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Le piston fait des ravages
Chômage des universitaires en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 09 - 2008

Fouad, Mounir, lamia, karima, Walid sont tous des jeunes diplômés de l'université qui ont décroché avec brio leur diplôme supérieur pour se retrouver, malgré toutes leurs tentatives vaines de trouver un emploi, au chômage.
Fouad, Mounir, lamia, karima, Walid sont tous des jeunes diplômés de l'université qui ont décroché avec brio leur diplôme supérieur pour se retrouver, malgré toutes leurs tentatives vaines de trouver un emploi, au chômage.
Ces jeunes sont représentatifs d'une catégorie assez importante de la jeunesse algérienne, contrainte de nos jours de subir les affres du chômage en attendant des jours meilleurs. Leurs discours se ressemblent, leurs efforts pour trouver un emploi restent stériles, leur cris retentissant ne se fait point entendre face au mutisme des autorités publiques qui malgré les dispositifs de recrutement adoptés pour lutter contre le chômage des universitaires n'arrivent pas à endiguer ce fléau.
Et dire qu'aujourd'hui, l'université produit des chômeurs. Cette accusation se confirme de jour en jour en Algérie et pour cause, le nombre croissant des universitaires qui vient chaque année amplifier le taux du chômage. En effet, l'accès au monde du travail est devenu une tâche des plus pénibles. Pour preuve, la majorité des jeunes chômeurs rencontrés attribuent leur chômage à une réalité fortement présente sur le marché du travail actuellement. Il s'agit du piston. «La majorité des recrutements sont effectués aujourd'hui de cette manière», nous dira Walid, jeune diplômé de l'INC, qui chôme depuis cinq ans. «Si vous n'êtes pas un parent au patron d'une boîte, si vous n'avez pas des relations familiales ou personnelles avec tel ou tel directeur ou chef de département, ne vous attendez surtout pas à trouver un travail. Personnellement, j'ai longtemps attendu, mais enfin j'ai désespéré», réplique-t-il.
Lamia, quant à elle, 28 ans, diplômé en langues étrangères, s'est tournée vers la couture après s'être retrouvée au chômage. «Mes études ne m'ont pas servi à grand-chose. Je me suis retrouvée au chômage et pour ne plus subir cette situation, j'ai fait une formation en couture. J'ai sacrifié mes ambitions pour gagner ma vie dignement, surtout en sachant que beaucoup de personnes incompétentes dénichent un travail grâce à leur contacts et connaissances. J'ai changé de créneau au lieu de vivre dans l'illusion de trouver un travail dans mon domaine», ajoute-t-elle.
Nombreux sont aujourd'hui les jeunes qui exercent des boulots qui n'ont aucun rapport avec leur vocation. La difficulté de trouver un travail dans leur domaine de prédilection en est attribuable. «Depuis trois ans, je me retrouve au chômage. J'ai déposé des dossiers partout, même dans le cadre de l'emploi des jeunes. J'ai contacté des agences de recrutements, mais en vain. Je commence à en avoir ras-le-bol de cette vie misérable. Après avoir décroché brillamment mon diplôme en sciences politiques, je me retrouve sans aucun avenir.
Ce qui me met en colère s'est de savoir que des individus incompétents, voire même analphabètes se trouvent un boulot juste grâce alors connaissance, tandis que nous,, diplômés, nous nous trouvons au chômage», témoigne Lotfi, 29 ans. Mehdi, quant à lui, est diplômé de l'université de Dely Brahim, spécialité fiances. Nous l'avons rencontré au marché de Bachdjerah où il travaille comme marchant ambulent. Désespéré, ce jeune dit avoir perdu tout espoir en le changement de sa condition miséreuse. « Je ne m'attends pas à grand-chose dans ce bled où l'on néglige les universitaires et où les médiocres trouvent leur place parce qu'ils connaissent le patron d'une boîte où qu'ils sont recommandés par leur proches à un poste intéressant. Tandis que moi, universitaire, je me retrouve entrain de vendre de la zlabia en ce mois sacré, des personnes qui n'ont aucune qualification sont pistonnés et vite embauchés. », rétorque en colère Mehdi
Des jeunes universitaires se trouvent au chômage, malgré leur qualifications et leurs compétences, et ce malgré les mécanismes de recrutement adoptés par le gouvernement qui ont apparemment démontré leur échec vu le taux croissant du chômage des diplômés. Le piston est incriminable dans cette situation. En effet, ce mode d'accès au monde du travail fait ravage actuellement. Pour preuve, une récente étude effectuée par l'office nationale des statistiques portant sur les modalités d'entrée dans le monde du travail en Algérie vient de lever le voile sur un phénomène qui gangrène notre société. En effet, chiffres à l'appuie, l'étude donne un aperçu global, mais alarmant sur la situation dans laquelle se trouve le marché du travail en Algérie.
L'étude, portant sur le mode d'accès au travail en Algérie, vient de révéler que dans le cas de près de 40,6% des travailleurs, le piston est la voie d'accès principale. En ce sens, les relations familiales et personnelles sont les procédés les plus répandus pour trouver un travail. Vient ensuite le contact direct par l'employeur, les concours, et les examens avec des proportions moindre par rapport au piston, devenu selon l'ONS, un phénomène de société qui frappe de plein fouet l'Algérie.
