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Retour aux sources de la spiritualité
Célébration du centenaire de la Tariqa el-alaouia à Mostaganem
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 07 - 2009

Après Relizane et Tlemcen, c'est Mostaganem qui célèbre du 24 au 31 juillet, l'accession de cheikh El-Alaoui, en 1909, au trône de la souveraineté gnostique. Il succédait ainsi à son maître décédé Sidi Mohamed Ibn El-Habib El-Bouzidi (1824/1909). Conférences, prières, concerts spirituels et oraisons sont au programme de cet anniversaire marqué par l'espoir de renouveau pour les confréries religieuses algériennes, premières cibles de l'occupant colonialiste.
Après Relizane et Tlemcen, c'est Mostaganem qui célèbre du 24 au 31 juillet, l'accession de cheikh El-Alaoui, en 1909, au trône de la souveraineté gnostique. Il succédait ainsi à son maître décédé Sidi Mohamed Ibn El-Habib El-Bouzidi (1824/1909). Conférences, prières, concerts spirituels et oraisons sont au programme de cet anniversaire marqué par l'espoir de renouveau pour les confréries religieuses algériennes, premières cibles de l'occupant colonialiste.
Des centaines de croyants d'Algérie et du monde entier vont prendre part à la célébration de la Tariqa el-alaouia dont l'actuel maître spirituel est le Cheikh Khaled Bentounès. La Tariqa el-alaouia a été fondée par le célèbre soufi Cheikh Ahmed ben Mostefa Al-Alaoui (1869-1934) qui est considéré comme « le régénérateur mystique du 20 ème siècle ». Selon le Dr Khenchelaoui, directeur de recherche en anthropologie des religions et spécialiste du soufisme, il est également l'un des inspirateurs du projet de la Mosquée de Paris qu'il inaugura en 1926. Le cheikh a écrit de nombreux ouvrages traitant aussi bien de soufisme que de droit musulman, de poésie, de philosophie, de sciences et d'astronomie.
Outre son action caritative et sociale, il a défendu avec honneur et loyauté les intérêts de l'islam et des musulmans. Selon le scientifique : «Partout où l'on construisait des églises il ouvrait des zaouïas, signe d'un sens aigu de la responsabilité qu'il pouvait avoir envers sa nation et sa patrie jadis colonisée et menacée par une acculturation doublée d'une campagne anti-maraboutique qui pouvait donner le coup de grâce à notre identité nationale.» En effet , les confréries religieuses ont été les premières cibles de l'occupant colonial. L'émir Abdelkader n'était-il pas le fils de Sidi Mahiedine, continuateur de l'œuvre du célèbre mystique iranien Abou Mohammed Abdelkader El Ghilani (1079-1166) qui donna naissance à la confrérie Kadiria qui porte son nom. Les Kadirias se fixèrent à Mascara et à Tlemcen vers 1466 après la reconquête de l'Espagne par les chrétiens. Ses adeptes en Algérie furent également le cheikh d'Oued El Kheir dans la wilaya de Mostaganem et la confrérie des Aïssaoua qui fut fondée par Sidi Mohamed Ben Aïssa, né en 1523 à Meknès, ainsi que celle dite Essanousiya du cheikh Bentekouk.
Dans la région d'Alger, c'est Sidi M'hammed Bouqobrine , né en 1720 dans la tribu des Ait Smaîl du Djurdjura, qui avait repris le flambeau de la voie tracée par le saint de Ghilan. L'ordre des Alaoui, est issu de la sous-branche bouzidiyya-darqawiyya, elle-même fruit de la branche-mère Châdhiliyya, ordre mystique fondé au VIIe siècle de l'Hégire par sidi Abou el-Hassan Chadhili, arrière-disciple de sidi Boumediene de Tlemcen, maître-initiateur d'Ibn Arabî et de sidi Abdesselem Benmechiche, lequel fut le maître direct d'Abou al-Hassan Chadhili. A propos de l'apport de cette confrérie à l'humanité sur les plans spirituel et social, le spécialiste en soufisme a indiqué qu' «elle a profondément régénéré le paysage spirituel de l'islam algérien, maghrébin et moyen-oriental".
