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Entre bagarres de rues et châtiments corporels
Violence en milieu scolaire
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 10 - 2008

Plusieurs cas de violences ont été relevés dans les écoles au cours de cette année. La violence est exercée, par les camarades entre eux d'une part, et par les enseignants qui punissent trop sévèrement en employant bâton et tuyau pour corriger les élèves d'autre part. L'ampleur que prend ce phénomène est inquiétante à plus d'un titre, tant est si bien que sociologues et psychologues ont décidé de tirer la sonnette d'alarme.
Les circonstances des violences sont nombreuses Mais, le fait que la violence se soit déplacée des lieux ordinaires de la vie sociale vers les univers du savoir sensés être protégés, comme l'école, pose de nombreuses interrogations.. Par ailleurs, la violence au sein des établissements scolaires et aux abords immédiats présente des formes multiples d'expression : violences verbales où physiques. Mme Fatiha B, du réseau algérien pour la défense des Droits de l'Enfant (NADA), nous a déclaré « la violence peut être un facteur perturbateur pour les écoliers. La maltraitance, elle, peut être corporelle, morale et allant jusqu'aux agressions sexuelles. Le problème qui se pose, est le manque de communication entre les parents et leurs enfants en premier lieu et le contact avec l'enseignant ensuite ». Mme B. ajoute, par ailleurs, que «notre organisation est là pour être à l'écoute la détresse des enfants afin de les orienter vers des psychologues». Consterné, Karim, un père de famille nous a confié que son enfant a été brutalisé par son institutrice, à tel point que le médecin légiste lui a délivré un repos de cinq jours pour avoir constaté son incapacité à suivre les cours en raison de son traumatisme. En témoignant, le petit garçon en question, un écolier de 10 ans, nous confie : « J'ai été frappé par ma maîtresse, depuis ce jour, j'ai peur d'aller à l'école». Pis encore, la majorité des enfants n'osent pas faire part des châtiments coporels qu'infligent leurs professeurs. Vécus comme une honte, les enfants maltraités se murent dans le silence. Une mère de famille abordée devant un collège estime que de leur côté les professeurs ne communiquent avec leurs élèves si ce n'est que pour réprimander ainsi qu'avec les parents d'élèves même quand ces derniers les sollicitent. Il y a aussi un autre type de violence, c'est celle opposant des élèves entre eux comme les bagarres à la sortie de l'école. Aussi de nombreux enfants ont subi des sévices de la part de leurs camarades de classes sans que personne n'ait eu à intervenir. Cet état de fait faut-t-il le souligner va crescendo en Algérie. Contacté par nos soins, Mme Mektef, sociologue, nous a indiqué que «la violence en milieu scolaire est un problème à la fois social, politique et culturel. On peut le considérer comme une anomalie sociale, un déséquilibre entre les normes et les valeurs pathologiques qui font que les enfants, à force de la subir deviennent agressifs. Il faut insister aussi sur la discrimination et l'environnement qui jouent un rôle important.»
Notre interlocutrice a ajouté, «que cette pratique risque d'établir une pure illusion qui détruit la cohésion au sein de la société et produit un impact nocif sur l'équilibre psychologique des enfants.»
R. M.
Plusieurs cas de violences ont été relevés dans les écoles au cours de cette année. La violence est exercée, par les camarades entre eux d'une part, et par les enseignants qui punissent trop sévèrement en employant bâton et tuyau pour corriger les élèves d'autre part. L'ampleur que prend ce phénomène est inquiétante à plus d'un titre, tant est si bien que sociologues et psychologues ont décidé de tirer la sonnette d'alarme.
Les circonstances des violences sont nombreuses Mais, le fait que la violence se soit déplacée des lieux ordinaires de la vie sociale vers les univers du savoir sensés être protégés, comme l'école, pose de nombreuses interrogations.. Par ailleurs, la violence au sein des établissements scolaires et aux abords immédiats présente des formes multiples d'expression : violences verbales où physiques. Mme Fatiha B, du réseau algérien pour la défense des Droits de l'Enfant (NADA), nous a déclaré « la violence peut être un facteur perturbateur pour les écoliers. La maltraitance, elle, peut être corporelle, morale et allant jusqu'aux agressions sexuelles. Le problème qui se pose, est le manque de communication entre les parents et leurs enfants en premier lieu et le contact avec l'enseignant ensuite ». Mme B. ajoute, par ailleurs, que «notre organisation est là pour être à l'écoute la détresse des enfants afin de les orienter vers des psychologues». Consterné, Karim, un père de famille nous a confié que son enfant a été brutalisé par son institutrice, à tel point que le médecin légiste lui a délivré un repos de cinq jours pour avoir constaté son incapacité à suivre les cours en raison de son traumatisme. En témoignant, le petit garçon en question, un écolier de 10 ans, nous confie : « J'ai été frappé par ma maîtresse, depuis ce jour, j'ai peur d'aller à l'école». Pis encore, la majorité des enfants n'osent pas faire part des châtiments coporels qu'infligent leurs professeurs. Vécus comme une honte, les enfants maltraités se murent dans le silence. Une mère de famille abordée devant un collège estime que de leur côté les professeurs ne communiquent avec leurs élèves si ce n'est que pour réprimander ainsi qu'avec les parents d'élèves même quand ces derniers les sollicitent. Il y a aussi un autre type de violence, c'est celle opposant des élèves entre eux comme les bagarres à la sortie de l'école. Aussi de nombreux enfants ont subi des sévices de la part de leurs camarades de classes sans que personne n'ait eu à intervenir. Cet état de fait faut-t-il le souligner va crescendo en Algérie. Contacté par nos soins, Mme Mektef, sociologue, nous a indiqué que «la violence en milieu scolaire est un problème à la fois social, politique et culturel. On peut le considérer comme une anomalie sociale, un déséquilibre entre les normes et les valeurs pathologiques qui font que les enfants, à force de la subir deviennent agressifs. Il faut insister aussi sur la discrimination et l'environnement qui jouent un rôle important.»
Notre interlocutrice a ajouté, «que cette pratique risque d'établir une pure illusion qui détruit la cohésion au sein de la société et produit un impact nocif sur l'équilibre psychologique des enfants.»
R. M.


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