«Nous lançons un appel au Président de la République pour effacer toutes les dettes des paysans ». C'est ainsi qu'a ouvert Mr. Salah Kaîd, responsable de l'organisation de l'Union des Paysans Libres (UPAL), la conférence de presse qu'il a animée, hier, au siège de la maison de la presse Tahar Djaout. Cette rencontre était l'occasion pour les représentants de l'UPAL de mettre au clair les différentes conditions qu'ils estiment nécessaires pour atteindre l'objectif consistant en la sécurité et l'autosuffisance alimentaires. Selon l'intervenant : « Depuis 1966, l'Etat n'a fait que prendre des décisions pour l'amélioration de la production. Malheureusement, ces décisions sont restées lettre morte, et rien n'a été fait pour les appliquer sur le terrain ». Dans ce contexte, il estime que les dettes, que les paysans algériens traînent depuis des années, devraient être supprimées. Ces dettes, précise-t-il, «concernent les cotisations à la sécurité sociale, le payement des redevances et l'acquittement des impôts ». Il ajoute également que les poursuites judiciaires dont font l'objet certains paysans devraient, « impérativement», être annulées « pour le bien de notre pays en matière de promotion de l'agriculture». Se faisant plus explicite, l'interlocuteur précise qu'un grand nombre de paysans, surtout dans la région de haute Kabylie, avaient bénéficiaient il y a de cela quelques années, de crédits bancaires pour cultiver leurs terres. Seulement, et avec tous les problèmes qu'a connu cette région (terrorisme, incendies…), ces agriculteurs ont déclaré faillite. Ne pouvant rembourser leurs dettes, et ne détenant pas un acte de propriété qui prouve leur qualité de paysans, ils se voient confisquer leurs biens qu'ils avaient hypothéqués auprès des banques. Le plus grand problème, c'est que les propriétaires de ces terres ne détiennent pas d'acte de propriété. Le point a été mis, également, sur les problèmes internes qui minent les exploitations agricoles collectives depuis 1987. En effet, des milliers de ces exploitations sont gangrenées de l'intérieur par des problèmes dus, en fait, « à ce que les pouvoirs publics aient, aient, auparavant, procédé à la séparation de ces terres collectives et procédé à leur distribution aux paysans sans, en parallèle, leur octroyer des actes de propriété individuels », et de poursuivre : «Les barons de l'argent profitent de cette situation, au détriment de l'amélioration de la production, pour se remplir les poches. A titre d'exemple, l'Algérie a besoin de 5.000 à 6.000 vaches laitières pour réaliser son autosuffisance en matière de produit laitiers. Ces barons préfèrent importer des vaches et les destiner à la consommation pour tirer profit ainsi de la crise du lait, en important de l'étranger pour le vendre au marché noir, ce qui leur fera gagner beaucoup d'argent. Le cas est aussi valable pour l'orge destiné au bétail, et importé d'ailleurs pour être vendu au marché noir à des prix faramineux». En fin de rencontre, les paysans présents ont tenu à rappeler que la sécurité alimentaire est devenue «l'arme » de notre époque, « et son acquisition est une priorité impérative, et cette question dépasse, de nos jours, le pouvoir du ministère de l'Agriculture et du développement rural» . Les raisons de ce constat amer sont « d'un côté, l'échec de cette tutelle dans la réalisation de l'autosuffisance alimentaire, d'où la facture des importations qui s'alourdit de plus en plus, et d'un autre côté, la cherté des différents produits agricoles tel que les engrais, ainsi que des engins comme les moissonneuses et les tracteurs. M. S. «Nous lançons un appel au Président de la République pour effacer toutes les dettes des paysans ». C'est ainsi qu'a ouvert Mr. Salah Kaîd, responsable de l'organisation de l'Union des Paysans Libres (UPAL), la conférence de presse qu'il a animée, hier, au siège de la maison de la presse Tahar Djaout. Cette rencontre était l'occasion pour les représentants de l'UPAL de mettre au clair les différentes conditions qu'ils estiment nécessaires pour atteindre l'objectif consistant en la sécurité et l'autosuffisance alimentaires. Selon l'intervenant : « Depuis 1966, l'Etat n'a fait que prendre des décisions pour l'amélioration de la production. Malheureusement, ces décisions sont restées lettre morte, et rien n'a été fait pour les appliquer sur le terrain ». Dans ce contexte, il estime que les dettes, que les paysans algériens traînent depuis des années, devraient être supprimées. Ces dettes, précise-t-il, «concernent les cotisations à la sécurité sociale, le payement des redevances et l'acquittement des impôts ». Il ajoute également que les poursuites judiciaires dont font l'objet certains paysans devraient, « impérativement», être annulées « pour le bien de notre pays en matière de promotion de l'agriculture». Se faisant plus explicite, l'interlocuteur précise qu'un grand nombre de paysans, surtout dans la région de haute Kabylie, avaient bénéficiaient il y a de cela quelques années, de crédits bancaires pour cultiver leurs terres. Seulement, et avec tous les problèmes qu'a connu cette région (terrorisme, incendies…), ces agriculteurs ont déclaré faillite. Ne pouvant rembourser leurs dettes, et ne détenant pas un acte de propriété qui prouve leur qualité de paysans, ils se voient confisquer leurs biens qu'ils avaient hypothéqués auprès des banques. Le plus grand problème, c'est que les propriétaires de ces terres ne détiennent pas d'acte de propriété. Le point a été mis, également, sur les problèmes internes qui minent les exploitations agricoles collectives depuis 1987. En effet, des milliers de ces exploitations sont gangrenées de l'intérieur par des problèmes dus, en fait, « à ce que les pouvoirs publics aient, aient, auparavant, procédé à la séparation de ces terres collectives et procédé à leur distribution aux paysans sans, en parallèle, leur octroyer des actes de propriété individuels », et de poursuivre : «Les barons de l'argent profitent de cette situation, au détriment de l'amélioration de la production, pour se remplir les poches. A titre d'exemple, l'Algérie a besoin de 5.000 à 6.000 vaches laitières pour réaliser son autosuffisance en matière de produit laitiers. Ces barons préfèrent importer des vaches et les destiner à la consommation pour tirer profit ainsi de la crise du lait, en important de l'étranger pour le vendre au marché noir, ce qui leur fera gagner beaucoup d'argent. Le cas est aussi valable pour l'orge destiné au bétail, et importé d'ailleurs pour être vendu au marché noir à des prix faramineux». En fin de rencontre, les paysans présents ont tenu à rappeler que la sécurité alimentaire est devenue «l'arme » de notre époque, « et son acquisition est une priorité impérative, et cette question dépasse, de nos jours, le pouvoir du ministère de l'Agriculture et du développement rural» . Les raisons de ce constat amer sont « d'un côté, l'échec de cette tutelle dans la réalisation de l'autosuffisance alimentaire, d'où la facture des importations qui s'alourdit de plus en plus, et d'un autre côté, la cherté des différents produits agricoles tel que les engrais, ainsi que des engins comme les moissonneuses et les tracteurs. M. S.