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«La chanson chaouie n'a plus de frontière»
Salim Sedhan au Midi Libre :
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 11 - 2008

Trois ans après sa sortie, la chanson « Zaouali ou fhel » garde le même succès qu'à ses premiers pas. Salim Sedhan entrevoit l'entrée de la chanson dans le patrimoine algérien d'ici quelques années. De cette chanson et d'autres, de la chanson chaouie, du vidéo clip en Algérie, de l'écriture des textes, Salim nous en parle.
Trois ans après sa sortie, la chanson « Zaouali ou fhel » garde le même succès qu'à ses premiers pas. Salim Sedhan entrevoit l'entrée de la chanson dans le patrimoine algérien d'ici quelques années. De cette chanson et d'autres, de la chanson chaouie, du vidéo clip en Algérie, de l'écriture des textes, Salim nous en parle.
Le Midi Libre : après près de trois ans, votre chanson « Zaouali ou fhel » marche toujours très bien. Quel en est le secret ?
Salim Sedhan : Après la deuxième année de la sortie de cette chanson, j'avais déclaré que son succès demeurera le même encore quelques années. Elle de fortes chances d'entrer dans le patrimoine national dans une vingtaine d'années.
Les albums que vous avez sortis après celui de «Zaouali ou fhel» n'ont pas eu le même succès, pourquoi ?
«Zaouali ou fhel» a fait de l'ombre à tout le reste de mes chansons et albums. Elle continue à couvrir une grande partie des ventes au point de ne pas laisser les autres produits respirer. En plus de la force de la musique et des paroles de cette chanson, il faut aussi noter que 35 à 40 % du succès d'un album dépend du timing de sa sortie. L'album en question est justement sorti dans un temps approprié.
Qu'est-ce que vous ressentez vis-à-vis de la «concurrence acharnée» que fait «Zaouali ou fhel» à vos autres chansons ? Cela vous fait plaisir ou bien est-ce le contraire ?
Je suis neutre à ce propos. Le plus que m'apporte « cette concurrence », par contre, c'est que je cherche à chaque fois que je suis sur un nouveau projet de nouvelles astuces pour le réussir mieux pour qu'il puisse se trouver une place à côté de «Zaouali ou fhel». En fait, cette situation me pousse à travailler davantage.
Quelle est l'actualité de Salim Sedhan?
Je suis en cours de préparation d'un duo avec une grande chanteuse orientale d'origine algérienne. Ensemble, on travaillera sur un album chaoui. Une fois l'enregistrement, le mastring, le mixage, etc, de l'album achevés, j'entamerai mes tournées pour le promouvoir. Je tiens à préciser que je sors un seul album chaque année. Je consacre les premiers six mois de l'année à la production de l'album et le semestre restant à la promotion et aux tournées dans les différentes régions de l'Algérie et à l'étranger.
Peut-on dire que le style chaoui s'est déployé hors de la région Est du pays?
Certainement. J'ai vu des jeunes à Oran, la capitale du rai, écouter des chansons chaouies dans leurs voitures. Ceci veut tout dire. J'ai animé des galas et des soirées dans différentes régions, notamment dans l'Ouest, et j'ai constaté que mes chansons trouvent du répondant vis a vis des mélomanes.
La chanson chaouie a-t-elle un public à l'étranger ?
Dans certains pays. Aux pays du Maghreb, par exemple, la musique chaouie connaît beaucoup d'essor ces dernières années. J'ai participé au festival de Carthage cet été, et je peux vous assurer que le public tunisien a montré un grand enthousiaste vis àvis du style chaoui. En Europe aussi, en France notamment, le chaoui commence à connaître un déploiement. Beaucoup de jeunes d'origine algérienne vivant là bas commencent à s'interressé à ce style et à la musique algérienne d'une manière générale. J'ai, d'ailleurs, enregistré dernièrement deux duos avec le chanteur R&B Rim-K.
Ecrivez-vous vous-même les paroles de vos chansons ?
J'écris moi-même comme je chante pour d'autres paroliers. J'ai déjà travaillé avec plusieurs paroliers dont Omar Djoumadi, Fayçal Azizi et Zouhi Elaakel. J'ai repris des chansons des grands symboles de la chanson chaouie tel que Aissa El Djarmouni et Beggar Hadda. Ma première expérience dans l'écriture des paroles était en 2006. J'avais déjà écrit des chansons en 2002, mais elles n'ont pas eu de succès, sauf dans la région Est du pays.
Les proches de Salim disent qu'il est très exigent dans le choix des paroles. Est-ce vrai ?
Oui. Je suis très exigent dans le choix de mes chansons. Pour moi, le texte est la colonne vertébrale d'une chanson. On me reproche parfois d'être un peu trop méticuleux dans mon travail. Il m'arrive souvent de demander de petits changements. Une fois que vous avez un bon texte, c'est déjà un grand pas en avant.
Ce don de l'écriture, est-il inné ou bien est-ce une découverte récente ?
