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L'EFFET DIAR ECHEMS
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 20 - 03 - 2010


par K.Selim, Le Quotidien d'Oran, 20 mars 2010
A Diar Echems, des Algériens vivant dans des conditions affligeantes se sont rebellés et ont obtenu d'être relogés ailleurs. Des années d'attente et de supplications ont été vaines, quelques journées de protestation, au cœur de la capitale, ont fait de l'effet. Les politologues qui s'intéressent au « système» algérien peuvent trouver dans ce cas une illustration quasi caricaturale de la rupture des liens entre l'Etat et les citoyens. Aucune médiation ne fonctionnant, c'est le recours à la manifestation qui sert de moyen pour montrer que l'on existe et exiger que l'on soit écouté. Techniquement, cela signifie que le système tourne à vide. Diar Echems n'était pas différente des jacqueries ordinaires qui font l'actualité routinière d'une Algérie sans médiation et où les seules institutions vivantes sont des syndicats autonomes dont l'existence même est contestée par les pouvoirs publics. La différence de Diar Echems est qu'elle n'est pas très loin du siège du pouvoir et que son émeute faisait trop désordre. Cela a largement expliqué l'issue heureuse pour les habitants de Diar Echems qui, il faut quand même le souligner, ont attendu très longtemps. Il reste un effet Diar Echems qui commence à agiter d'autres bidonvilles où l'on désespère de sortir de l'indignité. Ces deux derniers jours, l'un des plus gros bidonvilles de la capitale a été le théâtre d'affrontements. Les habitants des bidonvilles ne s'intéressent pas au congrès du Parti, ils se sont intéressés par contre à l'affaire Diar Echems. Ils en ont tiré la seule conclusion possible : si on ne se manifeste pas, on est irrémédiablement oubliés. Si on attend qu'une vague autorité communale ou wilayale prenne une initiative pour trouver une issue à une humanité plongée dans la peine, l'on risque d'attendre longtemps. Il y a dans ces constats matière à profonde réflexion politique sur la fragilité d'un Etat où les institutions ne sont qu'un décorum et où les forces de sécurité doivent, par la répression, suppléer à toutes les carences. Une démocratie spécifique ne pouvant jamais donner une juste représentation de la société, que l'on ne s'étonne pas que les médiations agréées n'aient aucun rôle dans des situations de conflit ou de crise. Le découplage entre le pays réel et le pays officiel n'est pas près de prendre fin. Il faut néanmoins espérer que dans cette Algérie officielle, on ne se mette pas à chercher ou à inventer des agents de la subversion qui seraient derrière cette mauvaise humeur des bidonvilles. Ce genre de discours, d'un irréalisme consternant, a déjà été entendu pour les grèves menées par les syndicats autonomes. Pourtant, la résistance de ces syndicats montre qu'ils répondent à une réelle demande des personnels concernés et qu'ils n'ont pas besoin d'incitation extérieure. Les insupportables conditions de vie des habitants des bidonvilles, c'est cela la subversion. Elle n'a pas besoin d'agents extérieurs pour exister.


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