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L'Afrique du Sud pays de Nelson Mandela, une culture d'ethnies
2è Festival Culturel Panafricain Alger 2009
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 06 - 2009

Des arts et cultures aussi anciens que contemporains des différents groupes ethniques dont les «Ndebeles», seront présentés par les artistes sud-africains, participant au Festival panafricain d'Alger.
Des arts et cultures aussi anciens que contemporains des différents groupes ethniques dont les «Ndebeles», seront présentés par les artistes sud-africains, participant au Festival panafricain d'Alger.
Afrique du Sud
L'Afrique du Sud se trouve à l'extrémité australe du continent africain. Elle est frontalière avec la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe, au nord, et le Mozambique et le Swaziland, au nord-est. Le Lesotho est pour sa part un Etat enclavé à l'intérieur du territoire sud-africain.
Ce pays compte, aujourd'hui, plus de 48,7 millions d'habitants composés de 79,2 % de Noirs, 9,2 % de Blancs, 9 % de Métis et 2,6 % d'Asiatiques. Nation aux phénotypes très variés, ce pays présente la plus grande portion de populations dite « colorées », blanches et indiennes sur le continent africain. Il est parfois appelé «nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque Desmond Tutu. Il s'agit de mettre l'accent sur le contraste et la diversité de la nouvelle nation sud-africaine par rapport à l'idéologie séparationniste de l'apartheid, qui n'est plus en vigueur depuis 1991.
Ce pays qui, l'année prochaine, abritera la Coupe du monde de football à onze langues officielles dont l'anglais, l'afrikaans, le zoulou, le xhosa, le zwazi, le sesotho, le setswana, le xitsonga, le tshivenda et le ndebele.
L'Afrique du Sud se caractérise par d'importantes richesses minières telles l'or, le diamant, le charbon et autres qui ont fait d'elle un partenaire indispensable pour les pays occidentaux durant la guerre froide. Ce pays est la première puissance économique du continent africain. Autrefois, l'Afrique du Sud était désignée sous la dénomination de "Union sud-africaine".
Art plastique
L'art plastique s'est fait connaître dans ce pays grâce à un groupe ethnique appelé «Ndebele». Les femmes dominaient plus particulierement cet art et se distinguaient par leur talent d'artiste. Elles exercent l'art de la peinture aux couleurs éclatantes sur les murs et façades des habitations. L'histoire des Ndebeles est d'abord une histoire de résistance. Apparenté aux deux grands groupes ethniques d'Afrique du Sud, les Zoulous et les Xhosa, ce peuple s'est forgé une culture particulière et surtout très forte, en résistant aux Boers. Malgré un semi-esclavage cruel et des déportations sous l'apartheid, cette peuplade a réussi à gagner son autonomie et faire vivre un art qui mêle peinture et architecture. L'abstraction est de rigueur, et chaque femme puise dans son inspiration personnelle pour mélanger couleurs et figures. Les femmes sont reconnues comme des experts dans le décor des murs d'enceinte de "l'umuzi" traditionnel (ensemble clos d'habitations). Les murs d'enceinte qui englobent les habitations, et les cases elles-mêmes, sont minutieusement recouverts de formes géométriques. Les couleurs vives dominent depuis l'apparition des peintures industrielles, alors que l'art primitif utilisait principalement des teintes fournies par les substances naturelles disponibles. Les N'debeles excellent, également, dans le tissage de perles, fabriquant des pagnes de perles, le lighabi pour les garçons et l'amaphotho pour les femmes.
Littérature
La littérature sud-africaine a une histoire assez diverse. Beaucoup d'auteurs noirs furent instruits par les missionnaires anglicans et la plupart d'entre eux ont écrit, soit en anglais, soit en afrikaans. Un des premiers romans connu écrit par un auteur noir dans une langue africaine est Mhudi de Solomon Plaatje (1930). La société unique de l'Afrique du Sud et son histoire politique ont permis l'émergence de nombreux écrivains dont les thèmes dépassent maintenant l'apartheid pour s'intéresser à la vie de la population dans la société actuelle.
