Branle-bas de combat au sein du régime! Une grave menace se profile à l'horizon, avec le procès du PDG de Sonatrach et de ses deux fils. Toute l'opinion publique s'étonnait que SONATRACH, principale victime des affaires de corruption et autres délits et crimes économiques pour lesquels les deux fils du PDG et d'autres comparses ont été mis en prison, ne se constitue pas partie civile. C »est le moins qu'elle puisse faire. Cela avait été évoqué par l'entourage du Ministre de l'Energie, Monsieur Chakib Khalil. Il était même question que la SONATRACH demande à des ténors du barreau de la représenter. Et Khalil a nié devant la presse, avec la dernière énergie, comme si cela pouvait être envisageable, que la SONATRACH désigne des avocats pour la défense de ceux qui avaient commis un préjudice à son encontre. Puis, surpriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise ! La SONATRACH annonce qu'elle refuse à se constituer partie civile. Rien que ça! Il faut imaginer toute l'énormité de la situation. Cette décision, prise en dépit du bon sens, et malgré l'immense clameur qui a entouré ces dernières affaires de corruption au sein de SONATRACH ne doit pas étonner outre mesure, néanmoins, parce qu'elle se déroule dans le climat habituel de ce régime mafieux, et surtout parce qu'elle procède d'une véritable panique. Mais à travers cette démission, ou plutôt cette forfaiture, un indice se profile comme un nez au milieu de la figure. Car on imagine aisément que Chakib Khalil, véritable patron de SONATRACH, n'aurait jamais pris une décision aussi grave s'il n'avait eu le feu vert du chef de l'Etat en personne. C'est clair, c'est net ! Le PDG de Sonatrach, qui a été placé sous contrôle judiciaire, et dont les deux fils sont en prison, pourrait tout révéler s'il est acculé. Ce n'est pas le genre à accepter de jouer à Kebh el Aïd. C'est ce risque que le « Clan » a voulu éviter selon toute vraisemblance. Et en sa qualité de premier responsable de ce Fort Knox qu'est la SONATRACH, ce PDG qui en est arrivé à ne plus prendre de gants pour se servir directement à la caisse, et d'y convier ses deux fils, et toute la smala, en sait des choses sur cette société qu'il dirige, et dans laquelle se servent tous les barons du régime. Tous ! En monceaux de dollars, autrement plus considérables que le pipi de chat qu'on lui reproche à lui et à ses gosses. Parce que le détournement de milliards de dollars, la concussion avec des groupes financiers étrangers, la violation systématique des lois algériennes, et leur contournement dans le but de capter des bénéfices indus, et qui sont le fait de tous barons importants du régime, de différents clans, mais y compris de celui du chef de l'Etat, risquent, s'ils sont divulgués, de mettre à nu, de façon définitive, le vrai visage de l'association de malfaiteurs qui a détourné l'Algérie et ses richesses à leur seul profit. Bouteflika n'est pas assez fou pour permettre cela. Ce serait se tirer une balle dans la tête. Même dans un pays aussi ahurissant que cette pauvre Algérie. Avec ce refus de SONATRACH se constituer partie civile, nous avons dès lors la confirmation que l'enquête de la DRS n'a pas été diligentée par Bouteflika. Bien au contraire! Celle-ci était dirigée contre lui et son clan. C'est pour cela que Chakib Khalil et tout ce que les clans comptent de personnalités influentes, vont faire tout et n'importe quoi pour tenter d' »arranger » les choses. Et il va falloir convaincre tous les acteurs, y compris ceux qui ont ouvert la boîte de Pandore, que ce procès, s'il est mené normalement, risque d'emporter toute la smala. Parions qu'ils ne vont pas tarder à fumer le calumet de la paix les uns avec les autres, assorti de quelques centaines de millions de dollars en guise de cadeau de consolation. Pour le PDG de Sonatrach, ses enfants, et les autres accusés, on leur trouvera bien une parade, ou une parodie de justice pour parler plus vrai, pour contenter tout le monde, et bien sûr, jeter quelques autres lampistes à la populace. Tour le monde va s'en tirer, et une nouvelle lune de miel se prépare, entre les uns et les autresLes paris sont ouverts! A un million de dollars contre une boîte de chemma.