J'ai toujours aimé l'écriture. Quand j'était adolescent, mes amis me chargeaient d'écrire leurs lettres d'amour. J'étais très doué pour ça.
Pourtant en tant qu'artiste, vous avez un penchant prononcé vers la chanson qui traite de sujets sociaux beaucoup plus que la chanson sentimentale…
J'ai fait quelques chansons sentimentales. Mais ma préférence reste pour la chanson sociale, en premier lieu parce que ce genre de chansons est plus proche des jeunes. Ce sont des textes qui parlent de leur vie quotidienne et de leurs problèmes. En second lieu, parce que la chanson sentimentale a été surexploitée. Moi je voulais faire quelque chose de différent.
Avez-vous des projets de chanter un style autre que le chaoui ?
J'aime bien chanter l'oriental. J'avais d'ailleurs commencé dans ce style. Je chantais «les géants» de ce style tel que Oum Kaltoum. Lorsque j'ai commencé à écouter notre maître Aissa El Djermouni, j'ai tout de suite compris que j'avais trouvé mon style. C'est là que j'ai laissé tomber la chanson orientale et j'ai adopté une bonne fois pour toutes la chanson chaouie. C'est un grand réconfort pour moi d'entendre les gens m'appeler Salim echaoui, même si je suis de Skikda. J'aime aussi beaucoup la chanson sahraouie.
Vous avez fait des vidéos clips de plusieurs de vos chansons. Pourquoi les vidéos clips algériens dans leur globalité sont d'aussi mauvaise qualité?
Pour faire un bon vidéo clip, il vous faut un budjet conséquent. Il ne faut surtout pas comparer les clips qui se font au Liban ou en Egypte avec ceux qui se font en Algérie.
Quelle est la différence ?
Le budget en premier lieu. Des sommes colossales sont investies dans des vidéos clip. Avec des budgets pareils, vous pouvez vous payer les meilleurs techniciens et louer le meilleur matériel. Il y des clips qui se font à 20.000 dinars. Quand vous faites un clip avec un budget aussi dérisoire, vous devez vous attendre à un résultat médiocre. De plus, ailleurs, c'est la maison d'édition qui s'occupe de la production du vidéo clip. Ceci n'est pas le cas en Algérie. Nos éditeurs se soucient très peu de la production des clips. Leur priorité est de commercialiser l'album avec les moindres dépenses possibles. De plus, il n'existe pas sur le marché algérien des boites spécialisées dans la production de ces clips. Il n'y a que la Télévision algérienne qui s'occupe de ça, et il lui est difficile d'assumer cette tâche et de couvrir toutes les demandes à elle seule.
Quels sont les projets de Salim Sedhan ?
Je suis en cours de préparation d'un album avec une grande chanteuse orientale d'origine algérienne.
C'est un album oriental ?
Non c'est un album chaoui. Cette grande chanteuse orientale va faire la surprise de chanter en chaoui tout un album.
L.B.
Le Midi Libre : après près de trois ans, votre chanson « Zaouali ou fhel » marche toujours très bien. Quel en est le secret ?
Salim Sedhan : Après la deuxième année de la sortie de cette chanson, j'avais déclaré que son succès demeurera le même encore quelques années. Elle de fortes chances d'entrer dans le patrimoine national dans une vingtaine d'années.
Les albums que vous avez sortis après celui de «Zaouali ou fhel» n'ont pas eu le même succès, pourquoi ?
«Zaouali ou fhel» a fait de l'ombre à tout le reste de mes chansons et albums. Elle continue à couvrir une grande partie des ventes au point de ne pas laisser les autres produits respirer. En plus de la force de la musique et des paroles de cette chanson, il faut aussi noter que 35 à 40 % du succès d'un album dépend du timing de sa sortie. L'album en question est justement sorti dans un temps approprié.
Qu'est-ce que vous ressentez vis-à-vis de la «concurrence acharnée» que fait «Zaouali ou fhel» à vos autres chansons ? Cela vous fait plaisir ou bien est-ce le contraire ?
Je suis neutre à ce propos. Le plus que m'apporte « cette concurrence », par contre, c'est que je cherche à chaque fois que je suis sur un nouveau projet de nouvelles astuces pour le réussir mieux pour qu'il puisse se trouver une place à côté de «Zaouali ou fhel». En fait, cette situation me pousse à travailler davantage.
Quelle est l'actualité de Salim Sedhan?
Je suis en cours de préparation d'un duo avec une grande chanteuse orientale d'origine algérienne. Ensemble, on travaillera sur un album chaoui. Une fois l'enregistrement, le mastring, le mixage, etc, de l'album achevés, j'entamerai mes tournées pour le promouvoir. Je tiens à préciser que je sors un seul album chaque année. Je consacre les premiers six mois de l'année à la production de l'album et le semestre restant à la promotion et aux tournées dans les différentes régions de l'Algérie et à l'étranger.
Peut-on dire que le style chaoui s'est déployé hors de la région Est du pays?
