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«Partez! Nous ne voulons plus de vous!»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 01 - 2011

Depuis mercredi 05 janvier, dans plusieurs villes du pays – au Centre, dont la capitale, Alger, à l'Ouest, à l'Est et au Sud – la jeunesse algérienne crie sa colère et son ras-le-bol.
Ni le Président désigné par les généraux, ni son Premier Ministre, ni le Chef de l'APN, ni les leaders des principaux partis politique de l'opposition «officielle» ne se sont exprimés. Tout le monde semble avoir été pris de court, alors que durant toute l'année 2010, nos amis sur LQA ont passé leur temps à se demander pourquoi les Algériens ne réagissaient pas face à tant d'ignominie de la part du pouvoir en place et de l'opposition qui lui est acquise. Ces jeunes qui refusent de rester indéfiniment dans le sombre tunnel qu'on leur a assigné sauvent l'honneur des Algériens et nous réconcilient avec notre peuple, que nous avons parfois traité de tous les noms.
Certains parmi les intervenants sur LQA penchent vers la thèse d'une manipulation qui serait l'œuvre d'un clan du pouvoir. Si c'était le cas, je dirais personnellement que, pour une fois, cette manipulation est la bienvenue et celui qui en a eu l'idée travaille pour le bien de l'Algérie. Comment, en effet, pouvions-nous continuer à vivre et à nous considérer comme Algériens après toute la pourriture nauséabonde qu'il nous a été donné de voir se répandre au sommet de l'Etat. Nous ne nous faisons aucune illusion et nous savons que ce n'est pas encore une révolution qui débouchera sur un Etat de droit dans notre pays. Nous savons que l'opposition organisée a, dans sa grande majorité, accepté de jouer le jeu du pouvoir, donnant l'illusion d'une démocratie véritable dans un pays où la Justice est aux ordres et où la police politique est toute-puissante. C'est ce même rôle qu'à joué le FLN depuis 62, quand le pouvoir claironnait les slogans «socialistes» et tenait le pays d'une main de fer. Aujourd'hui ce même pouvoir a multiplié les FLN, en créant le RND et en enrôlant la pseudo-opposition menée par des partis domestiqués affiliés à toutes les mouvances politiques. Quant à l'opposition réelle, le FFS, Rachad, le MAOL, l'Appel du 19 mars, ainsi que certaines personnalités de l'ex-FIS, elle est encore trop divisée et frappée d'ostracisme par le pouvoir, dont les médias ont décrété le black-out total sur ses activités.
Plus rien ne sera plus comme avant. Ceux qui ont mené le pays à la dérive n'ont plus aucune crédibilité. Ils ont non seulement montré leur incompétence, puisqu'ils n'ont pas été en mesure de prévenir cette explosion de violence de la jeunesse sur tout le territoire national, mais ils ont de plus fait la preuve de leur total décalage par rapport à la réalité du pays. Ils sont totalement coupés de la population avec laquelle ils sont incapables de communiquer dans les moments difficiles. A force de s'entourer de larbins et de béni-oui-oui, ils ne sont plus capables de gouverner le pays autrement que par la matraque. Que peuvent-ils encore dire à cette jeunesse qu'ils ignorent depuis si longtemps? L'échec des tenants du pouvoir est aussi l'échec de l'UGTA, qui est devenue une organisation qui défend les intérêts de ceux qui ont un emploi stable, alors que depuis 90, la jeunesse, dans son écrasante majorité ne connaît que la précarité et le chômage. Cette jeunesse ignorée, personne ne parle en son nom. Elle a été sacrifiée sur l'autel d'une paix sociale factice et poussée vers le suicide, la harga, le terrorisme, la drogue, la prostitution. Cette jeunesse qui a grandi dans une Algérie déchirée par la violence, rongée par le chômage et la mal-vie, demande sa part de ciel bleu. Et pour pouvoir répondre à sa soif de vivre, le pays doit changer radicalement.
La question centrale, celle de la légitimité des gouvernants, doit être réglée une fois pour toutes. Personne n'a plus le droit d'imposer aux Algériennes et aux Algériens un Président, ni d'interdire à une catégorie de citoyens d'avoir une activité politique, pourvu que cette dernière se fasse dans un cadre organisé et dans la transparence. L'Algérie nouvelle ne pourra se construire que dans le respect mutuel, le dialogue sincère et la concertation. Plus jamais de «Qarrarna!» lancés à la face du peuple par des dirigeants autoproclamés. Le «Qarrarna» doit être l'émanation de la volonté de la majorité qui s'exprime à travers des représentants librement élus dans des élections pluralistes dans lesquelles toutes les opinions s'expriment et sont débattues. Notre pays a tous les moyens pour assurer le bonheur de la population. Les dirigeants doivent respecter le peuple algérien et veiller à son bonheur comme un père de famille veille sur le bonheur de ses enfants. C'est ainsi que se conçoit une vie en société digne de ce nom. Ceux qui dirigent l'Algérie aujourd'hui ont failli parce qu'ils méprisent le peuple algérien et travaillent à augmenter le pouvoir et les richesses des clans qui leur sont affiliés au détriment de l'intérêt général. Se croyant tout permis, ils en sont arrivés même à envisager de laisser le pays en héritage à leur famille! Tant de trahison ne peut pas déboucher sur autre chose que sur le rejet par la population de ceux qui dirigent le pays.
Le message que la jeunesse qui s'est soulevée à travers tout le pays est clair : «Partez! Nous ne voulons plus de vous!». Si ce message n'est pas compris et si ces dirigeants s'entêtent encore à narguer la population avec leurs discours arrogants et creux, alors il est du devoir des Algériennes et des Algériens sincères et amoureux de leur pays et de leur peuple de prendre les choses en main et de mener le combat jusqu'à ce que cette classe pourrie soit mise dehors une bonne fois pour toutes.


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