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Relevé de ses fonction et poursuivi en justice L'ex-patron des RG d'Alger reprend son poste
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 03 - 2010


El Watan, 10 mars 2010
Révoqué et poursuivi en justice par feu Ali Tounsi, l'ancien chef des Renseignements généraux à Alger a été réintégré dans son poste d'origine. Le chef de sûreté de wilaya d'Alger aurait été mis au vert, alors que son adjoint assurait la gestion du service. Durant les trois dernières années, la police a connu des limogeages et des poursuites judiciaires en cascade. Ils présageaient la dérive…
L'ancien directeur des Renseignements généraux de la wilaya d'Alger a réintégré son poste, il y a quelques jours, après avoir galéré durant plus de deux ans. Il avait été relevé par feu Ali Tounsi, à l'automne 2008, pour sa « gestion » des enquêtes, notamment celle concernant un terroriste qui avait réussi à s'infiltrer dans les rangs de la Sûreté nationale, en s'inscrivant à l'Ecole supérieure avec de faux documents. Tout le monde savait, à l'époque, que Benyettou n'avait rien à voir avec cette « bavure » et que si celle-ci a été commise, elle restait proscrite au commissariat de Bab El Oued, où les vérifications étaient censées être faites. Mais Benyettou a préféré être sacrifié, avec une dizaine de ses collaborateurs, tous relevés de leur poste et déférés au tribunal de Bab El Oued, où l'affaire est restée pendante. L'enquête était dirigée par l'ex-chef de la police judiciaire, à Alger, Messaoud Zayane, dont la fin de mission lui a été notifiée en début de l'année en cours, à la suite du conflit qui a opposé Ali Tounsi au ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. Considéré comme son homme de confiance, Zayane est resté sans poste jusqu'à il y a moins d'un mois, quand il a été nommé en tant que chef de sûreté de wilaya de Tipasa.
Les scandales en cascade relevaient parfois des luttes de clans
Quelques jours plus tard, il a été mis fin à ses fonctions, puis poursuivi par la justice pour une affaire dont on ne connaît ni les tenants et encore moins les aboutissants et durant les jours qui ont précédé l'assassinat de Ali Tounsi, dans son bureau par un de ses plus proches collaborateurs, le colonel Oultache, directeur de l'unité aérienne de la police. Un acte très grave qui aurait pu être évité, si les autorités du pays avaient su « déchiffrer » les signes révélateurs de la crise profonde qui minait les rangs de la Sûreté nationale depuis deux ans au moins. Les scandales en cascade suivis de suspensions puis de poursuites judiciaires à l'encontre de nombreux cadres relevaient, dans certains cas, beaucoup plus de règlements de comptes et de luttes de clans que d'opération « mains propres ». L'exemple a été celui de l'ancien inspecteur général, Saïdani, qui avait été relevé de son poste, puis déféré au tribunal de Chéraga, uniquement parce qu'une attestation de dépôt de plainte auprès de ses services a été retrouvée parmi les documents de l'ancien directeur de la résidence universitaire de Dergana, à Alger, et ex-coordinateur de la région est d'Alger, Belkacem Brahimi – jugé et condamné à une peine de prison pour une affaire de corruption – et qui était en conflit avec le transporteur des étudiants, Tahkout. A l'époque, Saïdani n'a pas cessé de crier au « complot ourdi » et la justice lui a donné raison, deux ans plus tard, puisqu'il a été relaxé en première instance et devant la cour. Durant cette même période, c'est à la prestigieuse Ecole de police de Châteauneuf, d'Alger, d'être au centre d'un scandale, après que l'ensemble de ses dirigeants aient été suspendus et poursuivis en justice pour avoir été « complaisants » dans les épreuves d'accès au grade de commissaire principal. Néanmoins, lors du procès, les révélations des mis en cause ont révélé que derrière cette affaire, se cachait une volonté de « régler » le compte à un commissaire au parcours « irréprochable », juste parce qu'il avait des relations avec l'ancien chef de sûreté de wilaya d'Alger, Sebbouh, relevé de ses fonctions et déféré à la justice pour des raisons jamais rendues publiques. Cependant, la plus importante opération de limogeage a eu lieu à l'est du pays, avec la suspension du régional des RG de Annaba – qui coiffe les wilayas de Guelma, Annaba et El Tarf – qui a fait l'objet d'une enquête approfondie sur la gestion de son service, menée par une équipe dépêchée d'Alger, celle-là même qui avait enquêté sur le directeur des RG d'Oran et ses 11collaborateurs, tous poursuivis pour fautes graves et trafics de drogue, avant d'être relaxés. Le même service à Annaba va être vidé de ses éléments, tous suspendus quelque temps après que leur ancien responsable, le principal Samir Benmohamed, ait été relevé de son poste, puis jugé et condamné à 3 ans de prison pour avoir « osé dénoncer certaines pratiques mafieuses » de ses collègues, parmi lesquels figurent des personnes ayant été suspendues par la suite. De sa prison, Benmohamed n'a pas cessé d'alerter l'opinion publique sur « les règlements de comptes », en vain. Il a fallu que le DRG d'Oran sorte de prison et aille se plaindre auprès du ministre de l'Intérieur, muni d'un dossier complet, prouvant le complot.
