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"La décision d'uniformiser la couleur du tablier remonte à janvier 2009"
Hadj Delalou, président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 10 - 2009

Près de 8 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école le 13 septembre dernier. La rentrée scolaire de cette année ne s'est pas déroulée comme les précedentes sans, toutefois, totalement différer. Soucieux de performer la rentabilité intellectuelle des écoliers sur les trois paliers en dissimulant les différences sociales, Benbouzid a instauré l'unification des couleurs des tabliers aussi bien pour les garçons que pour les filles à travers les trois paliers de l'enseignement. Cette décision a engendré un certain nombre de contraintes, vu la pénurie du produit sur le marché national maquillé par le despotisme de certains directeurs d'écoles. Les syndicats de l'éducation ainsi que des associations des parents d'élèves, ont estimé que cette décision, qui risque de nuire à la scolarité de leurs enfants, n'est pas assez étudiée par la tutelle, sinon même inutile pour certains. Benbouzid a donné un délai de 20 jours, à compter de l'Aid, pour que les écoliers puissent acquérir cet uniforme devenu essentiel et rare. L'école algérienne, laquelle faut-il le rappeler, a, de tout temps, été le terrain fertile de grèves de syndicats, n'a pas manqué à sa coutume. Le premier jour de la rentrée, déjà, a été marqué par des boycotts. Ainsi, conformité au nouveau week-end, uniformisation des tabliers, grippe porcine sont autant d'événements qui ont caractérisé cette rentrée. Le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, M.Hadj Delaou nous en parle dans cet entretien.
Près de 8 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école le 13 septembre dernier. La rentrée scolaire de cette année ne s'est pas déroulée comme les précedentes sans, toutefois, totalement différer. Soucieux de performer la rentabilité intellectuelle des écoliers sur les trois paliers en dissimulant les différences sociales, Benbouzid a instauré l'unification des couleurs des tabliers aussi bien pour les garçons que pour les filles à travers les trois paliers de l'enseignement. Cette décision a engendré un certain nombre de contraintes, vu la pénurie du produit sur le marché national maquillé par le despotisme de certains directeurs d'écoles. Les syndicats de l'éducation ainsi que des associations des parents d'élèves, ont estimé que cette décision, qui risque de nuire à la scolarité de leurs enfants, n'est pas assez étudiée par la tutelle, sinon même inutile pour certains. Benbouzid a donné un délai de 20 jours, à compter de l'Aid, pour que les écoliers puissent acquérir cet uniforme devenu essentiel et rare. L'école algérienne, laquelle faut-il le rappeler, a, de tout temps, été le terrain fertile de grèves de syndicats, n'a pas manqué à sa coutume. Le premier jour de la rentrée, déjà, a été marqué par des boycotts. Ainsi, conformité au nouveau week-end, uniformisation des tabliers, grippe porcine sont autant d'événements qui ont caractérisé cette rentrée. Le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, M.Hadj Delaou nous en parle dans cet entretien.
Le Midi Libre : l'école algérienne est-elle en bonne santé ?
Hadj Delalou : L'école se porte merveilleusement bien. Tous les moyens, aussi bien financiers que pédagogiques, sont mis en place pour assurer la scolarisation de nos enfants. L'Etat ne lésine pas sur les moyens. Au contraire, le secteur de l'éducation nationale détient le budget le plus important. Avec plus de 8 millions d'enfants scolarisés, l'Algérie possède l'un des taux de scolarisation les plus importants en Afrique et dans le monde arabe. Le taux de scolarisation en Algérie a nettement augmenté depuis que le président de la république a décroché son premier mandat.
Aussi, la réforme appliquée commence à donner ses fruits, la commission de la réforme a veillé sur ça. Sans prétendre avoir atteint le meilleur, on travaille sans cesse en constatant des améliorations. Il faut que les gens comprennent que la réforme n'est pas un Coran à appliquer à la lettre mais au fur et à mesure qu'on y relève des défaillances, on les corrige.
Comment jugez-vous l'uniformisation des tenues, ou, du moins, des tabliers, pour les trois paliers ?
C'est nous même qui avons proposé au ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid d'instituer l'unification des tabliers pour les écoliers. Notre but est de combattre l'apparition des différences sociales à l'intérieur de l'école. Cependant, c'est le ministre qui a arrêté les trois couleurs le 20 janvier 2009. Ce qui a un peu pénalisé cette décision, c'est le retard qui a accompagné sa mise en place. En effet, la décision n'est rendue public qu'à la fin de l'année scolaire 2008-2009. Nous avons constaté l'absence de ces tabliers de couleurs sur nos marchés, et nous avons soulevé le problème auprès du ministre le 18 août dernier. Benbouzid a donc ordonné aux directeurs de tous les établissements de tolérer les élèves sans ce tablier. On a appris, via la presse, que Benbouzid a donné aux écoliers un ultimatum de 20 jours, mais, nous, en tant que parents d'élèves, on n'a eu aucune note officielle de la part du ministère faisant allusion à cette nouvelle décision.
