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Des condamnations, et après ?
Au lendemain de l'incendie de la mosquée de Saint Priest
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 12 - 2008

Répondant à l'appel du recteur de la Grande mosquée de Lyon et de certaines organisations de lutte contre le racisme, près de deux millions de personnes se sont rassemblées dimanche dernier devant la mosquée de Saint-Priest qui a été le théâtre, la veille, d'un incendie criminel.
Répondant à l'appel du recteur de la Grande mosquée de Lyon et de certaines organisations de lutte contre le racisme, près de deux millions de personnes se sont rassemblées dimanche dernier devant la mosquée de Saint-Priest qui a été le théâtre, la veille, d'un incendie criminel.
Le mot d‘ordre consistait à interpeller les consciences contre la dangereuse montée de l‘islamophobie en France. Notons, pour rappel, qu‘en l‘espace de quelques jours, plusieurs actes de profanation contre des lieux musulmans ont été perpétrés. L‘incendie criminel visant la mosquée de Saint Priest, près de Lyon, intervient une dizaine de jours après la profanation de 500 tombes musulmanes dans le cimetière de Notre Dame de la Lorette, dans le Nord, début décembre.
Réagissant à cette vague de profanations, Sarkozy a condamné dimanche «avec la plus grande fermeté ces acte honteux à caractère raciste». Le président français a souhaité que «les auteurs de ce geste inqualifiable soient rapidement interpellés et puissent être sévèrement sanctionnés par la justice», dans une lettre au président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
«J‘ai appris avec consternation l‘incendie d‘origine criminelle qui a endommagé la mosquée de Saint-Priest», écrit Sarkozy à Mohamed Moussaoui.
«Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte honteux à caractère raciste et exprime ma plus totale solidarité aux musulmans de France», ajoute Sarkozy.
Notons que ni les auteurs de la profanation des 500 tombes musulmanes début décembre ni ceux de l‘incendie de la mosquée de Saint Priest n‘ont pu être identifiés
Sarkozy récolte ce qu‘il a semé
Mais au-delà des condamnations de circonstance, qu‘est-ce qui est fait concrètement pour endiguer cette recrudescence de l‘islamophobie ? Que propose Sarkozy, lui qui a activement participé à attiser la haine en dressant les communautés les unes contre les autres. Faut-il rappeler ses dérapages sémantiques ( à des fins électoralistes ?) promettant le «nettoyage de la racaille au Karcher».
Les déclarations de Sarkozy stigmatisant la communauté musulmane ou encore le traitement exclusivement sécuritaire des questions relatives à l‘immigration sont légion. «Si on veut vivre avec sa culture, on ne vient pas la pratiquer en France, si l‘on veut voiler ses filles on va dans un pays autre que la France». N‘a-t-il pas réduit la pratique de l‘islam au fait d‘égorger le mouton dans la baignoire ? Autant dire, en somme, que le climat d‘islamophobie qui ressurgit actuellement n‘est autre que le fruit des germes semés par Sarkozy. Ces déclarations de nature islamophobe ont valu à Sarkozy d‘être épinglé par l‘ONU en novembre 2007 dans un rapport sur le racisme accusant le président Sarkozy de s‘inscrire dans une «dynamique de légitimation du racisme et sa banalisation politique». Ce climat raciste et islamophobe a été exacerbé par la loi scélérate de février 2003 relative à la glorification de la colonisation française en Algérie, soutenue par Sarkozy. En vue de mettre un terme aux actes de profanation, le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Rhône Alpes, Azzedine Gaci, demande «l‘installation de caméras de surveillance à proximité des principales mosquées et la mise en place d‘une cellule de suivi des actes islamophobes». M. Gaci appelle également à la tenue d‘une «manifestation nationale contre le racisme, l‘antisémitisme et l‘islamophobie».
A quand une loi contre l‘islamophobie ?
La même source du collectif des musulmans de France a souhaité pour sa part qu‘un «projet de loi contre l‘islamophobie» soit présenté par le gouvernement «à l‘image des lois contre l‘antisémitisme et le révisionnisme». «Les communiqués de soutien, c‘est très bien, mais on attend des choses plus concrètes», a-t-il renchéri. Ajoutant que «ce climat d‘islamophobie résulte du fait que des hommes politiques ou autres pseudo intellectuels cultivent un sentiment anti musulman et l‘expose librement sur la scène publique». «On a passé trop de temps à condamner l‘islamophobie, mais pas assez pour le réprimer». Ajoutant : «certes, la course à la défense des communautés n‘est nullement notre objectif, mais force est de relever que la législation française réserve un traitement de deux poids deux mesures selon qu‘il s‘agit de parole antisémite ou islamophobe. Il est souhaitable que le gouvernement légifère sur l‘islamophobie et que la parole raciste islamophobe soit passible de poursuite judiciaires», note-t-il. Soutenant le même avis, un représentant du MRAP ( Mouvement contre le racisme et l‘amitié entre les peuples, estime qu‘«Il faut désormais s‘interroger sur les conditions qui rendent possibles ce climat d‘islamophobie qui résulte de l‘insupportable banalisation de la parole raciste trouvant des tribunes dans les éditoriaux des journaux, dits prestigieux, ou encore dans les débats télévisés. La parole raciste islamophobe est autant plus condamnable que l‘acte de profanation lui-même», relève-t-il. M.C.
