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La menace reste réelle, le monde préparé comme jamais
Pandémie grippale
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 10 - 2008

Une pandémie, c'est une épidémie à l'échelle du monde entier… et dans ce registre, la grippe espagnole de 1918 est encore dans les mémoires.
Une pandémie, c'est une épidémie à l'échelle du monde entier… et dans ce registre, la grippe espagnole de 1918 est encore dans les mémoires.
Son bilan, supérieur à celui de la Première Guerre mondiale, fait d'elle la plus violente des 20 à 30 pandémies grippales connues depuis le XVe siècle. Selon le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon, elle aurait fait «environ 40 millions de morts, alors que la population mondiale n'excédait pas 1,5 milliard d'individus».
Impossible de prévoir la prochaine avec certitude. Une chose est sûre pour l'OMS, cette pandémie aura lieu. Sans doute bientôt. Voilà pourquoi sous son impulsion, des plans sont mis en place dans toujours plus de pays. Les souches virales en circulation sont veillées comme le lait sur le feu, des stocks de masques et d'antiviraux sont constitués –la France fait figure de «meilleur élève de la classe» sur ce dernier point– et la recherche sur de nouveaux antiviraux enregistre des progrès permanents.
Des plans en constante révision
Il n'en reste pas moins que les 137 cas humains de grippe aviaire à virus H5N1 enregistrés depuis 2005 en Indonésie ont fait 112 morts. Depuis 15 ans, 387 cas ont été enregistrés dans 15 pays, et il paraît assuré qu'un jour le virus aviaire subisse l'ultime mutation lui permettant d'être transmis d'homme à homme.
Ce jour-là sera le premier de la prochaine pandémie… D'où les révisions successives des plans préparés à la demande de l'OMS. Celui de la France devrait bientôt connaître sa 4e version.
Dans ce contexte, la mise au point d'un premier vaccin prépandémique donne aux autorités un coup d'avance sur les mutations à venir. Ce pas décisif devrait être conforté par l'arrivée d'autres vaccins du même type. Nul doute, par conséquent, que les plans à venir intègrent un ou des vaccins prépandémiques. C'est la garantie d'une protection par avance, alors que les vaccins spécifiques commandés par anticipation ne seront livrés que… des mois après l'alerte. «Un mois pour mettre la souche virale à disposition des producteurs de vaccins. Encore trois pour obtenir les premières doses, puis des semaines pour produire les suivantes», explique Bruno Lina.
En cas d'alerte, il faudra vacciner dans les 30 jours. D'où l'intérêt des vaccins prépandémiques. Le seul existant –mais d'autres vont suivre– doit son efficacité à un adjuvant spécifique permettant «la diminution considérable de la quantité d'antigène grippal nécessaire pour une dose, tout en obtenant une bonne immunité croisée», explique le Dr Odile Launay (Hôpital Cochin de Paris). Cette particularité permet de protéger aussi contre des variantes de la souche H5N1 actuellement ciblée par l'OMS.
Ainsi, donc, «la situation est moins alarmante qu'il y a un an et demi», assure Bruno Lina. «Mais nous devons maintenir la pression. Des faits nouveaux ne cessent de se produire.» L'apparition en janvier 2008, par exemple, de nombreux cas de résistance au Tamiflu par une souche H1N1. Deux études européennes, actuellement en cours, devraient expliquer ces phénomènes. Premiers résultats en 2009.
Son bilan, supérieur à celui de la Première Guerre mondiale, fait d'elle la plus violente des 20 à 30 pandémies grippales connues depuis le XVe siècle. Selon le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon, elle aurait fait «environ 40 millions de morts, alors que la population mondiale n'excédait pas 1,5 milliard d'individus».
Impossible de prévoir la prochaine avec certitude. Une chose est sûre pour l'OMS, cette pandémie aura lieu. Sans doute bientôt. Voilà pourquoi sous son impulsion, des plans sont mis en place dans toujours plus de pays. Les souches virales en circulation sont veillées comme le lait sur le feu, des stocks de masques et d'antiviraux sont constitués –la France fait figure de «meilleur élève de la classe» sur ce dernier point– et la recherche sur de nouveaux antiviraux enregistre des progrès permanents.
Des plans en constante révision
Il n'en reste pas moins que les 137 cas humains de grippe aviaire à virus H5N1 enregistrés depuis 2005 en Indonésie ont fait 112 morts. Depuis 15 ans, 387 cas ont été enregistrés dans 15 pays, et il paraît assuré qu'un jour le virus aviaire subisse l'ultime mutation lui permettant d'être transmis d'homme à homme.
Ce jour-là sera le premier de la prochaine pandémie… D'où les révisions successives des plans préparés à la demande de l'OMS. Celui de la France devrait bientôt connaître sa 4e version.
Dans ce contexte, la mise au point d'un premier vaccin prépandémique donne aux autorités un coup d'avance sur les mutations à venir. Ce pas décisif devrait être conforté par l'arrivée d'autres vaccins du même type. Nul doute, par conséquent, que les plans à venir intègrent un ou des vaccins prépandémiques. C'est la garantie d'une protection par avance, alors que les vaccins spécifiques commandés par anticipation ne seront livrés que… des mois après l'alerte. «Un mois pour mettre la souche virale à disposition des producteurs de vaccins. Encore trois pour obtenir les premières doses, puis des semaines pour produire les suivantes», explique Bruno Lina.
En cas d'alerte, il faudra vacciner dans les 30 jours. D'où l'intérêt des vaccins prépandémiques. Le seul existant –mais d'autres vont suivre– doit son efficacité à un adjuvant spécifique permettant «la diminution considérable de la quantité d'antigène grippal nécessaire pour une dose, tout en obtenant une bonne immunité croisée», explique le Dr Odile Launay (Hôpital Cochin de Paris). Cette particularité permet de protéger aussi contre des variantes de la souche H5N1 actuellement ciblée par l'OMS.
Ainsi, donc, «la situation est moins alarmante qu'il y a un an et demi», assure Bruno Lina. «Mais nous devons maintenir la pression. Des faits nouveaux ne cessent de se produire.» L'apparition en janvier 2008, par exemple, de nombreux cas de résistance au Tamiflu par une souche H1N1. Deux études européennes, actuellement en cours, devraient expliquer ces phénomènes. Premiers résultats en 2009.


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