Votre fédération s'est-elle impliquée pour assurer la disponibilité de ces tabliers, tel qu'en ont fait état certaines rumeurs ?
Nous ne comptons pas du tout nous impliquer dans la vente, l'importation ou la fabrication des tabliers. Nous sommes des parents d'élèves et non des commerçants, nous sommes juste un partenaire social dans la question de l'éducation, et nous n'allons cesser de combattre jusqu'à ce que le problème des tabliers soit résolu. Je souhaite que le ministre intervienne devant ceux qui ont annoncé via la presse que la fédération va prendre en charge l'importation d'une bonne quantité de tabliers. C'est un mensonge.
Ce que nous proposons, c'est un partenariat entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle.
Pratiquement, toutes les wilayas disposent d'un centre de formation et ce dernier peut, désormais, se charger de confectionner la quantité manquante de tabliers. Aussi bien les deux parties que les producteurs privés vont bénéficier de cet accord. De toute manière, on n'accepte pas que nos enfants soient pris en otage.
Le ministère a prévu, en cas de propagation de la grippe porcine, de fermer les écoles, avec, toutefois, la possibilité aux élèves de poursuivre leurs études à distance. Qu'en pensez-vous ?
De ce coté, je suis bien rassuré. Les ministères de l'Education et de la santé ont tout engagé pour contrecarrer la grippe porcine.
Le ministère de la Santé nous a assuré que les vaccins sont disponibles en cas de propagation. Pour la poursuite des cours, l'Etat a prévu toute une stratégie, au cas ou une contamination survenait, sauf qu'elle demeure jusqu'à aujourd'hui inconnue.
On parle de fermeture des écoles, tout en continuant à assurer les cours à distance mais je ne sais pas comment cela va se faire. Si c'est par Internet, ça m'étonne que ce soit réalisable, vu que ce n'est pas tous les foyers algériens qui y sont connectés. Nous allons débattre de cette stratégie prochainement; en tout cas, je suis persuadé que l'Algérie est prête à y faire face.
La surcharge du programme scolaire, notamment, pour les premières années primaires, pénalise nombre d'écoliers. Quel est le rôle de la Fédération des parents d'élèves dans ce cadre ?
On a toujours tendance à qualifier l'école algérienne de surchargée, sans reconnaître qu'il y a allégement.
La commission nationale de la méthodologie fait tout pour que le programme soit facilement reçu.
J'ai personnellement assisté aux rapports de wilayas, et aucun allégement insuffisant n'est relevé. Les programmes actuels sont plus légers qu'avant.
Mais nous voulons que la séance soit rétrécie à 45mn au lieu d'une heure pour que nos enfants puissent récupérer leurs forces.
Cependant, ce n'est pas facile de faire admettre notre proposition, car on nous reproche de ne pas être pédagogues. Pourtant nous avons le droit de nous impliquer dans le domaine pédagogique, grâce à la décision présidentielle 04-08 datant du 23 janvier 2009. Nous sommes donc un partenaire social indissociable et nous l'avons prouvé.
Quelle est la position de votre fédération par rapport aux grèves des enseignants ?
Au niveau du ministère et du nôtre, également, on ne parle pas de grèves mais d'arrêts de travail.
Car un mouvement de grève doit être précédé par un dépôt de préavis au niveau du ministère. En tout cas, je comprends les syndicats et les respecte du moment qu'ils ont des doléances légitimes mais je suis dans l'obligation, en tant que parent d'élève, de réfléchir avant tout à l'intérêt des enfants.
Le Midi Libre : l'école algérienne est-elle en bonne santé ?
Hadj Delalou : L'école se porte merveilleusement bien. Tous les moyens, aussi bien financiers que pédagogiques, sont mis en place pour assurer la scolarisation de nos enfants. L'Etat ne lésine pas sur les moyens. Au contraire, le secteur de l'éducation nationale détient le budget le plus important. Avec plus de 8 millions d'enfants scolarisés, l'Algérie possède l'un des taux de scolarisation les plus importants en Afrique et dans le monde arabe. Le taux de scolarisation en Algérie a nettement augmenté depuis que le président de la république a décroché son premier mandat.
Aussi, la réforme appliquée commence à donner ses fruits, la commission de la réforme a veillé sur ça. Sans prétendre avoir atteint le meilleur, on travaille sans cesse en constatant des améliorations. Il faut que les gens comprennent que la réforme n'est pas un Coran à appliquer à la lettre mais au fur et à mesure qu'on y relève des défaillances, on les corrige.