Le mot d‘ordre consistait à interpeller les consciences contre la dangereuse montée de l‘islamophobie en France. Notons, pour rappel, qu‘en l‘espace de quelques jours, plusieurs actes de profanation contre des lieux musulmans ont été perpétrés. L‘incendie criminel visant la mosquée de Saint Priest, près de Lyon, intervient une dizaine de jours après la profanation de 500 tombes musulmanes dans le cimetière de Notre Dame de la Lorette, dans le Nord, début décembre.
Réagissant à cette vague de profanations, Sarkozy a condamné dimanche «avec la plus grande fermeté ces acte honteux à caractère raciste». Le président français a souhaité que «les auteurs de ce geste inqualifiable soient rapidement interpellés et puissent être sévèrement sanctionnés par la justice», dans une lettre au président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
«J‘ai appris avec consternation l‘incendie d‘origine criminelle qui a endommagé la mosquée de Saint-Priest», écrit Sarkozy à Mohamed Moussaoui.
«Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte honteux à caractère raciste et exprime ma plus totale solidarité aux musulmans de France», ajoute Sarkozy.
Notons que ni les auteurs de la profanation des 500 tombes musulmanes début décembre ni ceux de l‘incendie de la mosquée de Saint Priest n‘ont pu être identifiés
Sarkozy récolte ce qu‘il a semé
Mais au-delà des condamnations de circonstance, qu‘est-ce qui est fait concrètement pour endiguer cette recrudescence de l‘islamophobie ? Que propose Sarkozy, lui qui a activement participé à attiser la haine en dressant les communautés les unes contre les autres. Faut-il rappeler ses dérapages sémantiques ( à des fins électoralistes ?) promettant le «nettoyage de la racaille au Karcher».
Les déclarations de Sarkozy stigmatisant la communauté musulmane ou encore le traitement exclusivement sécuritaire des questions relatives à l‘immigration sont légion. «Si on veut vivre avec sa culture, on ne vient pas la pratiquer en France, si l‘on veut voiler ses filles on va dans un pays autre que la France». N‘a-t-il pas réduit la pratique de l‘islam au fait d‘égorger le mouton dans la baignoire ? Autant dire, en somme, que le climat d‘islamophobie qui ressurgit actuellement n‘est autre que le fruit des germes semés par Sarkozy. Ces déclarations de nature islamophobe ont valu à Sarkozy d‘être épinglé par l‘ONU en novembre 2007 dans un rapport sur le racisme accusant le président Sarkozy de s‘inscrire dans une «dynamique de légitimation du racisme et sa banalisation politique». Ce climat raciste et islamophobe a été exacerbé par la loi scélérate de février 2003 relative à la glorification de la colonisation française en Algérie, soutenue par Sarkozy. En vue de mettre un terme aux actes de profanation, le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Rhône Alpes, Azzedine Gaci, demande «l‘installation de caméras de surveillance à proximité des principales mosquées et la mise en place d‘une cellule de suivi des actes islamophobes». M. Gaci appelle également à la tenue d‘une «manifestation nationale contre le racisme, l‘antisémitisme et l‘islamophobie».
A quand une loi contre l‘islamophobie ?
La même source du collectif des musulmans de France a souhaité pour sa part qu‘un «projet de loi contre l‘islamophobie» soit présenté par le gouvernement «à l‘image des lois contre l‘antisémitisme et le révisionnisme». «Les communiqués de soutien, c‘est très bien, mais on attend des choses plus concrètes», a-t-il renchéri. Ajoutant que «ce climat d‘islamophobie résulte du fait que des hommes politiques ou autres pseudo intellectuels cultivent un sentiment anti musulman et l‘expose librement sur la scène publique». «On a passé trop de temps à condamner l‘islamophobie, mais pas assez pour le réprimer». Ajoutant : «certes, la course à la défense des communautés n‘est nullement notre objectif, mais force est de relever que la législation française réserve un traitement de deux poids deux mesures selon qu‘il s‘agit de parole antisémite ou islamophobe. Il est souhaitable que le gouvernement légifère sur l‘islamophobie et que la parole raciste islamophobe soit passible de poursuite judiciaires», note-t-il. Soutenant le même avis, un représentant du MRAP ( Mouvement contre le racisme et l‘amitié entre les peuples, estime qu‘«Il faut désormais s‘interroger sur les conditions qui rendent possibles ce climat d‘islamophobie qui résulte de l‘insupportable banalisation de la parole raciste trouvant des tribunes dans les éditoriaux des journaux, dits prestigieux, ou encore dans les débats télévisés. La parole raciste islamophobe est autant plus condamnable que l‘acte de profanation lui-même», relève-t-il. M.C.


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