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La loi de l'omerta
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 11 - 2008

Il est encore difficile aujourd'hui de signaler les divers sévices que subissent les enfants au quotidien. Dans notre société où règne la loi de l'omerta, où les violences faites aux enfants relèvent du tabou et où la famille se résigne à garder la face mettant ainsi en péril l'équilibre psychologique de ces êtres si vulnérables, une question capitale s'impose. Celle du signalement de toutes formes de sévices dont sont victimes les chérubins. C'est à cette question cruciale dans la lutte contre les violences faites aux enfants qu'intervient aujourd'hui le réseau de réflexion et d'action en faveur des enfants et des femmes victimes de violences (Wassila). Ayant pour mission d'améliorer la condition de la femme algérienne et de promouvoir les droits de l'enfant, les membres de ce réseau déplorent, dans leur plaidoyer, la non dénonciation des violences sexuelles faites aux enfants, dès lors que certains professionnels de la santé, n'étant pas protéger par la loi, gardent le silence sur le drame de l'enfant.
A ce propos, Mme M. Amrouche, membre du réseau Wassila, explique comment aujourd'hui les professionnels de la santé ne sont pas encore protégés par la loi après le signalement d'un acte de violence subi par un enfant. Désapprouvant l'absence d'arsenal juridique qui protège ces derniers, elle déclare que tout professionnel qui manque à son devoir moral de signaler les abus sur les enfants, auprès de l'institutions dans laquelle il exerce et des autorités concernées, sera sujet à une sanction pénale pour non assistance à personne en danger.
Notre interlocutrice explique, également, que le secret médical, considéré comme une obligation destinée à sauvegarder la santé et la dignité des personnes qui peuvent se confier à leur médecin, n'est pas entravé quand un professionnel agit en faveur de la victime, comme dans le cas de violence sexuelle. «On ne parle de violation du secret médical, passible d'une sanction, que lorsque le secret révélé va à l'encontre de l'intérêt du malade. Dans le cas des agressions sexuelles faites aux enfants, cela est une obligation qui figure clairement dans la loi portant protection et promotion de la santé. A ce propos, l'article 206/3 stipule que tout praticien doit dénoncer les sévices sur enfants mineurs ou personnes privées de liberté dont il a eu connaissance pendant l'exercice de sa profession.»
A cet effet, Mme Amrouche nous apprend que le réseau Wassila a préparé des exemples de formulaires à remplir non seulement pour les professionnels de la santé, mais aussi pour toute autre personne et institutions.
Sur un autre chapitre, évaluant la situation de l'enfance en Algérie, Mme Amrouche n'a pas manqué de signaler qu'en dépit des efforts monstres consentis par les différents acteurs dans la promotion et la défense des droits de l'enfant, la condition de ces derniers est encore loin d'être réjouissante. Brossant un tableau peu reluisant de la situation, notre interlocutrice affirme que les enfants ne sont pas suffisamment protégés en Algérie où le silence de la société, le vide juridique, la non application rigoureuse des textes de loi portant sur la protection de l'enfance et la défaillance de la sensibilisation et l'information de la société civile « encore démissionnaire », sont autant de facteurs qui freinent tout progrès dans ce domaine.
S'exprimant sur les prochains projets du réseau Wassila, Mme Amrouche fait état de la publication, en langue française, d'une publication sur les violences sexuelles faites aux enfants qui devra bientôt être traduite en arabe. Egalement, dans le cadre de la sensibilisation et l'information de la société civile sur les nombreuses formes de violences et de leurs conséquences sur l'enfant ainsi que sur l'équilibre sociétal, le réseau Wassila initie une large campagne de sensibilisation auprès des multiples institutions.
D. S.
Il est encore difficile aujourd'hui de signaler les divers sévices que subissent les enfants au quotidien. Dans notre société où règne la loi de l'omerta, où les violences faites aux enfants relèvent du tabou et où la famille se résigne à garder la face mettant ainsi en péril l'équilibre psychologique de ces êtres si vulnérables, une question capitale s'impose. Celle du signalement de toutes formes de sévices dont sont victimes les chérubins. C'est à cette question cruciale dans la lutte contre les violences faites aux enfants qu'intervient aujourd'hui le réseau de réflexion et d'action en faveur des enfants et des femmes victimes de violences (Wassila). Ayant pour mission d'améliorer la condition de la femme algérienne et de promouvoir les droits de l'enfant, les membres de ce réseau déplorent, dans leur plaidoyer, la non dénonciation des violences sexuelles faites aux enfants, dès lors que certains professionnels de la santé, n'étant pas protéger par la loi, gardent le silence sur le drame de l'enfant.
A ce propos, Mme M. Amrouche, membre du réseau Wassila, explique comment aujourd'hui les professionnels de la santé ne sont pas encore protégés par la loi après le signalement d'un acte de violence subi par un enfant. Désapprouvant l'absence d'arsenal juridique qui protège ces derniers, elle déclare que tout professionnel qui manque à son devoir moral de signaler les abus sur les enfants, auprès de l'institutions dans laquelle il exerce et des autorités concernées, sera sujet à une sanction pénale pour non assistance à personne en danger.
Notre interlocutrice explique, également, que le secret médical, considéré comme une obligation destinée à sauvegarder la santé et la dignité des personnes qui peuvent se confier à leur médecin, n'est pas entravé quand un professionnel agit en faveur de la victime, comme dans le cas de violence sexuelle. «On ne parle de violation du secret médical, passible d'une sanction, que lorsque le secret révélé va à l'encontre de l'intérêt du malade. Dans le cas des agressions sexuelles faites aux enfants, cela est une obligation qui figure clairement dans la loi portant protection et promotion de la santé. A ce propos, l'article 206/3 stipule que tout praticien doit dénoncer les sévices sur enfants mineurs ou personnes privées de liberté dont il a eu connaissance pendant l'exercice de sa profession.»
A cet effet, Mme Amrouche nous apprend que le réseau Wassila a préparé des exemples de formulaires à remplir non seulement pour les professionnels de la santé, mais aussi pour toute autre personne et institutions.
Sur un autre chapitre, évaluant la situation de l'enfance en Algérie, Mme Amrouche n'a pas manqué de signaler qu'en dépit des efforts monstres consentis par les différents acteurs dans la promotion et la défense des droits de l'enfant, la condition de ces derniers est encore loin d'être réjouissante. Brossant un tableau peu reluisant de la situation, notre interlocutrice affirme que les enfants ne sont pas suffisamment protégés en Algérie où le silence de la société, le vide juridique, la non application rigoureuse des textes de loi portant sur la protection de l'enfance et la défaillance de la sensibilisation et l'information de la société civile « encore démissionnaire », sont autant de facteurs qui freinent tout progrès dans ce domaine.
S'exprimant sur les prochains projets du réseau Wassila, Mme Amrouche fait état de la publication, en langue française, d'une publication sur les violences sexuelles faites aux enfants qui devra bientôt être traduite en arabe. Egalement, dans le cadre de la sensibilisation et l'information de la société civile sur les nombreuses formes de violences et de leurs conséquences sur l'enfant ainsi que sur l'équilibre sociétal, le réseau Wassila initie une large campagne de sensibilisation auprès des multiples institutions.
D. S.


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