Ce n'est qu'au début du xxe siècle que se développe réellement la littérature sud-africaine. Dans un premier temps, c'est la vie rurale des Afrikaners qui est décrite par des auteurs issus de la communauté anglophone ou allemande.
En 1907, les Afrikaners se dotent d'une société littéraire (Afrikaanse Taalvereniging) puis en 1909 d'une académie des sciences et des arts (Suid-Afrikaanse Akademie vir WetensKap en Kuns) et en 1914 d'un prix littéraire pour les oeuvres de langue afrikaans (le prix Hertzog).
C'est sous la plume d'Eugène Marais (1871-1936), Louis Leipoldt (1880-1947) et Jan Celliers (1865-1940) que se développe la poésie en langue afrikaans.
Après 1994, les figures moins engagées politiquement de John Maxwell Coetzee et Karel Shoeman remplacent les anciens sestigers. Alors que Karel Schoeman se concentre sur le passé, s'attachant à illustrer les splendeurs de sa terre natale (En étrange pays), Coetzee décrit la "solitude de l'homme blanc" (En attendant les Barbares) et les angoisses de son pays (Disgrâce). En 2003, il reçoit le Prix Nobel de littérature.
Une nouvelle génération émerge également, proposant un nouveau regard sur la nation afrikaner dont Marlene Van Niekerk qui parle dans son livre de Triomf sur la misère des Blancs avant l'avènement du gouvernement multiracial.
Musique
La musique du pays de Nelson Mandela a une histoire riche et complexe. Le potentiel artistique est issu de traditions ancestrales mais aussi de la situation d'apartheid qui est à l'origine d'une véritable révolution des formes musicales.
Dans les années 60, le monde du spectacle noir sud-africain était traversé par des groupes de chanteurs et de danseurs fidèles à la tradition du "mbaqanga" ou du "mqashiya", issus de la culture des campagnes. Les spectacles étaient animés, en général, en langue zouloue ou en anglais. Cette forme de spectacle, aux thèmes soigneusement policés (satire des Africains instruits ou de la police, référence à la guerre des sexes mais surtout aucun traitement caricatural de la politique du gouvernement ou des Blancs), s'est vue à la fois, désignée comme une traduction de "l'idéologie apartheidienne des homelands", et comme une forme de représentation de la musique proprement africaine. L'ambivalence était de mise, entre la volonté des artistes noirs de conserver l'intégrité d'origine de leur musique et les indispensables compromis artistiques liés aux exigences du courant commercial. Ce sont finalement dans les "concours de rue", nombreux dans les townships, qu'émergèrent bientôt les premières paroles engagées de la musique noire. Les chansons traditionnelles parlant de la vie à la campagne furent rapidement remplacées par des chansons s'attaquant aux problèmes de la vie quotidienne dans les zones urbaines, de l'apartheid ou encore des conditions de vie des travailleurs migrants.
A l'opposé de cette première tendance, il existait, dès les années 60, des musiques jazz, pop et soul, aux influences clairement américaines des années 20. Certains groupes noirs de jazz-rock, tel que le groupe Harari, créèrent leur propre style en s'inspirant de musiciens de mbaqanga.
Cinéma
Depuis la fin de l'apartheid, une partie importante de la production audiovisuelle sud-africaine est indissociable des événements sociaux et politiques qui ont traversé ce pays. Cela se traduit par un développement considérable du film-documentaire (sur format analogique ou digital). La majorité de ces films traitent des thèmes sur l'apartheid.