L'acte du colonel Oultache a été dicté par les événements qui l'ont précédé
L'enquête ouverte par Zerhouni, pour entendre dans son propre bureau tous les cadres cités, à commencer par l'ex-chef de la police judiciaire, mais aussi l'ex-directeur des RG au niveau de la DGSN, va provoquer l'ire de Tounsi, qui se voit privé de certains de ses hommes de confiance, notamment l'ex-chef de la police judiciaire au niveau national, celui d'Alger et bien d'autres. L'ex-DRG d'Oran sera réhabilité et installé au poste d'adjoint chef de sûreté, alors que d'autres n'ont pu être réintégrés en dépit d'une décision de justice en leur faveur. Durant plus de deux ans, l'institution a vécu ses plus sombres moments. Démobilisation, relâchement et absence d'initiative sont observés. Le recours aux faux rapports d'habilitation pour bloquer les cadres gênants dans leur promotion ou pour les éjecter des rangs a causé des dégâts considérables et brisé des carrières. « Règlements de comptes » ou « opération mains propres », la situation présageait clairement une catastrophe, tant les sentiments de « révolte » et « d'injustice » étaient forts. L'acte du colonel Oultache a été dicté par les événements qui l'ont précédé. D'abord, l'enquête ouverte sur la gestion de son service sans qu'il n'en soit informé, et plus grave, une fuite organisée des conclusions de celle-ci n'a fait qu'exacerber la colère d'Oultache contre non seulement son ami de confiance, le défunt, mais aussi contre ses responsables hiérarchiques, le chef de sûreté de wilaya d'Alger « mis au vert depuis quelques jours et remplacé par son adjoint », nous dit-on, et le directeur de l'administration générale. Oultache, après une forte dispute avec le défunt, et voyant qu'il allait payer, seul, « des malversations avérées constatées dans de nombreux marchés », a pris son arme et tué Ali Tounsi. Il aurait pu allonger la liste de ses victimes, en ciblant les deux autres responsables, si son arme ne s'était pas enrayée. En effet, il avait demandé au secrétaire de Tounsi de les appeler au bureau du défunt, en lui disant que la réunion aura lieu là-bas, et dès qu'ils sont arrivés, il a visé, en premier, le chef de sûreté de wilaya. N'ayant pas pu tirer, il lui a asséné un coup de crosse sur la nuque, avant que le DAG ne le neutralise en usant de son arme. Le colonel Oultache n'aurait peut-être jamais agi de la sorte si les services de la DGSN avaient géré cette affaire en respectant la réglementation interne. Même s'il était considéré comme un « intrus », dont les relations assez proches avec le DGSN ne sont pas toujours les bienvenues, il faisait partie du staff dirigeant de l'institution. Toute enquête contre lui devait être menée dans le respect de son statut. Mais cela n'a jamais été le souci de ceux chargés de cette mission. Créant un profond malaise et un sentiment d'injustice chez les cadres de la police, ces derniers ont attisé la haine chez beaucoup de leurs collègues. Une des raisons principales de la fin tragique du défunt. Une fin dont la responsabilité n'incombe pas uniquement à Oultache, mais à tous ceux qui ont participé au pourrissement au sein d'une des plus importantes institutions de l'Etat.


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