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A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE L'INJUSTICE
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 12 - 2010


DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME
10 Décembre 1948 – 10 Décembre 2010
A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE L'INJUSTICE
Quand les mots n'ont plus de sens
Quand les valeurs morales s'évaporent
Quand la justice perd sa force et sa raison
Et quand la morale perd sa Majuscule
Le Silence deviendra l'allié le plus fort des forces du mal,
Et la peur son énergie.
Il faut bien comprendre et finir par admettre que l'être humain ne vit pas seulement de pain quand il s'est habitué à vivre aussi de liberté. Je rêve pour ma part d'une Société plus libre et plus juste. Il est de notoriété que la lumière sied à la justice, moins pour la gloire que pour la clarté, de Omar IBN-El-KHATTAB à St Louis Le JUSTE, et des Cadis aux Juges, les procès ont toujours été ouverts grand public, et c'est ainsi que la valeur d'une civilisation quant à la garantie qu'elle offre aux libertés, se mesure en grande partie à la publicité des débats et des décisions juridiques, et non comme de nos jours elle se fait souvent a « huis clos », donnant l'impression que la Justice ne rêve que de noir, comme si elle avait honte d'elle-même.
Cette justice que l'on rend aujourd'hui au Nom du Peuple selon la formule consacrée, dans un grand arroi de serments jamais tenus et de solennités devant le Dieu Eternel qui un Jour, nous jugera toutes et tous, est-elle aussi peu équitable et aussi mal tranchée sous le signe de la Balance et du Glaive ? A-t-elle cessé d'être clémente aux puissants d'ici bas, impitoyable aux faibles, indulgente aux malhonnêtes nouveaux riches et terrible à ceux rendus misérables ? Peser seulement ces questions me fait frémir et me laisse entendre que la réponse n'a pas beaucoup changé et que la victime reste très souvent mal comprise, dans un conflit où son adversaire l'injustice et l'appareil judiciaire, ajoutent tout leur poids au plateau le plus lourd. Alors n'a-t-on pas l'impression, et c'est là que se situe l'incompréhension des faits, que nous vivons dans une société foncièrement inique, «encerclée” d'institutions, de “trucs” visant à perpétuer l'iniquité. Que la justice d'alors, rendue au nom du peuple s'exerce le plus souvent contre lui ? Que le respect de la Loi et des Tribunaux n'était qu'une forme particulièrement avancée d'imposture ? La Justice, est elle l'injustice de tous les jours ? Ayons le courage de reconnaître et d'avouer que la Balance a été faussée par des aventuriers du Droit a la solde des tenants de la politique du tout sécuritaire, au Nom d'une démocratie qui fut une ruse de trop, mijotée par des Janviéristes, dont l'ivresse du sang reste étrangère a nos coutumes et restera le sommet de la perversité, ces suppôts ayant volontairement oublié que Dieu n'aime ni l'injustice, ni l'arbitraire, ni l'oppression ni la discorde. Oter la vie à une personne innocente, commettre un crime pour rentrer dans les bonnes grâces des maîtres concepteurs et commanditaires du Mal, n'est-il pas abjectement odieux ? Torturer, infliger des traitements brutaux, et inhumains pour plaire à ses chefs est-ce digne de la personne humaine. Où est donc la Justice dans tout ça ? Là, est toute ma question.
Il est vrai qu'il s'agit la d'exemples extrêmes, mais il demeure qu'ils n'en sont pas moins extrêmement vrais, or qu'il suffirait tout simplement que la Justice applique la Loi telle qu'elle est écrite, d'une façon strictement égalitaire, pour qu'elle soit le plus extraordinaire instrument de révolution sociale, au lieu de jouer au contraire, un rôle régulateur et conservateur au service des détenteurs du pouvoir usurpé par la force, ou par la tricherie et la fraude électorale, au détriment des plus opprimés dont les efforts désordonnés pour changer leurs situations, mettent en péril la stabilité sociale, morale et sécuritaire. Aujourd'hui, chacun sait et voit tous les jours, qu'une grande partie de la population vit sans droits et que bien de conflits en sont le résultat. La Loi ne sera égale pour tous, tant que tous ne seront pas égaux devant la Loi, sinon elle ne sera qu'une béquille que la justice utilisera au gré d'injonctions et des caprices des hors-la-loi de tous bords, c'est pourquoi il serait temps et surtout plus juste que la Justice ne soit plus rendue au nom du peuple, mais au Nom de la Loi, sous le Signe de la Balance et du Glaive, ce qui aura le mérite de rendre à la Justice la valeur qui est sienne et au Juge la liberté de rendre Justice, en son âme et conscience.
Et la défense des droits de l'homme dans ce Carnaval fi Dawla ?
Reléguées au dernier plan, la promotion, la protection et la défense des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales sont tout simplement à pleurer. Devenues le dernier des soucis des autoproclamés tuteurs de la défense « sélective » des droits de l'homme, qui se sont élevés au rang de dépositaires sans partage, lesquels au lieu d'accomplir ce si noble devoir -avec beaucoup de regret- offrent à la place en spectacle, des batailles hypocritement sournoises pour le prestige d'une chefferie, qui ressemblent bizarrement à celles du Sérail combien même ils les ont tant et longtemps décriées, sans égards aux sacrifices de ceux qui furent des véritables et farouches pionniers. Des pionniers qui ont tracé le chemin d'une défense réellement libre dans les moments les plus difficiles, à l'ère du lacrymogène et des balles « perdues » sur un terrain hostile au droit, à l'image de Maitre Abdenour Ali Yahia, de maître Ahmed SIMOZRAG, de Maitre Rachid Mesli, du Docteur Salah Eddine Sidhoum, du Docteur Kameleddine Fekhar, de Monsieur Hadj Mohamed Smail de Relizane, et bien entendu, sans oublier le Maestro le Défunt Maitre Mahmoud Khelili, (Que Dieu l'Agrée en son vaste Paradis), l'avocat qui dérangeait, des pionniers qui ont payé un prix fort pour leur liberté d'esprit. Hélas et regrettablement ces durs sacrifices, ont vite été oubliés. C'est pourquoi aujourd'hui, nous assistons à une nouvelle forme de violations massives des droits socio-économiques dont les résultats sont visibles à travers les clichés de ces femmes qui gitent, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige aux portes des Institutions, et de ces harraga qui préfèrent être dévorés par les poissons de l'océan que par des requins à deux pattes, depuis que la Digue des droits de l'homme ne retient plus les crues de l'injustice.
Alger le 10 Décembre 2010.
*Défenseur Libre des Droits de l'Homme.


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