Quand on regarde rétrospectivement «La tradition du film documentaire anti-apartheid» telle qu'elle s'est développée depuis le milieu des années 70, on constate qu'elle constitue le pendant souterrain d'un cinéma sud-africain officiel au service du régime d'apartheid et de son idéologie. En ce qui concerne les modes de production, les réalisations anarchiques et les conditions précaires s'opposent à des pratiques monopolistiques d'inspiration hollywoodienne. Pour ce qui est des auteurs eux-mêmes, la présence de plus en plus importante de réalisateurs noirs s'oppose à la tradition d'un métier «for Whites only». Au niveau de la réception des œuvres produites, finalement, le statut d'œuvre ouverte du film documentaire, s'adressant à qui veut bien s'y intéresser, déjoue le contrôle et la séparation des publics qui caractérisent le cinéma du temps de l'apartheid. Dans le prolongement de cette tradition, le cinéma militant contemporain qui va accompagner la fin de l'apartheid et le début d'une nouvelle ère sociale et politique, s'attachera très logiquement à décrire ces lieux hautement symboliques que sont Soweto, les grandes villes telle que Johannesburg avec ses quartiers les plus célèbres, ou les mines à partir desquelles se sont développées à la fois l'économie sud-africaine et la politique d'apartheid.
Gastronomie
La cuisine d'Afrique du Sud est un brassage culturel. On y trouve une pincée de cuisine hollandaise des Boers, indienne, malaisienne, française et britannique ainsi qu'un grand apport des descendants des esclaves, des immigrants et des colons qui ont choisi de s'arrêter sur ce bout de terre ou l'on retrouve un goût particulier.
La plus grande influence est celle de la Malaisie, dont le plat le plus renommé est la casserole "Bobotie", originaire de Java, une recette de délicieuses boulettes de curry d'agneau haché (comprenant aussi de la mie de pain et des amandes), accompagnée de deux sauces: l'une aigre-douce, l'autre épicée, à base de fruits secs. Les Malais du Cap préparent aussi les "bredies" (ragoût de légumes ou d'agneau assaisonné d'oignons, de tomates dans lequel on ajoute du riz) tandis que les Indiens du Natal ont importé une grande variété de curries et leur incontournables chutneys. Côté boisson, le jus de fruits frais notamment, celui de mangue ou de papaye, est omniprésent.
Dans les spécialités sud-africaines, notons qu'il y a aussi, «le biltong», «le bâton» de viande boucanée de boeuf, d'autruche.
Afrique du Sud
L'Afrique du Sud se trouve à l'extrémité australe du continent africain. Elle est frontalière avec la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe, au nord, et le Mozambique et le Swaziland, au nord-est. Le Lesotho est pour sa part un Etat enclavé à l'intérieur du territoire sud-africain.
Ce pays compte, aujourd'hui, plus de 48,7 millions d'habitants composés de 79,2 % de Noirs, 9,2 % de Blancs, 9 % de Métis et 2,6 % d'Asiatiques. Nation aux phénotypes très variés, ce pays présente la plus grande portion de populations dite « colorées », blanches et indiennes sur le continent africain. Il est parfois appelé «nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque Desmond Tutu. Il s'agit de mettre l'accent sur le contraste et la diversité de la nouvelle nation sud-africaine par rapport à l'idéologie séparationniste de l'apartheid, qui n'est plus en vigueur depuis 1991.
Ce pays qui, l'année prochaine, abritera la Coupe du monde de football à onze langues officielles dont l'anglais, l'afrikaans, le zoulou, le xhosa, le zwazi, le sesotho, le setswana, le xitsonga, le tshivenda et le ndebele.
L'Afrique du Sud se caractérise par d'importantes richesses minières telles l'or, le diamant, le charbon et autres qui ont fait d'elle un partenaire indispensable pour les pays occidentaux durant la guerre froide. Ce pays est la première puissance économique du continent africain. Autrefois, l'Afrique du Sud était désignée sous la dénomination de "Union sud-africaine".
