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Ces algériennes qui achètent leur liberté
Les divorces par la loi du kholea en augmentation en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 11 - 2008

Si autrefois seul le mari était habilité à répudier son épouse pour une raison ou une autre, aujourd'hui, c'est au tour des femmes d'acheter leur liberté en divorçant de leurs époux moyennant une somme s'argent. Il s'agit ici de la loi du kholea ou divorce unilatéral par le biais de laquelle une femme peut rejeter son mari en contrepartie d'un renoncement à ses droits pécuniaires. Cette loi est, selon des islamologues algériens, inspirée de la Charia islamique et accorde à la femme le droit de recouvrer sa liberté quant elle est en incapacité de vivre en harmonie avec son époux. Dans notre société algérienne, de l'avis de nombreux observateurs avertis, les divorces unilatéraux (par la voie du kholea) accusent une augmentation alarmante.
En effet, le divorce par la voie du Kholea va crescendo depuis les années 2000. En ce sens, les chiffres du ministère de la Justice sont là pour mesurer l'ampleur du fléau qui risque, de l'avis de nombreux spécialistes, de menacer sérieusement l'avenir de la famille algérienne exposée à l'implosion. L'on apprend, à cet effet, de source proche du ministère de la Justice, que le nombre des divorces par Kholea est arrivé à 3.500 cas en 2007 sur 300.000 mariages, contre 813 cas de divorce signalés en 2004 et 1.477 enregistrés en 2006.
«Ces chiffres témoignent de l'augmentation du divorce par la voie du Kholea. Un fléau qui menace l'avenir de la famille algérienne et donc l'équilibre de la société », affirme Maître Ibouchoukane, avocate prés la cour d'Alger. Et d'ajouter que la loi du Kholea, tirée de la religion musulmane, figure dans la législation algérienne qui s'inspire dans son ensemble de la charia islamique. Dans ce sens, notre interlocutrice appuie ses déclarations en soulignant que le code de la famille de 1984, est entièrement inspiré de la charia islamique. En ce sens, elle atteste que la loi algérienne a bien défini le mariage et le divorce qui peut émaner d'une volonté unilatérale ou d'un divorce à l'amiable.
Dans ce contexte, l'avocate stipule que la femme a le droit de demander le divorce au juge par voie du kholea et ce, dans le cas d'insatisfaction sexuelle, d'impossibilité de cohabiter avec l'époux ou en cas de longue absence de ce dernier. Notre interlocuteur souligne également que le kholea donne un droit à la femme de divorcer, en contrepartie d'une somme d'argent qui ne dépasse pas la dot le jour du jugement (au tribunal). « Cette forme de divorce est garantie dans l'article 54 du code de la famille », continue-t-elle. L'avocate, affirmant avoir à faire à des dizaines de demande de divorce émanant de femmes voulant se libérer de l'union sacrée, tire la sonnette d'alarme sur l'amplification de ce fléau affirmant que le mariage a totalement perdu sa crédibilité. Concernant les motifs les plus fréquents qui poussent les femmes à recourir au Kholea, Maître Ibouchoukane cite l'homosexualité de leur époux, l'infidélité, l'insatisfaction sexuelle et tant d'autre prétextes. « Les femmes évoquent rarement la vraie cause devant le juge, mais elles me confient leurs déboires », atteste-t-elle avant d'évoquer le cas d'une de ses clientes, qui a bénéficié du Kholea, après avoir découvert que son conjoint était extrêmement violent. Enfin, il est à souligner que, même si la loi du Kholea est inspirée de la religion musulmane, cette dernière figure bel et bien explicitement dans le code de la famille. Réprouvée par notre société machiste qui ne tolère pas encore qu'une femme puisse détruire son foyer pour une quelconque raison, cette loi demeure méconnue par de nombreuses femmes algériennes. D. S.
Si autrefois seul le mari était habilité à répudier son épouse pour une raison ou une autre, aujourd'hui, c'est au tour des femmes d'acheter leur liberté en divorçant de leurs époux moyennant une somme s'argent. Il s'agit ici de la loi du kholea ou divorce unilatéral par le biais de laquelle une femme peut rejeter son mari en contrepartie d'un renoncement à ses droits pécuniaires. Cette loi est, selon des islamologues algériens, inspirée de la Charia islamique et accorde à la femme le droit de recouvrer sa liberté quant elle est en incapacité de vivre en harmonie avec son époux. Dans notre société algérienne, de l'avis de nombreux observateurs avertis, les divorces unilatéraux (par la voie du kholea) accusent une augmentation alarmante.
En effet, le divorce par la voie du Kholea va crescendo depuis les années 2000. En ce sens, les chiffres du ministère de la Justice sont là pour mesurer l'ampleur du fléau qui risque, de l'avis de nombreux spécialistes, de menacer sérieusement l'avenir de la famille algérienne exposée à l'implosion. L'on apprend, à cet effet, de source proche du ministère de la Justice, que le nombre des divorces par Kholea est arrivé à 3.500 cas en 2007 sur 300.000 mariages, contre 813 cas de divorce signalés en 2004 et 1.477 enregistrés en 2006.
«Ces chiffres témoignent de l'augmentation du divorce par la voie du Kholea. Un fléau qui menace l'avenir de la famille algérienne et donc l'équilibre de la société », affirme Maître Ibouchoukane, avocate prés la cour d'Alger. Et d'ajouter que la loi du Kholea, tirée de la religion musulmane, figure dans la législation algérienne qui s'inspire dans son ensemble de la charia islamique. Dans ce sens, notre interlocutrice appuie ses déclarations en soulignant que le code de la famille de 1984, est entièrement inspiré de la charia islamique. En ce sens, elle atteste que la loi algérienne a bien défini le mariage et le divorce qui peut émaner d'une volonté unilatérale ou d'un divorce à l'amiable.
Dans ce contexte, l'avocate stipule que la femme a le droit de demander le divorce au juge par voie du kholea et ce, dans le cas d'insatisfaction sexuelle, d'impossibilité de cohabiter avec l'époux ou en cas de longue absence de ce dernier. Notre interlocuteur souligne également que le kholea donne un droit à la femme de divorcer, en contrepartie d'une somme d'argent qui ne dépasse pas la dot le jour du jugement (au tribunal). « Cette forme de divorce est garantie dans l'article 54 du code de la famille », continue-t-elle. L'avocate, affirmant avoir à faire à des dizaines de demande de divorce émanant de femmes voulant se libérer de l'union sacrée, tire la sonnette d'alarme sur l'amplification de ce fléau affirmant que le mariage a totalement perdu sa crédibilité. Concernant les motifs les plus fréquents qui poussent les femmes à recourir au Kholea, Maître Ibouchoukane cite l'homosexualité de leur époux, l'infidélité, l'insatisfaction sexuelle et tant d'autre prétextes. « Les femmes évoquent rarement la vraie cause devant le juge, mais elles me confient leurs déboires », atteste-t-elle avant d'évoquer le cas d'une de ses clientes, qui a bénéficié du Kholea, après avoir découvert que son conjoint était extrêmement violent. Enfin, il est à souligner que, même si la loi du Kholea est inspirée de la religion musulmane, cette dernière figure bel et bien explicitement dans le code de la famille. Réprouvée par notre société machiste qui ne tolère pas encore qu'une femme puisse détruire son foyer pour une quelconque raison, cette loi demeure méconnue par de nombreuses femmes algériennes. D. S.


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