De ce mariage entre la caméra et la sociologie, Lamine Merbah va investir le champ du documentaire qui lui permet d'explorer ce monde si humain et si tendre de la paysannerie et du monde rural, notamment durant la colonisation. De ce mariage entre la caméra et la sociologie, Lamine Merbah va investir le champ du documentaire qui lui permet d'explorer ce monde si humain et si tendre de la paysannerie et du monde rural, notamment durant la colonisation. Ceux qui connaissant Lamine Merbah parlent de lui comme d'un professionnel rigoureux. Le seul réalisateur qui respectait les délais, s'appelle Lamine Merbah, disent certains producteurs que nous avons croisés, alors que d'autres plateaux traînaient en longueur, et dépassaient assez souvent les budgets alloués. Mais ce n'est sûrement pas la seule qualité de Lamine Merbah. Il y a aussi d'abord et avant tout cet amour de la terre, qu'il porte au plus profond de lui-même. Né à Tighenif, le jeune Lamine a passé son enfance à Ksar Chellala, avant de rejoindre le lycée Ben Cheneb de Médéa. On est toujours marqué par notre enfance, et Lamine Merbah, lui, gardera des souvenirs impérissables de cette période qu'il a passée dans les Hauts-Plateaux. Puis, il intégrera l'Institut du cinéma, créé en 1964 avec la collaboration des Polonais. C'est là qu'il fera la connaissance des quelques premiers réalisateurs algériens, parmi lesquels Sid-Ali Mazif et Mohamed Ifticène. Le premier amour de Lamine Merbah, ce fut donc la terre et son autre passion, c'est le cinéma, voire l'audiovisuel puisqu'il travaillera indifféremment aussi bien pour le grand que le petit écran. Ce que l'on peut dire, de lui, c'est que malgré la maladie qui l'avait contraint à une époque à garder le lit, Lamine Merbah a su rester attaché à sa passion du cinéma, tout en restant fidèle à son poste, ne cédant à aucun chant des sirènes. Faisant de son métier un véritable sacerdoce. Pour parfaire sa formation, le jeune Lamine Merbah va entreprendre des études de sociologie De ce mariage entre la caméra et la sociologie, Lamine Merbah va investir le champ du documentaire, qui lui permet d'explorer ce monde si humain et si tendre de la paysannerie et du monde rural, notamment durant la colonisation. Il construira des fictions dans lesquelles il va démonter les mécanismes sordides qui permettent aux colons de confisquer les terres des Algériens. Au point où les propriétaires d'hier se retrouvent à travailler comme simples khemmassa sur leurs propres terres. Lamine Merbah réalisera quelques documentaires pour la RTA, puis un téléfilm, intitulé ‘'La Mission'', mettant en scène l'histoire d'un fellah écrasé par les soldats de l'armée coloniale, mais décidé à résister. Cette thématique de la terre sera presqu'une constante dans l'œuvre de Lamine Merbah, à l'instar du film ‘'les Déracinés'' avec Keltoum, Hassan el Hassani et Sissani. Nous sommes en 1880 et les expropriations obligent les paysans algériens à aller louer leur force de travail sur les terres nouvellement acquises par les propriétaires coloniaux. La résignation va le disputer à la révolte. Le film est une dénonciation des méthodes d'asservissement du système colonial. Depuis quelques années, Lamine Merbah explore d'autres horizons, ceux du feuilleton télévisuel, ce qui prouve que le réalisateur peut passer à l'aise d'un genre à un autre et qu'il a plusieurs cordes à son arc. On évoque à ce propos spécialement deux productions. Il s'agit, d'abord, de Darna Leqdima, avec Sid-Ali Kouiret et Bahia Rachedi. Le feuilleton traite de la situation politique actuelle du pays, avec comme toile de fond la problématique de la réconciliation nationale. Interrogé par les journalistes à la Cinémathèque, le réalisateur avait déclaré : «Je ne pense pas qu'il y ait une moralité. Je pense avoir mis dedans ce que les Algériens perçoivent de cette Réconciliation. Que ce soit les pour ou les contre, ce n'est pas à moi de trancher.» Et puis il y a eu cet autre feuilleton en 13 épisodes : ‘'Miroir Brisé'' avec Mohamed Benguettaf et Fatma Belhadj. Là aussi, Lamine