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Ali Zamoum ou la mémoire indéfectible
Le film documentaire « Racines du brouillard »
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 11 - 2009

«Racines du brouillard», film documentaire de Dounia Bovet-Wolteche, est une recherche dans la mémoire personnelle pour rendre un hommage assez intime à un grand compagnon du combat pour l'Algérie, Ali Zamoum.
«Racines du brouillard», film documentaire de Dounia Bovet-Wolteche, est une recherche dans la mémoire personnelle pour rendre un hommage assez intime à un grand compagnon du combat pour l'Algérie, Ali Zamoum.
Les couleurs, les goûts sont propres à chacun de nous. Aussi les impressions, le souvenir de la survie des morts dans notre cœur, dans notre mémoire, ne sont autres que le pur produit d'un vécu commun, d'une époque écoulée de la vie, qui demeure inéluctablement persistante dans le présent. Ainsi Axelle, à travers la caméra de sa fille Dounia raconte Ali Zamoum tel que sauvegardé dans sa mémoire et ancré dans l'histoire de l'Algérie combattante. Mère et fille ont témoigné à leur manière, par leurs regards, de la grandeur de cet homme qui s'est nourri de la lutte et rien que la lutte jusqu'à son dernier souffle. Racines du brouillard titre de ce film documentaire projeté à l'ouverture de la 3e édition de « Béjaia Doc- les rencontres du film documentaire », tenu du 20 au 23 octobre passé est inspiré d'un proverbe kabyle. Axelle et Dounia se sont basées sur ce dicton d'une Kabylie qui les a accueilli jusqu'en 1994, pour dire simplement que ce produit qui reflète leur moi intime, vise la recherche des fondements, de l'origine, la recherche d'Ali Zammoum au cœur d'une Algérie en révolution perpétuelle. Ali Zammoum, alité dans un hôpital à Paris raconte par bribes ponctués de douleur ses souvenirs de résistant au colonialisme, de prisonnier, mais surtout de condamné à mort. Il se remémore avec Axelle, qu'il n'a pas revue depuis 10 ans, la guerre, la peur d'être exécuté à chaque aube, et le «ouf» de soulagement prononcé dès que l'aube laissait place à la lumière du jour. « Moi et mes camarades on nous a mis dans la cellule des condamnés à mort. J'y suis resté 18 mois, et chaque matin tu te dis : c'est mon tour », Ali prononçait encore ces mots quelques jours avant de rendre l'âme le 28 août 2004. C'est loin d'être une biographie filmée de Zamoum, c'est surtout le souvenir d'Axelle, de son épouse Nna Ouiza et de Dounia. Cette dernière a d'ailleurs bien affirmé que c'est un film sur la mémoire d'Ali Zamoum et non sur Ali Zamoum. Ce qui explique peut-être que le spectateur est vite pris dans une sorte de nostalgie imposée par le texte réfléchi et à tendance poétique écrit par Axelle et agréablement lu tantôt par elle, tantôt par sa fille. Ces voix berceuses sont cependant fidèlement soutenues par l'esthétique de l'image artistique. Le noir et blanc de la pellicule ont pu donner en effet au film une saveur de la mémoire et de la nostalgie. Quoique cette dernière semble certaines fois quitter Zamoun pour fouiner dans son environnement, dans son village à Boghni, sa maison, sa famille, sa femme également combattante, la trace du défunt. Ainsi Axelle n'a pas ménagé ses efforts pour exprimer son attachement à l'Algérie et son amour pour ce pays. Elle l'a rejoint en 1962 alors qu'elle n'avait que 21 ans. Elle est venue de Belgique, son pays d'origine, pour occuper un poste d'institutrice, pour enseigner aux petits Algériens au lendemain de la guerre. Elle affirme que les femmes se hâtaient de mettre leurs enfants à l'intérieur des écoles déjà pleines. Axelle a dû quitter cette terre à contrecœur en 1994, alors que le terrorisme frappait de plein fouet, en compagnie de sa fille, Dounia, âgée de quatorze ans. Ils se sont retrouvés dix ans plus tard, ces deux camarades de combat pour la souveraineté et sérénité de l'Algérie. 10 ans plus tard, Dounia, fait des gros plans sur l'un des deux pour visionner leurs pensées, leur nostalgie et douleurs d'autre fois, ou sur la main des deux jusqu'à affirmer leurs profonde complicité. La mort de Kateb Yacine le 29 octobre 1989, lui a été un coup fatal, «un tremblement de terre», Ali Zamoum disait aussi que la mort n'existe pas et que c'est celle des autres qui nous arrive.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Dounia Bovet-Wolteche
Titre
Les racines du brouillard
Date de sortie
2009
Pays
Belgique
Genre
Documentaire
Durée
53'
BIO-EXPRESS
Dounia
Bovet-Wolteche :
Née en 1980 en Kabylie, Dounia Bovet-Wolteche a quitté l'Algérie en 1994 à l'âge de 14 ans. Elle est diplômée de l'Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS), une école de cinéma en Belgique. Le film documentaire Racines du brouillard en hommage à la mémoire d'Ali Zamoum est sa première production.
