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Une ville aux mille et un vestiges
Documentaire "Sous les Pierres de Ghaza" de Jean-Gabriel Leynaud
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 12 - 2009

La ville de Tlemcen abritera, pour la première fois, le 5 décembre prochain à partir de 17h30 le documentaire réalisé par Jean-Gabriel Leynaud Sous les Pierres de Ghaza. Malgré la complexité du contexte politique, une équipe d'archéologues franco-palestinienne tente de sauver les vestiges antiques présents dans la bande de Ghaza. A travers ce documentaire de cinquante-deux minutes le réalisateur nous montre l'autre facette de cette ville. Ghaza n'est effet pas uniquement ce que l'on imagine. Fenêtre de l'Orient, Ghaza était jadis une riche cité ouverte sur le monde, une réalité bien éloignée de la ville verrouillée d'aujourd'hui. Pris en étau entre une urbanisation galopante et un conflit israélo-palestinien omniprésent, des archéologues creusent la ville pour rendre leur mémoire aux Palestiniens et ainsi découvrent des trésors. Les suivre au quotidien, c'est non seulement plonger dans un passé fascinant, mais aussi témoigner de la vie à Ghaza au présent.
A force de voir des images de guerre, on avait fini par oublier qu'il existait une autre Ghaza. Une Ghaza chargée d'histoire, point de transit du commerce entre l'Orient et l'Occident depuis trois mille ans. «Tout le monde est passé ici», résume un des chercheurs français interviewés par Jean-Gabriel Leynaud dans ce passionnant documentaire consacré aux autres pierres de Ghaza : pas celles de l'intifada, mais celles des fouilles archéologiques. La petite bande de terre a été, tour à tour, cananéenne, égyptienne, grecque, romaine, byzantine, ottomane... chacun y a laissé sa trace, ses influences. Ici, comme souvent sur le pourtour méditerranéen, les bâtiments ont eu plusieurs vies - une ancienne cathédrale datant de l'époque des croisés est ainsi devenue une mosquée avec le temps -, plusieurs morts aussi parfois, à la merci des conflits mais aussi des tremblements de terre. Plus qu'ailleurs, l'archéologie à Ghaza est un véritable sacerdoce. Les chercheurs y jouent une course contre la montre. Sur ce territoire de 365 kilomètres carrés où vivent 1,5 million d'habitants (record mondial de densité !), chaque jour voit sortir un nouvel immeuble de terre. Il faut donc faire vite pour répertorier et protéger les sites. Il faut aussi se montrer très persuasif pour convaincre les Ghazaouis, qui ont évidemment d'autres urgences en tête, de l'importance de cette sauvegarde. Il y a aussi la guerre, omniprésente. Le conflit israélo-palestinien a fait des ravages sur certains chantiers de fouilles. Ravages dérisoires au regard des vies humaines, mais qui menacent les trésors du patrimoine, comme cette basilique byzantine abîmée par le passage des chars israéliens. Précis et vivant, le documentaire offre aux amateurs d'histoire antique quelques jolis moments, comme celle d'une amphore de l'antique port d'Antédon, sous l'œil curieux et amusé de la population. Il reste encore beaucoup à faire, beaucoup à découvrir sur place. A commencer par la construction d'un musée digne de ce nom pour accueillir tous ces vestiges. Dans quelques années, qui sait, si la Palestine arrache son indépendance, on parlera peut-être moins de Ghaza à l'ONU qu'à l'Unesco ?
La ville de Tlemcen abritera, pour la première fois, le 5 décembre prochain à partir de 17h30 le documentaire réalisé par Jean-Gabriel Leynaud Sous les Pierres de Ghaza. Malgré la complexité du contexte politique, une équipe d'archéologues franco-palestinienne tente de sauver les vestiges antiques présents dans la bande de Ghaza. A travers ce documentaire de cinquante-deux minutes le réalisateur nous montre l'autre facette de cette ville. Ghaza n'est effet pas uniquement ce que l'on imagine. Fenêtre de l'Orient, Ghaza était jadis une riche cité ouverte sur le monde, une réalité bien éloignée de la ville verrouillée d'aujourd'hui. Pris en étau entre une urbanisation galopante et un conflit israélo-palestinien omniprésent, des archéologues creusent la ville pour rendre leur mémoire aux Palestiniens et ainsi découvrent des trésors. Les suivre au quotidien, c'est non seulement plonger dans un passé fascinant, mais aussi témoigner de la vie à Ghaza au présent.
A force de voir des images de guerre, on avait fini par oublier qu'il existait une autre Ghaza. Une Ghaza chargée d'histoire, point de transit du commerce entre l'Orient et l'Occident depuis trois mille ans. «Tout le monde est passé ici», résume un des chercheurs français interviewés par Jean-Gabriel Leynaud dans ce passionnant documentaire consacré aux autres pierres de Ghaza : pas celles de l'intifada, mais celles des fouilles archéologiques. La petite bande de terre a été, tour à tour, cananéenne, égyptienne, grecque, romaine, byzantine, ottomane... chacun y a laissé sa trace, ses influences. Ici, comme souvent sur le pourtour méditerranéen, les bâtiments ont eu plusieurs vies - une ancienne cathédrale datant de l'époque des croisés est ainsi devenue une mosquée avec le temps -, plusieurs morts aussi parfois, à la merci des conflits mais aussi des tremblements de terre. Plus qu'ailleurs, l'archéologie à Ghaza est un véritable sacerdoce. Les chercheurs y jouent une course contre la montre. Sur ce territoire de 365 kilomètres carrés où vivent 1,5 million d'habitants (record mondial de densité !), chaque jour voit sortir un nouvel immeuble de terre. Il faut donc faire vite pour répertorier et protéger les sites. Il faut aussi se montrer très persuasif pour convaincre les Ghazaouis, qui ont évidemment d'autres urgences en tête, de l'importance de cette sauvegarde. Il y a aussi la guerre, omniprésente. Le conflit israélo-palestinien a fait des ravages sur certains chantiers de fouilles. Ravages dérisoires au regard des vies humaines, mais qui menacent les trésors du patrimoine, comme cette basilique byzantine abîmée par le passage des chars israéliens. Précis et vivant, le documentaire offre aux amateurs d'histoire antique quelques jolis moments, comme celle d'une amphore de l'antique port d'Antédon, sous l'œil curieux et amusé de la population. Il reste encore beaucoup à faire, beaucoup à découvrir sur place. A commencer par la construction d'un musée digne de ce nom pour accueillir tous ces vestiges. Dans quelques années, qui sait, si la Palestine arrache son indépendance, on parlera peut-être moins de Ghaza à l'ONU qu'à l'Unesco ?


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