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«La création d'un Fonds national d'investissement vient pallier les défaillances des banques commerciales»
Salah Mouhoubi, docteur en économie et en sciences politiques à la Chaîne III
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 02 - 2009

Le chef de l'Etat a annoncé, lors de sa visite le 24 février dernier à Oran, la création, ce mois-ci, d'un Fonds national d'investissement doté de 150 milliards de DA. Un fonds pour lequel beaucoup d'experts ont plaidé, et son annonce aujourd'hui est qualifié de bonne chose, c'est du moins le point de vue du Dr Salah Mouhoubi qui s'est exprimé jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III sur cette question. «Sans aucun doute, c'est une bonne chose, c'est un bon début. La création de ce fonds vient pallier les défaillances des banques commerciales» a-t-il estimé. Pour cet expert, «les parts de liquidités des banques, consacrées au crédit à l'économie, sont relativement importantes certes, mais sans que cela présente un problème pour ces dernières». Par ailleurs, le Dr Mouhoubi a expliqué que l'objectif de ce fonds est «de construire une économie, parallèlement au plan quinquennal qui va démarrer en 2010 et qui va se consacrer à la mise en place d'infrastructures dans les secteurs de la santé et de l'éducation notamment». Autre objectif attendu de ce fonds, « celui de doper l'investissement et développer les secteurs producteurs de richesses tels que l'agriculture et l'industrie».Saluant cette initiative, le Dr Mouhoubi a indiqué que si la décision a été prise, c'est ce que l'Etat «a trouvé les mécanismes nécessaires à la mise en place de ce fonds qui ne va pas prendre en compte certaines règles, notamment prudentielles, des banques. Il va permettre de mobiliser les capitaux dont nous disposons pour l'investissement». Interpellé justement sur les ressources financières de l'Algérie, qui en plus de la création de ce fonds a réservé 150 milliards de dollars pour le futur plan quinquennal et une autre enveloppe pour le soutien des produits de première nécessité (lait et pain), le Dr Mouhoubi a indiqué que «ces deux dernières enveloppes ne poseront aucun problème de ressources, le problème des ressources ne se pose pas». «Nous n'avons pas de problème de liquidités, les banques ont des surliquidités estimées à 10 milliards de dollars gelés au niveau de la Banque centrale, de l'argent que les banques primaires peuvent utiliser». Pour le Dr Mouhoubi, l'Algérie demeure mesurée dans son ambition et que malgré la crise financière mondiale, le pays pourra mettre en place ces envelloppes et les réaliser, étant donné que ces envelloppes n'ont pas augmenté, à l'exemple de celle du plan quinquennal qui a été reconduite. Par ailleurs, l'invité de la radio a tenu a préciser que «le fonds de régulation des recettes financera les projets de 2009. Nous allons puiser dans ce fonds, c'est ce qui a été prévu, l'excèdent placé dans ce fonds va être utilisé. Nous allons serrer la ceinture en 2009, mais nous allons passer cette année sans problème et les choses iront beaucoup mieux à partir de 2010».
Echec de la stratégie industrielle
Le Dr Mouhoubi a été plus que clair sur la question de l'échec de la stratégie industrielle qui a connu, selon lui, «cinq configurations et réformes en l'espace de 20 années, ce qui n'a jamais été fait dans aucun pays au monde» a t-il indiqué, rappelant que la part de l'industrie dans le PIB n'a cessé de régresser pour atteindre aujourd'hui une part négligeable de 5%. La faute revient aux gouvernants, expliquera le Dr mouhoubi, qui n'ont pas su redresser la barre et rectifier ce qui été mauvais. Et pour mieux expliquer son point de vue, le Dr Mouhoubi a cité l'exemple de la privatisation qui fait selon lui l'objet «d'un débat anachronique, contre-productif et qui dessert les interêts de l'Algérie». Pour ce dernier, «il est inconcevable de parler encore de privatisation en 2008». Nous n'avons pas privatisé à temps, nous avons laissé des entreprises mourir». Il affirmera enfin que le «tissu industriel aujourd'hui est obsolète. il ne crée pas d'emplois et ne participe pas à la création de la richesse».