Les couleurs, les goûts sont propres à chacun de nous. Aussi les impressions, le souvenir de la survie des morts dans notre cœur, dans notre mémoire, ne sont autres que le pur produit d'un vécu commun, d'une époque écoulée de la vie, qui demeure inéluctablement persistante dans le présent. Ainsi Axelle, à travers la caméra de sa fille Dounia raconte Ali Zamoum tel que sauvegardé dans sa mémoire et ancré dans l'histoire de l'Algérie combattante. Mère et fille ont témoigné à leur manière, par leurs regards, de la grandeur de cet homme qui s'est nourri de la lutte et rien que la lutte jusqu'à son dernier souffle. Racines du brouillard titre de ce film documentaire projeté à l'ouverture de la 3e édition de « Béjaia Doc- les rencontres du film documentaire », tenu du 20 au 23 octobre passé est inspiré d'un proverbe kabyle. Axelle et Dounia se sont basées sur ce dicton d'une Kabylie qui les a accueilli jusqu'en 1994, pour dire simplement que ce produit qui reflète leur moi intime, vise la recherche des fondements, de l'origine, la recherche d'Ali Zammoum au cœur d'une Algérie en révolution perpétuelle. Ali Zammoum, alité dans un hôpital à Paris raconte par bribes ponctués de douleur ses souvenirs de résistant au colonialisme, de prisonnier, mais surtout de condamné à mort. Il se remémore avec Axelle, qu'il n'a pas revue depuis 10 ans, la guerre, la peur d'être exécuté à chaque aube, et le «ouf» de soulagement prononcé dès que l'aube laissait place à la lumière du jour. « Moi et mes camarades on nous a mis dans la cellule des condamnés à mort. J'y suis resté 18 mois, et chaque matin tu te dis : c'est mon tour », Ali prononçait encore ces mots quelques jours avant de rendre l'âme le 28 août 2004. C'est loin d'être une biographie filmée de Zamoum, c'est surtout le souvenir d'Axelle, de son épouse Nna Ouiza et de Dounia. Cette dernière a d'ailleurs bien affirmé que c'est un film sur la mémoire d'Ali Zamoum et non sur Ali Zamoum. Ce qui explique peut-être que le spectateur est vite pris dans une sorte de nostalgie imposée par le texte réfléchi et à tendance poétique écrit par Axelle et agréablement lu tantôt par elle, tantôt par sa fille. Ces voix berceuses sont cependant fidèlement soutenues par l'esthétique de l'image artistique. Le noir et blanc de la pellicule ont pu donner en effet au film une saveur de la mémoire et de la nostalgie. Quoique cette dernière semble certaines fois quitter Zamoun pour fouiner dans son environnement, dans son village à Boghni, sa maison, sa famille, sa femme également combattante, la trace du défunt. Ainsi Axelle n'a pas ménagé ses efforts pour exprimer son attachement à l'Algérie et son amour pour ce pays. Elle l'a rejoint en 1962 alors qu'elle n'avait que 21 ans. Elle est venue de Belgique, son pays d'origine, pour occuper un poste d'institutrice, pour enseigner aux petits Algériens au lendemain de la guerre. Elle affirme que les femmes se hâtaient de mettre leurs enfants à l'intérieur des écoles déjà pleines. Axelle a dû quitter cette terre à contrecœur en 1994, alors que le terrorisme frappait de plein fouet, en compagnie de sa fille, Dounia, âgée de quatorze ans. Ils se sont retrouvés dix ans plus tard, ces deux camarades de combat pour la souveraineté et sérénité de l'Algérie. 10 ans plus tard, Dounia, fait des gros plans sur l'un des deux pour visionner leurs pensées, leur nostalgie et douleurs d'autre fois, ou sur la main des deux jusqu'à affirmer leurs profonde complicité. La mort de Kateb Yacine le 29 octobre 1989, lui a été un coup fatal, «un tremblement de terre», Ali Zamoum disait aussi que la mort n'existe pas et que c'est celle des autres qui nous arrive.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Dounia Bovet-Wolteche
Titre
Les racines du brouillard
Date de sortie
2009
Pays
Belgique
Genre
Documentaire
Durée
53'
BIO-EXPRESS
Dounia
Bovet-Wolteche :
Née en 1980 en Kabylie, Dounia Bovet-Wolteche a quitté l'Algérie en 1994 à l'âge de 14 ans. Elle est diplômée de l'Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS), une école de cinéma en Belgique. Le film documentaire Racines du brouillard en hommage à la mémoire d'Ali Zamoum est sa première production.


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