Art plastique
L'art plastique s'est fait connaître dans ce pays grâce à un groupe ethnique appelé «Ndebele». Les femmes dominaient plus particulierement cet art et se distinguaient par leur talent d'artiste. Elles exercent l'art de la peinture aux couleurs éclatantes sur les murs et façades des habitations. L'histoire des Ndebeles est d'abord une histoire de résistance. Apparenté aux deux grands groupes ethniques d'Afrique du Sud, les Zoulous et les Xhosa, ce peuple s'est forgé une culture particulière et surtout très forte, en résistant aux Boers. Malgré un semi-esclavage cruel et des déportations sous l'apartheid, cette peuplade a réussi à gagner son autonomie et faire vivre un art qui mêle peinture et architecture. L'abstraction est de rigueur, et chaque femme puise dans son inspiration personnelle pour mélanger couleurs et figures. Les femmes sont reconnues comme des experts dans le décor des murs d'enceinte de "l'umuzi" traditionnel (ensemble clos d'habitations). Les murs d'enceinte qui englobent les habitations, et les cases elles-mêmes, sont minutieusement recouverts de formes géométriques. Les couleurs vives dominent depuis l'apparition des peintures industrielles, alors que l'art primitif utilisait principalement des teintes fournies par les substances naturelles disponibles. Les N'debeles excellent, également, dans le tissage de perles, fabriquant des pagnes de perles, le lighabi pour les garçons et l'amaphotho pour les femmes.
Littérature
La littérature sud-africaine a une histoire assez diverse. Beaucoup d'auteurs noirs furent instruits par les missionnaires anglicans et la plupart d'entre eux ont écrit, soit en anglais, soit en afrikaans. Un des premiers romans connu écrit par un auteur noir dans une langue africaine est Mhudi de Solomon Plaatje (1930). La société unique de l'Afrique du Sud et son histoire politique ont permis l'émergence de nombreux écrivains dont les thèmes dépassent maintenant l'apartheid pour s'intéresser à la vie de la population dans la société actuelle.
Ce n'est qu'au début du xxe siècle que se développe réellement la littérature sud-africaine. Dans un premier temps, c'est la vie rurale des Afrikaners qui est décrite par des auteurs issus de la communauté anglophone ou allemande.
En 1907, les Afrikaners se dotent d'une société littéraire (Afrikaanse Taalvereniging) puis en 1909 d'une académie des sciences et des arts (Suid-Afrikaanse Akademie vir WetensKap en Kuns) et en 1914 d'un prix littéraire pour les oeuvres de langue afrikaans (le prix Hertzog).
C'est sous la plume d'Eugène Marais (1871-1936), Louis Leipoldt (1880-1947) et Jan Celliers (1865-1940) que se développe la poésie en langue afrikaans.
Après 1994, les figures moins engagées politiquement de John Maxwell Coetzee et Karel Shoeman remplacent les anciens sestigers. Alors que Karel Schoeman se concentre sur le passé, s'attachant à illustrer les splendeurs de sa terre natale (En étrange pays), Coetzee décrit la "solitude de l'homme blanc" (En attendant les Barbares) et les angoisses de son pays (Disgrâce). En 2003, il reçoit le Prix Nobel de littérature.
Une nouvelle génération émerge également, proposant un nouveau regard sur la nation afrikaner dont Marlene Van Niekerk qui parle dans son livre de Triomf sur la misère des Blancs avant l'avènement du gouvernement multiracial.
Musique
La musique du pays de Nelson Mandela a une histoire riche et complexe. Le potentiel artistique est issu de traditions ancestrales mais aussi de la situation d'apartheid qui est à l'origine d'une véritable révolution des formes musicales.
