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Ces révolutions arabes que nos analystes condamnent déjà à la stérilité !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 03 - 2011

La question centrale qui nous préoccupe est la suivante: les mouvements de contestation d'une ampleur et une radicalité sans précédents qu'on observe actuellement dans le Monde Arabe sont-ils authentiquement populaires et nationaux ou bien sont-ils initiés et téléguidés par les puissances occidentales dans le cadre d'un vaste plan visant à instaurer un nouvel ordre mondial en faveur du Capital international?
Il est clair que ce qui se passe dans notre région survient dans un monde où il y a des puissances capitalistes qui agissent et implémentent des stratégies de domination, où il y a Israël, l'Irak, l'Afghanistan, Al-Qaeda, etc. Mais ceux qui nous disent que ce qui s'est passé en Tunisie, en Egypte et se passe aujourd'hui en Libye n'est qu'une vaste manipulation ne se basent sur rien de concret, si ce n'est des supputations faites après-coup. Le seul élément est la similitude des situations. Mais nous savons tous que les régimes pourris qui sévissent chez nous sont des copies du même modèle; il n'est donc pas étonnant de constater que la réaction des peuples obéit au même schéma. Il y a aussi la communauté de culture et de mentalité, l'effet de contagion, etc.
Le second point essentiel est que ces révolutions ne sont pas finies et qu'elles n'en sont qu'à leur stade initial et, déjà, nos analystes les condamnent à la stérilité.
D'autre part, comparer ce qui se passe aujourd'hui en Libye à ce qui s'est passé en Irak me semble totalement erroné. La population de Benghazi s'est soulevée et le mouvement de contestation s'est propagé à tout le pays. Le peuple libyen en a plus qu'assez du régime de Kadhafi et il appelait de ses vœux ce soulèvement sans trop y croire. Je pense que le peuple ne reculera pas et je souhaite personnellement qu'il ne cède pas devant les milices de Kadhafi. C'est le tyran qui doit céder et partir.
Devrions-nous nous étonner que les puissances occidentales essaient de tirer profit de la situation? Ce serait faire preuve de naïveté. Je pense, cependant, que nous devrions nous intéresser plus à ce que font les insurgés et moins à ce que font les puissance occidentales. Nous devons tout faire pour aider nos frères et sœurs à se libérer et non pas semer la confusion et le doute sur leur révolution!
Faudrait-il pour que ces mouvements méritent le label d'authenticité révolutionnaire qu'ils fassent disparaître le Capital international et Israël? Le changement se fera par étapes et l'issue en restera incertaine jusqu'à la fin. Si demain, un soulèvement populaire semblable à ceux de Tunisie et d'Egypte survenait dans notre pays, que se passerait-il? Il y a fort à parier que les vrais décideurs sacrifieraient le fusible le plus apparent, c'est-à-dire boutef. Que se passerait-il ensuite? Si la contestation s'arrête, faute d'être prise en charge par des forces organisées et des intellectuels et opposants sincères, lucides et engagés, le système se maintiendra sans boutef. si, par contre, le mouvement maintient la pression et s'amplifie, affichant des revendications claires (gouvernement provisoire, retour de l'Armée dans les casernes, dissolution du DRS, Assemblée Constituante, etc.), alors le processus de changement continuera jusqu'à atteindre tous ses objectifs. Mais le mouvement devra bien s'arrêter un jour, car on ne peut pas faire table rase du passé et des hommes et femmes de l'ancien système seront intégrés dans le nouveau. C'est exactement ce chemin que suivent les révolutions tunisienne et égyptienne. Le peuple continue de faire pression sur les décideurs et nous assistons à une évolution de la situation. Il est clair que les puissances occidentales essaieront de détourner ces révolutions de leurs objectifs mais il en est ainsi pour toute révolution. Ceux dont les intérêts sont menacés par les révolutions font tout pour minimiser les dégats.
Le cas de la Libye est particulier, car dans ce pays il n'y a pas d'Etat, ni de société civile (partis, syndicats, élections, gouvernement, armée, etc.). Il y a Kadhafi qui fait ce qui lui plaît. Il nomme et dégomme qui il veut. Il prend les décisions qu'il veut sans consulter personne. Bien sûr, il s'appuie sur une mafia qui s'est enrichie par la prédation, tout comme en Algérie, et sur ses enfants, dont certains dirigent de véritables armées privées. La corruption s'est développée à un rythme effarant ces dix dernières années. L'argent coule à flot et la mafia au pouvoir se sert dans la caisse.
La faiblesse de l'Etat et de toute forme de tradition d'expression politique pacifique ainsi que l'intransigeance de Kadhafi et de sa famille ont fait que la situation a rapidement évolué vers la violence en Libye. Mais parler de main de l'étranger est totalement absurde, car le peuple libyen plus qu'aucun autre peuple arabe a soif de changement. Pour l'immense majorité de la jeunesse libyenne, l'heure de la libération a sonné et il est clair qu'elle est prête à mener le combat jusqu'au bout. C'est Kadhafi, cependant, qui a appelé ses supporters à déclencher une guerre civile. La violence a donc rapidement pris le relais des manifestations pacifiques. D'ailleurs, est-il possible d'organiser des manifestations pacifiques en Libye? Kadhafi a toujours éliminé à la racine toute forme de contestation et la société est quadrillée par un réseau serré d'agents à sa solde qui veillent au grain. Les gens ont peur et ne peuvent pas se permettre d'exprimer leurs opinions en public.
Kadhafi a une armée privée qui lui permettra de résister encore un certain temps, mais il finira certainement à la poubelle comme ses voisins de l'Est et de l'Ouest. Il a déjà perdu et son entêtement ne servira qu'à faire du mal à son peuple et son pays. Espérons que sa fin sera rapide.
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