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«Une enquête nationale doit être menée»
Mme Nadia Ait Zaî, présidente du CIDDEF au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 02 - 2009

Juriste de formation, Mme Nadia Aït Zaî est la responsable du Centre d'Information et de Documentation sur les Droits de l'Enfant et de la Femme (CIDDEF). Elle a à son actif de nombreuses actions au profit de l'enfance en Algérie.
Juriste de formation, Mme Nadia Aït Zaî est la responsable du Centre d'Information et de Documentation sur les Droits de l'Enfant et de la Femme (CIDDEF). Elle a à son actif de nombreuses actions au profit de l'enfance en Algérie.
Midi Libre : Faites-nous connaître
le CIDDEF.
Mme Aït Zaî : C'est un centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme.
Il a pour but de vulgariser les droits des femmes et des enfants et de sensibiliser un large public par rapport aux droits de ces deux catégories. Les instruments utilisés pour faire connaître les droits sont, la revue trimestrielle qu'édite le Centre, les séminaires et journées d'études organisés sur ces questions, les sessions de formation dispensées en direction des associations et des militants, le fonds documentaire qui contient plus de 5.000 ouvrages mis à la disposition des militants et des chercheurs. Le CIDDEF a développé un plaidoyer en direction des pouvoirs publics pour la modification des lois discriminatoires, notamment l'action visant à améliorer le taux de représentation des femmes aux instances élues. La campagne a été menée à partir d'une étude sur la représentativité politique des femmes au Maghreb et d'un mémorandum élaboré avec la gent féminine dans les partis politiques. Ceci a mené à l'introduction dans la Constitution de l'article 31 bis qui confirme les droits politiques des femmes et l'obligation faite à l'Etat d'améliorer la représentativité des femmes dans les instances élues. Le CIDDEF a confectionné des guides sur les amendements des Codes de la famille et de la nationalité. En ce moment il achève un sondage sur le degré d'adhésion aux valeurs égalitaires et met en place une base de données sur les violences faites aux femmes; un cycle de formation sur la prise en charge des femmes victimes de violence est par ailleurs mis en route.
Des prestations de services sont offertes aux femmes et aux enfants leur permettant une écoute juridique; un conseil ainsi qu'un accompagnement juridique sont offerts gratuitement aux femmes et à tous ceux qui se présentent aux centres.
Il y a des chiffres contradictoires qui circulent sur le nombre des enfants exploités en Algérie. Quel est, selon vous, le chiffre qui reflète le plus la réalité ? Et qu'est-ce qui est derrière cette contradiction ?
Les chiffres qui circulent sur ce phénomène ne peuvent être pris en considération, car ils ne reflètent pas la réalité et ils ne sont pas produits par des sources crédibles. Ils sont contradictoires parce qu'ils proviennent de nombreux secteurs. Cela va des centres de recherche aux associations. Une enquête nationale doit être menée dans ce sens.
L'Algérie a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfance en décembre 92. Quel est le degré de son application sur le terrain ?
La Convention des droits de l'enfant ratifiée par l'Algérie doit s'intégrer dans le Droit algérien. Cette intégration suppose à ce que le législateur doit dépoussiérer nos lois qui considèrent l'enfant comme un objet et non comme un sujet de droit ! C'est sur ce postulat que les textes algériens doivent être revus. Ils sont certes protecteurs mais insuffisants dans la prise en charge de certains problèmes. Il y a des mécanismes à mettre en place pour réaliser une meilleure prise en charge.
Le droit algérien est-il conforme à la Convention internationale des droits de l'enfant ?
On peut dire que le Droit algérien est conforme à la Convention des droits de l'enfant car tous les droits énoncés sont dans nos lois : le nom, la nationalité, le droit d'être dans une famille, le droit à la santé, le droit d'être protégé et autres… Mais il reste que l'enfant sujet de droit, doit être considéré comme un citoyen ayant droit à l'expression, ayant droit à la parole et à la participation.
C'est cette vision qu'il faut introduire dans nos textes. L'avis de l'enfant est important dans les décisions qui le concernent. Il doit participer dans la prise de décision.
Entretien réalisé par Meriam Sadat
Midi Libre : Faites-nous connaître
le CIDDEF.
Mme Aït Zaî : C'est un centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme.
Il a pour but de vulgariser les droits des femmes et des enfants et de sensibiliser un large public par rapport aux droits de ces deux catégories. Les instruments utilisés pour faire connaître les droits sont, la revue trimestrielle qu'édite le Centre, les séminaires et journées d'études organisés sur ces questions, les sessions de formation dispensées en direction des associations et des militants, le fonds documentaire qui contient plus de 5.000 ouvrages mis à la disposition des militants et des chercheurs. Le CIDDEF a développé un plaidoyer en direction des pouvoirs publics pour la modification des lois discriminatoires, notamment l'action visant à améliorer le taux de représentation des femmes aux instances élues. La campagne a été menée à partir d'une étude sur la représentativité politique des femmes au Maghreb et d'un mémorandum élaboré avec la gent féminine dans les partis politiques. Ceci a mené à l'introduction dans la Constitution de l'article 31 bis qui confirme les droits politiques des femmes et l'obligation faite à l'Etat d'améliorer la représentativité des femmes dans les instances élues. Le CIDDEF a confectionné des guides sur les amendements des Codes de la famille et de la nationalité. En ce moment il achève un sondage sur le degré d'adhésion aux valeurs égalitaires et met en place une base de données sur les violences faites aux femmes; un cycle de formation sur la prise en charge des femmes victimes de violence est par ailleurs mis en route.
Des prestations de services sont offertes aux femmes et aux enfants leur permettant une écoute juridique; un conseil ainsi qu'un accompagnement juridique sont offerts gratuitement aux femmes et à tous ceux qui se présentent aux centres.
Il y a des chiffres contradictoires qui circulent sur le nombre des enfants exploités en Algérie. Quel est, selon vous, le chiffre qui reflète le plus la réalité ? Et qu'est-ce qui est derrière cette contradiction ?
Les chiffres qui circulent sur ce phénomène ne peuvent être pris en considération, car ils ne reflètent pas la réalité et ils ne sont pas produits par des sources crédibles. Ils sont contradictoires parce qu'ils proviennent de nombreux secteurs. Cela va des centres de recherche aux associations. Une enquête nationale doit être menée dans ce sens.
L'Algérie a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfance en décembre 92. Quel est le degré de son application sur le terrain ?
La Convention des droits de l'enfant ratifiée par l'Algérie doit s'intégrer dans le Droit algérien. Cette intégration suppose à ce que le législateur doit dépoussiérer nos lois qui considèrent l'enfant comme un objet et non comme un sujet de droit ! C'est sur ce postulat que les textes algériens doivent être revus. Ils sont certes protecteurs mais insuffisants dans la prise en charge de certains problèmes. Il y a des mécanismes à mettre en place pour réaliser une meilleure prise en charge.
Le droit algérien est-il conforme à la Convention internationale des droits de l'enfant ?
On peut dire que le Droit algérien est conforme à la Convention des droits de l'enfant car tous les droits énoncés sont dans nos lois : le nom, la nationalité, le droit d'être dans une famille, le droit à la santé, le droit d'être protégé et autres… Mais il reste que l'enfant sujet de droit, doit être considéré comme un citoyen ayant droit à l'expression, ayant droit à la parole et à la participation.
C'est cette vision qu'il faut introduire dans nos textes. L'avis de l'enfant est important dans les décisions qui le concernent. Il doit participer dans la prise de décision.
Entretien réalisé par Meriam Sadat


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