Comment jugez-vous l'uniformisation des tenues, ou, du moins, des tabliers, pour les trois paliers ?
C'est nous même qui avons proposé au ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid d'instituer l'unification des tabliers pour les écoliers. Notre but est de combattre l'apparition des différences sociales à l'intérieur de l'école. Cependant, c'est le ministre qui a arrêté les trois couleurs le 20 janvier 2009. Ce qui a un peu pénalisé cette décision, c'est le retard qui a accompagné sa mise en place. En effet, la décision n'est rendue public qu'à la fin de l'année scolaire 2008-2009. Nous avons constaté l'absence de ces tabliers de couleurs sur nos marchés, et nous avons soulevé le problème auprès du ministre le 18 août dernier. Benbouzid a donc ordonné aux directeurs de tous les établissements de tolérer les élèves sans ce tablier. On a appris, via la presse, que Benbouzid a donné aux écoliers un ultimatum de 20 jours, mais, nous, en tant que parents d'élèves, on n'a eu aucune note officielle de la part du ministère faisant allusion à cette nouvelle décision.
Votre fédération s'est-elle impliquée pour assurer la disponibilité de ces tabliers, tel qu'en ont fait état certaines rumeurs ?
Nous ne comptons pas du tout nous impliquer dans la vente, l'importation ou la fabrication des tabliers. Nous sommes des parents d'élèves et non des commerçants, nous sommes juste un partenaire social dans la question de l'éducation, et nous n'allons cesser de combattre jusqu'à ce que le problème des tabliers soit résolu. Je souhaite que le ministre intervienne devant ceux qui ont annoncé via la presse que la fédération va prendre en charge l'importation d'une bonne quantité de tabliers. C'est un mensonge.
Ce que nous proposons, c'est un partenariat entre le ministère de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle.
Pratiquement, toutes les wilayas disposent d'un centre de formation et ce dernier peut, désormais, se charger de confectionner la quantité manquante de tabliers. Aussi bien les deux parties que les producteurs privés vont bénéficier de cet accord. De toute manière, on n'accepte pas que nos enfants soient pris en otage.
Le ministère a prévu, en cas de propagation de la grippe porcine, de fermer les écoles, avec, toutefois, la possibilité aux élèves de poursuivre leurs études à distance. Qu'en pensez-vous ?
De ce coté, je suis bien rassuré. Les ministères de l'Education et de la santé ont tout engagé pour contrecarrer la grippe porcine.
Le ministère de la Santé nous a assuré que les vaccins sont disponibles en cas de propagation. Pour la poursuite des cours, l'Etat a prévu toute une stratégie, au cas ou une contamination survenait, sauf qu'elle demeure jusqu'à aujourd'hui inconnue.
On parle de fermeture des écoles, tout en continuant à assurer les cours à distance mais je ne sais pas comment cela va se faire. Si c'est par Internet, ça m'étonne que ce soit réalisable, vu que ce n'est pas tous les foyers algériens qui y sont connectés. Nous allons débattre de cette stratégie prochainement; en tout cas, je suis persuadé que l'Algérie est prête à y faire face.
La surcharge du programme scolaire, notamment, pour les premières années primaires, pénalise nombre d'écoliers. Quel est le rôle de la Fédération des parents d'élèves dans ce cadre ?
On a toujours tendance à qualifier l'école algérienne de surchargée, sans reconnaître qu'il y a allégement.
La commission nationale de la méthodologie fait tout pour que le programme soit facilement reçu.
J'ai personnellement assisté aux rapports de wilayas, et aucun allégement insuffisant n'est relevé. Les programmes actuels sont plus légers qu'avant.
Mais nous voulons que la séance soit rétrécie à 45mn au lieu d'une heure pour que nos enfants puissent récupérer leurs forces.
Cependant, ce n'est pas facile de faire admettre notre proposition, car on nous reproche de ne pas être pédagogues. Pourtant nous avons le droit de nous impliquer dans le domaine pédagogique, grâce à la décision présidentielle 04-08 datant du 23 janvier 2009. Nous sommes donc un partenaire social indissociable et nous l'avons prouvé.
Quelle est la position de votre fédération par rapport aux grèves des enseignants ?
Au niveau du ministère et du nôtre, également, on ne parle pas de grèves mais d'arrêts de travail.
Car un mouvement de grève doit être précédé par un dépôt de préavis au niveau du ministère. En tout cas, je comprends les syndicats et les respecte du moment qu'ils ont des doléances légitimes mais je suis dans l'obligation, en tant que parent d'élève, de réfléchir avant tout à l'intérêt des enfants.


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