R.N.
Le chef de l'Etat a annoncé, lors de sa visite le 24 février dernier à Oran, la création, ce mois-ci, d'un Fonds national d'investissement doté de 150 milliards de DA. Un fonds pour lequel beaucoup d'experts ont plaidé, et son annonce aujourd'hui est qualifié de bonne chose, c'est du moins le point de vue du Dr Salah Mouhoubi qui s'est exprimé jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III sur cette question. «Sans aucun doute, c'est une bonne chose, c'est un bon début. La création de ce fonds vient pallier les défaillances des banques commerciales» a-t-il estimé. Pour cet expert, «les parts de liquidités des banques, consacrées au crédit à l'économie, sont relativement importantes certes, mais sans que cela présente un problème pour ces dernières». Par ailleurs, le Dr Mouhoubi a expliqué que l'objectif de ce fonds est «de construire une économie, parallèlement au plan quinquennal qui va démarrer en 2010 et qui va se consacrer à la mise en place d'infrastructures dans les secteurs de la santé et de l'éducation notamment». Autre objectif attendu de ce fonds, « celui de doper l'investissement et développer les secteurs producteurs de richesses tels que l'agriculture et l'industrie».Saluant cette initiative, le Dr Mouhoubi a indiqué que si la décision a été prise, c'est ce que l'Etat «a trouvé les mécanismes nécessaires à la mise en place de ce fonds qui ne va pas prendre en compte certaines règles, notamment prudentielles, des banques. Il va permettre de mobiliser les capitaux dont nous disposons pour l'investissement». Interpellé justement sur les ressources financières de l'Algérie, qui en plus de la création de ce fonds a réservé 150 milliards de dollars pour le futur plan quinquennal et une autre enveloppe pour le soutien des produits de première nécessité (lait et pain), le Dr Mouhoubi a indiqué que «ces deux dernières enveloppes ne poseront aucun problème de ressources, le problème des ressources ne se pose pas». «Nous n'avons pas de problème de liquidités, les banques ont des surliquidités estimées à 10 milliards de dollars gelés au niveau de la Banque centrale, de l'argent que les banques primaires peuvent utiliser». Pour le Dr Mouhoubi, l'Algérie demeure mesurée dans son ambition et que malgré la crise financière mondiale, le pays pourra mettre en place ces envelloppes et les réaliser, étant donné que ces envelloppes n'ont pas augmenté, à l'exemple de celle du plan quinquennal qui a été reconduite. Par ailleurs, l'invité de la radio a tenu a préciser que «le fonds de régulation des recettes financera les projets de 2009. Nous allons puiser dans ce fonds, c'est ce qui a été prévu, l'excèdent placé dans ce fonds va être utilisé. Nous allons serrer la ceinture en 2009, mais nous allons passer cette année sans problème et les choses iront beaucoup mieux à partir de 2010».
Echec de la stratégie industrielle
Le Dr Mouhoubi a été plus que clair sur la question de l'échec de la stratégie industrielle qui a connu, selon lui, «cinq configurations et réformes en l'espace de 20 années, ce qui n'a jamais été fait dans aucun pays au monde» a t-il indiqué, rappelant que la part de l'industrie dans le PIB n'a cessé de régresser pour atteindre aujourd'hui une part négligeable de 5%. La faute revient aux gouvernants, expliquera le Dr mouhoubi, qui n'ont pas su redresser la barre et rectifier ce qui été mauvais. Et pour mieux expliquer son point de vue, le Dr Mouhoubi a cité l'exemple de la privatisation qui fait selon lui l'objet «d'un débat anachronique, contre-productif et qui dessert les interêts de l'Algérie». Pour ce dernier, «il est inconcevable de parler encore de privatisation en 2008». Nous n'avons pas privatisé à temps, nous avons laissé des entreprises mourir». Il affirmera enfin que le «tissu industriel aujourd'hui est obsolète. il ne crée pas d'emplois et ne participe pas à la création de la richesse».
R.N.


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