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De la carotte… au bâton
Le gouvernement face aux harragas
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 08 - 2008

Les harraga ayant échoué la traversée seront prioritaires dans le programme des 100 locaux par commune. Pour donner espoir aux armées de jeunes se trouvant en chômage, Louh promettra de créer quelque 250.000 emplois par an. Les déclarations n'ont aucun impact sur les jeunes Algériens qui ne croient qu'au concret.
Les harraga ayant échoué la traversée seront prioritaires dans le programme des 100 locaux par commune. Pour donner espoir aux armées de jeunes se trouvant en chômage, Louh promettra de créer quelque 250.000 emplois par an. Les déclarations n'ont aucun impact sur les jeunes Algériens qui ne croient qu'au concret.
Le phénomène des harraga ne cesse de prendre de l'ampleur et les remèdes essayés jusqu'ici ne sont pas, du moins pour le moment, venus au bout du mal. Le gouvernement tout comme les autorités locales ont été instruits par le chef de l'Etat, en octobre dernier, de prendre en charge les problèmes de la jeunesse en mettant le doigt, notamment, sur le phénomène de l'émigration qu'elle soit légale ou illégale.
Des mesures ont été annoncées, par la suite, pour juguler le phénomène. Les harragas ayant échoué la traversée, a-t-on annoncé, seront prioritaires dans le programme des 100 locaux par commune, lancé sous la houlette du département de Ould Abbes. Peu après, un nouveau dispositif de promotion de l'emploi sera dévoilé par le même ministre. Pour donner espoir aux armées de jeunes se trouvant en chômage, Louh promettra de créer quelque 250.000 emplois par an. Ces annonces ajoutées aux discours rassurants des différents responsables n'ont finalement rien donné. Un échec qui trouve son origine dans le simple fait que le rapport de confiance entre gouvernants et gouvernés dans notre pays est presque inexistant.
Les déclarations n'ont aucun impact sur les jeunes Algériens qui ne croient qu'au concret.
Par ailleurs, ayant constaté les limites des mesures précitées, le gouvernement changera d'attitude par rapport au phénomène des harragas. Après avoir été considérés comme des victimes dans le discours officiel, ces jeunes qui rêvent des rivages d'Almeria ou de la Sardaigne, se sont vus classés dans la catégorie des hors-la-loi. En effet, les harragas sont passibles de peines d'emprisonnement stipule le nouveau code pénal.
En introduisant cette nouvelle mesure juridique, le gouvernement veut accompagner ses promesses de lendemains radieux par des mesures répressives. Une répression que rien ne peut justifier quand on sait que les causes de ce phénomène des Harragas sautent aux yeux et qu'il suffit de les traiter pour fixer les jeunes dans leur pays.
Le chômage dont le taux officiel de 11 % est contesté par de nombreux spécialistes algériens et étrangers, et la dégradation des conditions de vie de larges couches de la société sont les principaux facteurs de la harga. Et c'est justement pour échapper à la malvie que ces milliers de jeunes n'hésitent pas à risquer leurs vies pour atteindre le pseudo Eldorado. Aussi, nombre de spécialistes ne manquent pas de désigner l'exiguïté des espaces de liberté dans notre pays comme une cause supplémentaire qui a aggravé ce phénomène, ressemblant, à bien des égards, à un véritable « sauve-qui-peut ».
La répartition inéquitable des richesses du pays, les passe-droits, le favoritisme et toutes les autres formes de corruption sont entre autres les plaies citées par des spécialistes pour justifier ce phénomène qui pousse les jeunes à prendre les «embarcations de la mort».
Le phénomène des harraga ne cesse de prendre de l'ampleur et les remèdes essayés jusqu'ici ne sont pas, du moins pour le moment, venus au bout du mal. Le gouvernement tout comme les autorités locales ont été instruits par le chef de l'Etat, en octobre dernier, de prendre en charge les problèmes de la jeunesse en mettant le doigt, notamment, sur le phénomène de l'émigration qu'elle soit légale ou illégale.
Des mesures ont été annoncées, par la suite, pour juguler le phénomène. Les harragas ayant échoué la traversée, a-t-on annoncé, seront prioritaires dans le programme des 100 locaux par commune, lancé sous la houlette du département de Ould Abbes. Peu après, un nouveau dispositif de promotion de l'emploi sera dévoilé par le même ministre. Pour donner espoir aux armées de jeunes se trouvant en chômage, Louh promettra de créer quelque 250.000 emplois par an. Ces annonces ajoutées aux discours rassurants des différents responsables n'ont finalement rien donné. Un échec qui trouve son origine dans le simple fait que le rapport de confiance entre gouvernants et gouvernés dans notre pays est presque inexistant.
Les déclarations n'ont aucun impact sur les jeunes Algériens qui ne croient qu'au concret.
Par ailleurs, ayant constaté les limites des mesures précitées, le gouvernement changera d'attitude par rapport au phénomène des harragas. Après avoir été considérés comme des victimes dans le discours officiel, ces jeunes qui rêvent des rivages d'Almeria ou de la Sardaigne, se sont vus classés dans la catégorie des hors-la-loi. En effet, les harragas sont passibles de peines d'emprisonnement stipule le nouveau code pénal.
En introduisant cette nouvelle mesure juridique, le gouvernement veut accompagner ses promesses de lendemains radieux par des mesures répressives. Une répression que rien ne peut justifier quand on sait que les causes de ce phénomène des Harragas sautent aux yeux et qu'il suffit de les traiter pour fixer les jeunes dans leur pays.
Le chômage dont le taux officiel de 11 % est contesté par de nombreux spécialistes algériens et étrangers, et la dégradation des conditions de vie de larges couches de la société sont les principaux facteurs de la harga. Et c'est justement pour échapper à la malvie que ces milliers de jeunes n'hésitent pas à risquer leurs vies pour atteindre le pseudo Eldorado. Aussi, nombre de spécialistes ne manquent pas de désigner l'exiguïté des espaces de liberté dans notre pays comme une cause supplémentaire qui a aggravé ce phénomène, ressemblant, à bien des égards, à un véritable « sauve-qui-peut ».
La répartition inéquitable des richesses du pays, les passe-droits, le favoritisme et toutes les autres formes de corruption sont entre autres les plaies citées par des spécialistes pour justifier ce phénomène qui pousse les jeunes à prendre les «embarcations de la mort».


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