Certainement. J'ai vu des jeunes à Oran, la capitale du rai, écouter des chansons chaouies dans leurs voitures. Ceci veut tout dire. J'ai animé des galas et des soirées dans différentes régions, notamment dans l'Ouest, et j'ai constaté que mes chansons trouvent du répondant vis a vis des mélomanes.
La chanson chaouie a-t-elle un public à l'étranger ?
Dans certains pays. Aux pays du Maghreb, par exemple, la musique chaouie connaît beaucoup d'essor ces dernières années. J'ai participé au festival de Carthage cet été, et je peux vous assurer que le public tunisien a montré un grand enthousiaste vis àvis du style chaoui. En Europe aussi, en France notamment, le chaoui commence à connaître un déploiement. Beaucoup de jeunes d'origine algérienne vivant là bas commencent à s'interressé à ce style et à la musique algérienne d'une manière générale. J'ai, d'ailleurs, enregistré dernièrement deux duos avec le chanteur R&B Rim-K.
Ecrivez-vous vous-même les paroles de vos chansons ?
J'écris moi-même comme je chante pour d'autres paroliers. J'ai déjà travaillé avec plusieurs paroliers dont Omar Djoumadi, Fayçal Azizi et Zouhi Elaakel. J'ai repris des chansons des grands symboles de la chanson chaouie tel que Aissa El Djarmouni et Beggar Hadda. Ma première expérience dans l'écriture des paroles était en 2006. J'avais déjà écrit des chansons en 2002, mais elles n'ont pas eu de succès, sauf dans la région Est du pays.
Les proches de Salim disent qu'il est très exigent dans le choix des paroles. Est-ce vrai ?
Oui. Je suis très exigent dans le choix de mes chansons. Pour moi, le texte est la colonne vertébrale d'une chanson. On me reproche parfois d'être un peu trop méticuleux dans mon travail. Il m'arrive souvent de demander de petits changements. Une fois que vous avez un bon texte, c'est déjà un grand pas en avant.
Ce don de l'écriture, est-il inné ou bien est-ce une découverte récente ?
J'ai toujours aimé l'écriture. Quand j'était adolescent, mes amis me chargeaient d'écrire leurs lettres d'amour. J'étais très doué pour ça.
Pourtant en tant qu'artiste, vous avez un penchant prononcé vers la chanson qui traite de sujets sociaux beaucoup plus que la chanson sentimentale…
J'ai fait quelques chansons sentimentales. Mais ma préférence reste pour la chanson sociale, en premier lieu parce que ce genre de chansons est plus proche des jeunes. Ce sont des textes qui parlent de leur vie quotidienne et de leurs problèmes. En second lieu, parce que la chanson sentimentale a été surexploitée. Moi je voulais faire quelque chose de différent.
Avez-vous des projets de chanter un style autre que le chaoui ?
J'aime bien chanter l'oriental. J'avais d'ailleurs commencé dans ce style. Je chantais «les géants» de ce style tel que Oum Kaltoum. Lorsque j'ai commencé à écouter notre maître Aissa El Djermouni, j'ai tout de suite compris que j'avais trouvé mon style. C'est là que j'ai laissé tomber la chanson orientale et j'ai adopté une bonne fois pour toutes la chanson chaouie. C'est un grand réconfort pour moi d'entendre les gens m'appeler Salim echaoui, même si je suis de Skikda. J'aime aussi beaucoup la chanson sahraouie.
Vous avez fait des vidéos clips de plusieurs de vos chansons. Pourquoi les vidéos clips algériens dans leur globalité sont d'aussi mauvaise qualité?
Pour faire un bon vidéo clip, il vous faut un budjet conséquent. Il ne faut surtout pas comparer les clips qui se font au Liban ou en Egypte avec ceux qui se font en Algérie.
Quelle est la différence ?
Le budget en premier lieu. Des sommes colossales sont investies dans des vidéos clip. Avec des budgets pareils, vous pouvez vous payer les meilleurs techniciens et louer le meilleur matériel. Il y des clips qui se font à 20.000 dinars. Quand vous faites un clip avec un budget aussi dérisoire, vous devez vous attendre à un résultat médiocre. De plus, ailleurs, c'est la maison d'édition qui s'occupe de la production du vidéo clip. Ceci n'est pas le cas en Algérie. Nos éditeurs se soucient très peu de la production des clips. Leur priorité est de commercialiser l'album avec les moindres dépenses possibles. De plus, il n'existe pas sur le marché algérien des boites spécialisées dans la production de ces clips. Il n'y a que la Télévision algérienne qui s'occupe de ça, et il lui est difficile d'assumer cette tâche et de couvrir toutes les demandes à elle seule.
Quels sont les projets de Salim Sedhan ?
Je suis en cours de préparation d'un album avec une grande chanteuse orientale d'origine algérienne.
C'est un album oriental ?
Non c'est un album chaoui. Cette grande chanteuse orientale va faire la surprise de chanter en chaoui tout un album.
L.B.


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