste récompense pour l'instrumentiste Mehamsadji qui, à l'occasion, vient de sortir un opus en solo, composé de neuf istikhbarate et d'une touchia (ouverture instrumentale) tchambar sika'', confie le guitariste et un des membres fondateurs de l'association Mezghenna, M. Mourad Ouari.
‘'Où le père a passé, passera bien l'enfant''
A 68 ans, le musicien Anys Mehamsadji, qui faisait partie de l'orchestre de la soirée, continue à apprendre et à léguer son savoir aux jeunes générations dans les différentes structures culturelles dans lesquelles il est sollicité. Il ne daigne, nous dit-il, suivre que la voie tracée de son père, Abdelkrim, musicien talentueux (un pur produit de cheikh Mohamed Benteffahi) qui a formé plusieurs élèves au sein de l'association musicale El Djazaira El Mossilia dans les années cinquante, avant de rallier le Conservatoire d'Alger. En prêtant l'oreille à Anys quant à l'évocation de son itinéraire, nous sommes invités à revisiter les propos on ne peut plus vrais de Alfred de Musset : ‘'Où le père a passé, passera bien l'enfant''. Le début du parcours artistique de Anys commence en 1957 au conservatoire d'Alger où il fait ses premières classes sous la houlette du maître incontestable et incontesté, Abderrezak Fakhardji à qui il rend hommage.
Trente-cinq ans au service de la formation
Après son initiation au solfège, Anys s'essaie à l'alto sous la férule du professeur Hanet, avant d'opter pour la mandoline qui depuis, ne le quitte plus. Son cursus fut ponctué par une distinction en 1962 où il décroche le 1er prix du Conservatoire d'Alger dont le directeur était Julien Galiéni. ‘'Je ne me contentais pas des cinq années de formation (…) ; mon souci était de parfaire davantage mon apprentissage dans le répertoire andalou auprès de Abderrezak Fakhardji qui dispensait au sein du conservatoire son savoir aux jeunes (...). Il assurait la formation au même titre que les professeurs Abderrahmane Belhocine, Abdelkrim Dali, Mohamed Mazouni, Mahmoud Messekdji, Zoubir Karkachi et autres Ahmed Menadmi et Rezki Harbi'', nous dit Anys, en marge du spectacle.
Après avoir rallié de 1963 à 1968 l'association El Mossilia, dirigée alors par Rachid Kasdali, le récipiendaire gagne des galons et fut sollicité par l'Enema qui le charge de prendre en main la formation des jeunes élèves. C'était l'époque où certaines entreprises étaient mues par l'esprit d'épanouissement et d'éclosion de jeunes talents (à l'image, souvenons-nous de l'initiative sport à l'entreprise). Quelques années plus tard, en 1975, Anys rempile pour servir les premières classes des conservatoires disséminées à travers les communes de la wilaya d'Alger. ‘'Plus de 300 élèves ont défilé dans mes classes de musique,'' confie le mandoliniste. Une véritable pépinière dont nombre d'éléments exercent leur talent dans les différents orchestres. Des conseils à prodiguer aux jeunes ? Oui. ‘'Il ne faut pas que les jeunes s'arrêtent là où ils croient être arrivés'', conseille-t-il.
Si Anys s'est abreuvé à la musique andalouse dans les orchestres animés par Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed El Basri, Sid-Ahmed Serri et autres Mohamed Khaznadji et Mokdad Zerrouk, le genre chaabi ne constitue pas moins pour lui un terreau duquel il s'est nourri. L'enfant d'Alger nous égrène quelques figures illustres qu'il a accompagnées dans leurs prestations. De Abdelhakim Garami (l'auteur de Chirât laâyani) à Hadj Menouar en passant par Rezki Ouardache, Hadj Kebaili, Mohand Rachid, Hadj Hachemi Guerrouabi, Kaddour Bachtobdji et Hassen Saïd, la liste des interprètes pour qui il a prêté ses services est exhaustive. ‘'Mais celui avec qui j'ai cultivé une idylle longue de dix années, c'est bel et bien Amar Ezzahi'', nous révèle Anys, précisant, dans la foulée qu'il reste rivé à son violon d'Ingres : la formation des jeunes dans le patrimoine andalou et son perfectionnement dans le jeu de la mandoline. ‘'J'essaie d'apporter un souffle nouveau à la structure du solo dans les istikhbar que j'exécute sans altérer l'âme de la nouba'', explique le musicien qui, abhorrant les croque-notes, se fait un devoir de soumettre son travail à l'appréciation des musiciens, notamment Kamel Belkhodja qu'il considère comme un parangon en la matière. Outre les trois festivals de la musique andalouse auxquels il a participé dans les années soixante sous la direction de Abderrezak Fakhardji, Anys a pris part également au festival panafricain. ‘'J'ai souvenance de cette soirée mémorable où nous étions trois violonistes à exécuter des pièces puisées du terroir algérien'', se rappelle Anys qui engrangeant plus de quatre décennies d'expérience. Le mandoliniste poursuit son bonhomme de chemin en se donnant du cœur à l'ouvrage au sein de l'association musicale Mezghenna ainsi qu'à la Radio algérienne où il active en qualité de contractuel.


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