Il a ajouté que cette voie avait aussi "influé sur le devenir de la mystique européenne et nord-américaine de façon générale notamment par le biais des cercles guénoniens fondés par le théosophe et visionnaire islamisé René Guenon (1886-1951) -Abdelwahid Yahia- qui entretint une correspondance régulière avec cheikh Al-Alawi".
R. C.
Des centaines de croyants d'Algérie et du monde entier vont prendre part à la célébration de la Tariqa el-alaouia dont l'actuel maître spirituel est le Cheikh Khaled Bentounès. La Tariqa el-alaouia a été fondée par le célèbre soufi Cheikh Ahmed ben Mostefa Al-Alaoui (1869-1934) qui est considéré comme « le régénérateur mystique du 20 ème siècle ». Selon le Dr Khenchelaoui, directeur de recherche en anthropologie des religions et spécialiste du soufisme, il est également l'un des inspirateurs du projet de la Mosquée de Paris qu'il inaugura en 1926. Le cheikh a écrit de nombreux ouvrages traitant aussi bien de soufisme que de droit musulman, de poésie, de philosophie, de sciences et d'astronomie.
Outre son action caritative et sociale, il a défendu avec honneur et loyauté les intérêts de l'islam et des musulmans. Selon le scientifique : «Partout où l'on construisait des églises il ouvrait des zaouïas, signe d'un sens aigu de la responsabilité qu'il pouvait avoir envers sa nation et sa patrie jadis colonisée et menacée par une acculturation doublée d'une campagne anti-maraboutique qui pouvait donner le coup de grâce à notre identité nationale.» En effet , les confréries religieuses ont été les premières cibles de l'occupant colonial. L'émir Abdelkader n'était-il pas le fils de Sidi Mahiedine, continuateur de l'œuvre du célèbre mystique iranien Abou Mohammed Abdelkader El Ghilani (1079-1166) qui donna naissance à la confrérie Kadiria qui porte son nom. Les Kadirias se fixèrent à Mascara et à Tlemcen vers 1466 après la reconquête de l'Espagne par les chrétiens. Ses adeptes en Algérie furent également le cheikh d'Oued El Kheir dans la wilaya de Mostaganem et la confrérie des Aïssaoua qui fut fondée par Sidi Mohamed Ben Aïssa, né en 1523 à Meknès, ainsi que celle dite Essanousiya du cheikh Bentekouk.
Dans la région d'Alger, c'est Sidi M'hammed Bouqobrine , né en 1720 dans la tribu des Ait Smaîl du Djurdjura, qui avait repris le flambeau de la voie tracée par le saint de Ghilan. L'ordre des Alaoui, est issu de la sous-branche bouzidiyya-darqawiyya, elle-même fruit de la branche-mère Châdhiliyya, ordre mystique fondé au VIIe siècle de l'Hégire par sidi Abou el-Hassan Chadhili, arrière-disciple de sidi Boumediene de Tlemcen, maître-initiateur d'Ibn Arabî et de sidi Abdesselem Benmechiche, lequel fut le maître direct d'Abou al-Hassan Chadhili. A propos de l'apport de cette confrérie à l'humanité sur les plans spirituel et social, le spécialiste en soufisme a indiqué qu' «elle a profondément régénéré le paysage spirituel de l'islam algérien, maghrébin et moyen-oriental".
Il a ajouté que cette voie avait aussi "influé sur le devenir de la mystique européenne et nord-américaine de façon générale notamment par le biais des cercles guénoniens fondés par le théosophe et visionnaire islamisé René Guenon (1886-1951) -Abdelwahid Yahia- qui entretint une correspondance régulière avec cheikh Al-Alawi".
R. C.


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