Dans les années 60, le monde du spectacle noir sud-africain était traversé par des groupes de chanteurs et de danseurs fidèles à la tradition du "mbaqanga" ou du "mqashiya", issus de la culture des campagnes. Les spectacles étaient animés, en général, en langue zouloue ou en anglais. Cette forme de spectacle, aux thèmes soigneusement policés (satire des Africains instruits ou de la police, référence à la guerre des sexes mais surtout aucun traitement caricatural de la politique du gouvernement ou des Blancs), s'est vue à la fois, désignée comme une traduction de "l'idéologie apartheidienne des homelands", et comme une forme de représentation de la musique proprement africaine. L'ambivalence était de mise, entre la volonté des artistes noirs de conserver l'intégrité d'origine de leur musique et les indispensables compromis artistiques liés aux exigences du courant commercial. Ce sont finalement dans les "concours de rue", nombreux dans les townships, qu'émergèrent bientôt les premières paroles engagées de la musique noire. Les chansons traditionnelles parlant de la vie à la campagne furent rapidement remplacées par des chansons s'attaquant aux problèmes de la vie quotidienne dans les zones urbaines, de l'apartheid ou encore des conditions de vie des travailleurs migrants.
A l'opposé de cette première tendance, il existait, dès les années 60, des musiques jazz, pop et soul, aux influences clairement américaines des années 20. Certains groupes noirs de jazz-rock, tel que le groupe Harari, créèrent leur propre style en s'inspirant de musiciens de mbaqanga.
Cinéma
Depuis la fin de l'apartheid, une partie importante de la production audiovisuelle sud-africaine est indissociable des événements sociaux et politiques qui ont traversé ce pays. Cela se traduit par un développement considérable du film-documentaire (sur format analogique ou digital). La majorité de ces films traitent des thèmes sur l'apartheid.
Quand on regarde rétrospectivement «La tradition du film documentaire anti-apartheid» telle qu'elle s'est développée depuis le milieu des années 70, on constate qu'elle constitue le pendant souterrain d'un cinéma sud-africain officiel au service du régime d'apartheid et de son idéologie. En ce qui concerne les modes de production, les réalisations anarchiques et les conditions précaires s'opposent à des pratiques monopolistiques d'inspiration hollywoodienne. Pour ce qui est des auteurs eux-mêmes, la présence de plus en plus importante de réalisateurs noirs s'oppose à la tradition d'un métier «for Whites only». Au niveau de la réception des œuvres produites, finalement, le statut d'œuvre ouverte du film documentaire, s'adressant à qui veut bien s'y intéresser, déjoue le contrôle et la séparation des publics qui caractérisent le cinéma du temps de l'apartheid. Dans le prolongement de cette tradition, le cinéma militant contemporain qui va accompagner la fin de l'apartheid et le début d'une nouvelle ère sociale et politique, s'attachera très logiquement à décrire ces lieux hautement symboliques que sont Soweto, les grandes villes telle que Johannesburg avec ses quartiers les plus célèbres, ou les mines à partir desquelles se sont développées à la fois l'économie sud-africaine et la politique d'apartheid.
Gastronomie
La cuisine d'Afrique du Sud est un brassage culturel. On y trouve une pincée de cuisine hollandaise des Boers, indienne, malaisienne, française et britannique ainsi qu'un grand apport des descendants des esclaves, des immigrants et des colons qui ont choisi de s'arrêter sur ce bout de terre ou l'on retrouve un goût particulier.
La plus grande influence est celle de la Malaisie, dont le plat le plus renommé est la casserole "Bobotie", originaire de Java, une recette de délicieuses boulettes de curry d'agneau haché (comprenant aussi de la mie de pain et des amandes), accompagnée de deux sauces: l'une aigre-douce, l'autre épicée, à base de fruits secs. Les Malais du Cap préparent aussi les "bredies" (ragoût de légumes ou d'agneau assaisonné d'oignons, de tomates dans lequel on ajoute du riz) tandis que les Indiens du Natal ont importé une grande variété de curries et leur incontournables chutneys. Côté boisson, le jus de fruits frais notamment, celui de mangue ou de papaye, est omniprésent.
Dans les spécialités sud-africaines, notons qu'il y a aussi, «le biltong», «le bâton» de viande boucanée de boeuf, d'autruche.


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