Merbah explore de nouvelles pistes. Lui qui avait pendant longtemps mis de côté les sentiments, va aborder la question du couple et des relations amoureuses, à travers le prisme déformant des couches sociales antagoniques. A. B. Ceux qui connaissant Lamine Merbah parlent de lui comme d'un professionnel rigoureux. Le seul réalisateur qui respectait les délais, s'appelle Lamine Merbah, disent certains producteurs que nous avons croisés, alors que d'autres plateaux traînaient en longueur, et dépassaient assez souvent les budgets alloués. Mais ce n'est sûrement pas la seule qualité de Lamine Merbah. Il y a aussi d'abord et avant tout cet amour de la terre, qu'il porte au plus profond de lui-même. Né à Tighenif, le jeune Lamine a passé son enfance à Ksar Chellala, avant de rejoindre le lycée Ben Cheneb de Médéa. On est toujours marqué par notre enfance, et Lamine Merbah, lui, gardera des souvenirs impérissables de cette période qu'il a passée dans les Hauts-Plateaux. Puis, il intégrera l'Institut du cinéma, créé en 1964 avec la collaboration des Polonais. C'est là qu'il fera la connaissance des quelques premiers réalisateurs algériens, parmi lesquels Sid-Ali Mazif et Mohamed Ifticène. Le premier amour de Lamine Merbah, ce fut donc la terre et son autre passion, c'est le cinéma, voire l'audiovisuel puisqu'il travaillera indifféremment aussi bien pour le grand que le petit écran. Ce que l'on peut dire, de lui, c'est que malgré la maladie qui l'avait contraint à une époque à garder le lit, Lamine Merbah a su rester attaché à sa passion du cinéma, tout en restant fidèle à son poste, ne cédant à aucun chant des sirènes. Faisant de son métier un véritable sacerdoce. Pour parfaire sa formation, le jeune Lamine Merbah va entreprendre des études de sociologie De ce mariage entre la caméra et la sociologie, Lamine Merbah va investir le champ du documentaire, qui lui permet d'explorer ce monde si humain et si tendre de la paysannerie et du monde rural, notamment durant la colonisation. Il construira des fictions dans lesquelles il va démonter les mécanismes sordides qui permettent aux colons de confisquer les terres des Algériens. Au point où les propriétaires d'hier se retrouvent à travailler comme simples khemmassa sur leurs propres terres. Lamine Merbah réalisera quelques documentaires pour la RTA, puis un téléfilm, intitulé ‘'La Mission'', mettant en scène l'histoire d'un fellah écrasé par les soldats de l'armée coloniale, mais décidé à résister. Cette thématique de la terre sera presqu'une constante dans l'œuvre de Lamine Merbah, à l'instar du film ‘'les Déracinés'' avec Keltoum, Hassan el Hassani et Sissani. Nous sommes en 1880 et les expropriations obligent les paysans algériens à aller louer leur force de travail sur les terres nouvellement acquises par les propriétaires coloniaux. La résignation va le disputer à la révolte. Le film est une dénonciation des méthodes d'asservissement du système colonial. Depuis quelques années, Lamine Merbah explore d'autres horizons, ceux du feuilleton télévisuel, ce qui prouve que le réalisateur peut passer à l'aise d'un genre à un autre et qu'il a plusieurs cordes à son arc. On évoque à ce propos spécialement deux productions. Il s'agit, d'abord, de Darna Leqdima, avec Sid-Ali Kouiret et Bahia Rachedi. Le feuilleton traite de la situation politique actuelle du pays, avec comme toile de fond la problématique de la réconciliation nationale. Interrogé par les journalistes à la Cinémathèque, le réalisateur avait déclaré : «Je ne pense pas qu'il y ait une moralité. Je pense avoir mis dedans ce que les Algériens perçoivent de cette Réconciliation. Que ce soit les pour ou les contre, ce n'est pas à moi de trancher.» Et puis il y a eu cet autre feuilleton en 13 épisodes : ‘'Miroir Brisé'' avec Mohamed Benguettaf et Fatma Belhadj. Là aussi, Lamine Merbah explore de nouvelles pistes. Lui qui avait pendant longtemps mis de côté les sentiments, va aborder la question du couple et des relations amoureuses, à travers le prisme déformant des couches sociales antagoniques. A. B.