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Chahid Amar Bordji
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 01 - 2011


Journal Réflexion du 24/12/2010
Commémoration du 56e anniversaire de la mort du Chahid Bordji Amar
Il y a des jours où la vie s'arrête. En ce 22 décembre, au douar Ouled El Hadj, il y avait foule. Ce matin, au niveau du vieux cimetière, on saluait le combat d'un brave du coin, tombé au champ d'honneur le 22 décembre 1954, soit à peine 52 jours après le début de la guerre d'indépendance.
Fraicheurs de Novembre Et seulement 48 jours après la mort de Benabdelmalek Ramdane. C'est dire qu'ici, le déclenchement de la lutte armée n'est point un vain mot. Oui, je sais que de toutes parts, on tente bien futilement de s'accaparer la première balle, comme si les autres balles n'ont eut aucun impact sur la poursuite et sur l'issue de la guerre. Moi qui suis né et grandis à l'ombre de Sidi Ahmed, le marabout qui domine la vallée du Béni Mélek et qui surplombe majestueusement la ville de Skikda, qui fut le théâtre de la première grande offensive de l'ALN, je me sens tout à fait en droit de dire que c'est ici, dans cette région du Dahra, entre Ouillis, Bosquet et Sidi Ali, que la guerre d'Algérie a pris son envol pour ne jamais s'estomper. C'est un digne fils de la région, Amar Brodji, qui a permis l'organisation de plusieurs groupes, qui, durant la nuit de la Toussaint, un peu plus tôt que les autres valeureux combattants de la Mitidja, des Aurès et du Djurdjura, ont tiré les premières salves de Novembre. Il était donc écrit que je serais de ce 56ème anniversaire de la mort aux cotés de son neveu Kaddour du chahid Amar Bordji, celui qui durant toute sa vie n'aura qu'un seul objectif : rendre à l'Algérien sa fierté, son drapeau et sa terre. En cette nuit pluvieuse du 21 décembre 1954, 52 jours après l'insurrection, 48 jours après la mort de Benabdelmalek Ramdane – qui fut le premier membre des 22 à tomber les armes à la main-, ce sont les traces de pas laissées sur la terre mouillée par son neveu Kaddour, qui mèneront les supplétifs de l'armée française, renforcés par des soldats et des gendarmes, vers le refuge de Amar Bordji. Encerclés de toutes parts, ils ne se rendront pas et tomberont au champ d'honneur dans cette grotte qui surplombe la majestueuse vallée du Cheliff, non loin du douar Ouled El Hadj. Ce matin, 56 ans après, de la montagne voisine, de toute la région du Dahra, de Mostaganem, ils sont venus. Emmitouflés dans leur djellaba, les derniers résistants n'ont rien oublié. Plus démunis et plus nombreux étaient les enfants de chouhada. A l'intérieur du cimetière, un groupe de scouts et un grand nombre d'écoliers, dont certains en très bas âge qui se faufilaient avec délicatesse à travers les tombes des martyrs. Un groupe de jeune tenaient chaleureusement une gerbe de fleur.
« Kassamen » résonne dans les collines Comme la première fois, le temps est couvert et quelques gouttes se sont même hasardées à taquiner les présents. Un groupe de jeunes journalistes entouraient le député Bechikh Hadj qui est une véritable mémoire vivante. A ses cotés, une dame qui avait beaucoup de peine à cacher son émotion. Elle parle de son père et de son combat. Responsable d'une association caritative très engagée au niveau de Mostaganem, elle ne pouvait rater ce moment de recueillement sur la tombe de son père et sur celle de la centaine de martyrs que compte la commune de Benabdelmalek Ramdane. Ici tout le monde reconnaît la fille unique de Bordji, c'est elle qui la première, salue avec déférence la délégation que préside le Wali de Mostaganem. Une section de gendarmes, en tenue impeccable rend les honneurs. Deux jeunes se délestent alors de leurs casquettes, et procèdent minutieusement et dans un silence parfait à la levée des couleurs. Une fois le drapeau à mi- mât, une sono que personne n'avait remarquée lâche « Kassamen », hymne national que ni Bordji, ni Benabdelmalek n'ont connus, comme d'ailleurs tous les martyrs tombés avant son officialisation. Pour ma part, servitudes obligent, je continue de prendre des photos. Mais c'est bien la première fois que j'entends « Kassamen » sur cette colline oubliée où dorment plus de 100 martyrs. C'est aussi la première fois que j'ai vivement regretté que l'on arrête au premier couplet. C'était certainement l'unique lieu et l'unique instant où, moi, une vieille pupille de la nation, je me sentais en phase avec cette cérémonie et j'aurai voulu que « Kassamen » soit exécutée en boucle ! Car devant moi, s'étalaient dans toute leur splendeur, les vrais héros de l'Algérie moderne et indépendante. A coté d'eux, nous n'étions que des lilliputiens agités. Dignes et souvent anonymes, ils semblaient ricaner dessous leurs tombes. Même « Kassamen » ne leur parvenait pas à leur soutirer le moindre souffle que celui du vent frais qui balaye la colline. Impressionnant hommage que celui du 56ème anniversaire de la mort de Amar et Kaddour Bordji. Seul le jeune imam se hasardera à faire une brève biographie des héros que nous sommes venus célébrer. Dommage que pour eux qui ne l'ont jamais entendu, l'hymne national ait été écourté. Peut être que pour le 57ème anniversaire…..inchallah.
Aziz Mouats


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