Ces chiffres sont bel et bien concrets. A les décrypter, nous déduisons que, pour décrocher un job en Algérie, les compétences comptent peu, mais à condition d'être solidement pistonné. A quand cette injustice ?
Ces jeunes sont représentatifs d'une catégorie assez importante de la jeunesse algérienne, contrainte de nos jours de subir les affres du chômage en attendant des jours meilleurs. Leurs discours se ressemblent, leurs efforts pour trouver un emploi restent stériles, leur cris retentissant ne se fait point entendre face au mutisme des autorités publiques qui malgré les dispositifs de recrutement adoptés pour lutter contre le chômage des universitaires n'arrivent pas à endiguer ce fléau.
Et dire qu'aujourd'hui, l'université produit des chômeurs. Cette accusation se confirme de jour en jour en Algérie et pour cause, le nombre croissant des universitaires qui vient chaque année amplifier le taux du chômage. En effet, l'accès au monde du travail est devenu une tâche des plus pénibles. Pour preuve, la majorité des jeunes chômeurs rencontrés attribuent leur chômage à une réalité fortement présente sur le marché du travail actuellement. Il s'agit du piston. «La majorité des recrutements sont effectués aujourd'hui de cette manière», nous dira Walid, jeune diplômé de l'INC, qui chôme depuis cinq ans. «Si vous n'êtes pas un parent au patron d'une boîte, si vous n'avez pas des relations familiales ou personnelles avec tel ou tel directeur ou chef de département, ne vous attendez surtout pas à trouver un travail. Personnellement, j'ai longtemps attendu, mais enfin j'ai désespéré», réplique-t-il.
Lamia, quant à elle, 28 ans, diplômé en langues étrangères, s'est tournée vers la couture après s'être retrouvée au chômage. «Mes études ne m'ont pas servi à grand-chose. Je me suis retrouvée au chômage et pour ne plus subir cette situation, j'ai fait une formation en couture. J'ai sacrifié mes ambitions pour gagner ma vie dignement, surtout en sachant que beaucoup de personnes incompétentes dénichent un travail grâce à leur contacts et connaissances. J'ai changé de créneau au lieu de vivre dans l'illusion de trouver un travail dans mon domaine», ajoute-t-elle.
Nombreux sont aujourd'hui les jeunes qui exercent des boulots qui n'ont aucun rapport avec leur vocation. La difficulté de trouver un travail dans leur domaine de prédilection en est attribuable. «Depuis trois ans, je me retrouve au chômage. J'ai déposé des dossiers partout, même dans le cadre de l'emploi des jeunes. J'ai contacté des agences de recrutements, mais en vain. Je commence à en avoir ras-le-bol de cette vie misérable. Après avoir décroché brillamment mon diplôme en sciences politiques, je me retrouve sans aucun avenir.
Ce qui me met en colère s'est de savoir que des individus incompétents, voire même analphabètes se trouvent un boulot juste grâce alors connaissance, tandis que nous,, diplômés, nous nous trouvons au chômage», témoigne Lotfi, 29 ans. Mehdi, quant à lui, est diplômé de l'université de Dely Brahim, spécialité fiances. Nous l'avons rencontré au marché de Bachdjerah où il travaille comme marchant ambulent. Désespéré, ce jeune dit avoir perdu tout espoir en le changement de sa condition miséreuse. « Je ne m'attends pas à grand-chose dans ce bled où l'on néglige les universitaires et où les médiocres trouvent leur place parce qu'ils connaissent le patron d'une boîte où qu'ils sont recommandés par leur proches à un poste intéressant. Tandis que moi, universitaire, je me retrouve entrain de vendre de la zlabia en ce mois sacré, des personnes qui n'ont aucune qualification sont pistonnés et vite embauchés. », rétorque en colère Mehdi
Des jeunes universitaires se trouvent au chômage, malgré leur qualifications et leurs compétences, et ce malgré les mécanismes de recrutement adoptés par le gouvernement qui ont apparemment démontré leur échec vu le taux croissant du chômage des diplômés. Le piston est incriminable dans cette situation. En effet, ce mode d'accès au monde du travail fait ravage actuellement. Pour preuve, une récente étude effectuée par l'office nationale des statistiques portant sur les modalités d'entrée dans le monde du travail en Algérie vient de lever le voile sur un phénomène qui gangrène notre société. En effet, chiffres à l'appuie, l'étude donne un aperçu global, mais alarmant sur la situation dans laquelle se trouve le marché du travail en Algérie.
L'étude, portant sur le mode d'accès au travail en Algérie, vient de révéler que dans le cas de près de 40,6% des travailleurs, le piston est la voie d'accès principale. En ce sens, les relations familiales et personnelles sont les procédés les plus répandus pour trouver un travail. Vient ensuite le contact direct par l'employeur, les concours, et les examens avec des proportions moindre par rapport au piston, devenu selon l'ONS, un phénomène de société qui frappe de plein fouet l'Algérie.
Ces chiffres sont bel et bien concrets. A les décrypter, nous déduisons que, pour décrocher un job en Algérie, les compétences comptent peu, mais à condition d'être solidement pistonné. A quand cette injustice ?


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