La salle répertoire de la cinémathèque d'Oran abritera, ce soir à 18 heures, la projection du documentaire «L'Afrique, des ténèbres à la lumière», un film d'1h15, produit par le ministère de la Culture et coréalisé par Lamine Merbah et Ali Beloud en 2009, à l'occasion de la 2e édition du Festival Panafricain d'Alger. Ce documentaire, qui a nécessité quelque six mois de travail et de recherches historiques, traite du pillage du continent africain par l'impérialisme occidental et de l'histoire du mouvement de libération des peuples africains. Le film est truffé d'images d'archives puisées à l'Institut national des archives en France, et de déclarations de personnalités historiques africaines, à l'instar de Messali Hadj, un des pionniers du mouvement national en Algérie, ou du révolutionnaire Nelson Mandela, leader de l'ANC, qui évoquera les souvenirs de son passage dans les camps d'entraînement en Algérie. Le réalisateur Lamine Merbah a, à son actif, un long parcours professionnel à la télévision nationale et au cinéma. Après des études à l'Institut du cinéma d'Alger dès les premières années de l'indépendance, il entre, en 1968, à la Télévision algérienne. Il s'inscrira à l'Université d'Alger pour suivre des études en sociologie et obtiendra une licence. De 1988 à 1995, il occupera les fonctions de Directeur général de l'Ecole Nationale de Production Audiovisuelle. Sa filmographie est riche de plusieurs longs métrages, dont «Les Spoliateurs» (1972), «Les Révoltés» (1975), «Les Déracinés» (1977), «La Conversation» (1983), «Du Fond du cœur» (1985) ainsi que «Radia» (1992) et de feuilletons, notamment «Le Miroir brisé» (2002) et «Regard d'enfant» (2004), en collaboration avec l'ENTV. Lamine Merbah a dernièrement défrayé la chronique en publiant, dans la presse écrite, une lettre ouverte aux téléspectateurs algériens suite à l'amputation par Canal Algérie de plusieurs épisodes de son feuilleton, «Darna Lakdima» qui traite de la réconciliation nationale. Ali Beloud, le coréalisateur de «L'Afrique, des ténèbres à la lumière», est connu pour avoir été l'auteur d'un documentaire assez original sur la ville d'Oran, «Oran, l'autre», coréalisé avec Badreddine Boutememe, dans le cadre d'«Alger, capitale de la culture arabe 2007».