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Ni Bouteflika, ni DRS : il faut tout changer !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 03 - 2011


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Alors que le pays dérive dangereusement, il n'est même plus possible de
lister les mouvements de protestations à travers le territoire national,
le régime algérien continue de s'enfoncer dans une fuite en avant presque
irréelle.
Face aux manifestants qui envahissent les rues, aux citoyens qui bloquent
les routes et occupent les institutions, le pouvoir, n'a plus d'autre
solution que de céder sur tout et à tous. A peine un mouvement de
revendication s'organise t-il et se montre t-il sur la place publique, que
le régime accède immédiatement aux revendications.
Cette démarche, a eu pour effet, de multiplier les revendications. Se
rendant compte de la faiblesse du régime, les citoyens, partout à travers
le territoire national, les corporations, les catégories sociales, les
chômeurs, les étudiants, les corps d'Etat, affichent leurs revendications
et exigent leur satisfaction immédiate. Apeuré, le régime se contente de
signer des chèques, jour après jour, en puisant dans les caisses de
l'Etat, de manière totalement chaotique et irréfléchie. Il le fait, le
plus souvent, dans la précipitation, sans même ouvrir de négociations.
Cette situation est, de toute évidence, intenable.
Face à cette situation hautement préjudiciable pour l'Algérie, de
nombreuses voix tentent de proposer des scénarios et des plans pour sortir
le pays de ce blocage et entamer une démocratisation réelle. Certains,
notamment l'ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, appuyé par
le FFS de Hocine Ait Ahmed, préconisent une « solution négociée » avec le
régime en n'exigeant pas, comme cela s'est fait en Tunisie et en Egypte le
départ du chef de l'Etat, symbole du régime.
Il est vrai, comme l'a indiqué Mehri, que le départ de Bouteflika ne
règlera pas tout. Si ceux qui l'ont choisi et imposé au peuple, préservent
ce « pouvoir », il leur sera facile d'en ramener un autre, plus obéissant
et éventuellement de le « sacrifier » à nouveau, s'il lui prenait l'envie
de s'émanciper. C'est ce « pouvoir », qui appartient au peuple, qu'il faut
récupérer.
S'il n'est pas la totalité du régime, Bouteflika en est l'incarnation
publique. De plus, c'est lui qui a verrouillé la vie politique dans le
pays. C'est sous son règne que les médias, qui avaient gagné en
indépendance après octobre 1988, y compris les médias publics, ont été en
quasi-totalité repris en main. C'est également sous son règne, ceci
restera dans l'histoire, que la corruption a atteint un niveau jamais vu
dans notre pays. Enfin, c'est Bouteflika qui a trituré la constitution
pour, s'offrir la possibilité d'une présidence à vie, ramenant l'Algérie (
qui était le seul pays de la région à limiter les mandats présidentiels à
deux) au même niveau que toutes les autres dictatures arabe. Cela lui a
permis, au passage, d'élargir ses attributions, jusqu'à devenir l'unique
détenteur des pouvoirs exécutifs, sans avoir à rendre de compte à
personne. Pour toutes ces raisons et bien d'autres qu'on ne peut énumérer
ici, Bouteflika doit partir.
Ceci dit, Bouteflika n'a pas fait, tout cela, tout seul. Il s'est appuyé
sur ce que « El Watan » a judicieusement qualifié d « armature » du
régime, c'est à dire, la police politique, plus connue sous l'appellation
DRS. Il faut d'abord savoir que le DRS ( département de la sécurité et du
renseignement) exécute des missions diverses. C'est l'un des services de
renseignements les plus centralisés au monde, d'où sa puissance. Aux cotés
de missions légales, que tout Etat est en droit d'avoir, pour assurer la
sécurité du pays, comme l'espionnage, le contre-espionnage et la sécurité
militaire, le DRS exécute aussi, des « missions » de police politique, non
pas cette fois-ci, pour protéger le pays mais pour contrôler la société,
et au bout du compte, protéger le pouvoir de la colère de la population.
Que les services de renseignements écoutent ou surveillent des personnes
suspectées de porter atteinte à la sécurité du pays, d'intelligence avec
une puissance étrangère ou encore dans des affaires de terrorisme, relève
de l'une de leurs missions classiques. Encore faudrait-il, que cela se
fasse sous le contrôle du pouvoir exécutif, et sous le contrôle, à
postériori du parlement, élu par le peuple. Mais que ces services
surveillent, écoutent et infiltrent, par exemple, des militants politiques
ou des militants des droits de l'homme, des journalistes et des
syndicalistes ou tout autre citoyen algérien en raison de sa participation
à la vie publique dans son propre pays, relève d'une pratique illégitime
et de toute façon anticonstitutionnelle. Dans son article 36, la
constitution indique clairement que « la liberté de conscience et la
liberté d'opinion sont inviolables ». L'article 41, reconnaît, tout aussi
clairement, que « les libertés d'expression, d'association et de réunion
sont garanties au citoyen ». Les articles 42 et 43 garantissent
respectivement « le droit de créer des partis politiques » et « le droit
de créer des associations ». L'article 33 enfin, va même plus loin et
stipule nettement que les citoyens ont le droit de défendre de manière «
individuelle ou associative » leurs libertés individuelles ou collectives
».
C'est donc, en recourant à l'illégalité que le régime, dans ses
composantes militaires et civiles, se maintient et étouffe la société.
C'est dans le pur style de manipulations occultes, que des rumeurs,
savamment distillées dans certains médias, annoncent des discussions au
sommet de l'Etat au cours de « réunions secrètes ». Autrement dit, les
mêmes qui sont au pouvoir, qui ont lamentablement échoué à tous les
niveaux, seraient en train de concocter des plans et des scénarios pour
l'avenir.
Comment négocier avec un régime dont le fonctionnement intrinsèque
consiste en permanence à empêcher les citoyens d'exercer leurs droits.
Comment négocier avec les dirigeants d'un régime, une issue démocratique,
alors qu'ils considèrent le concept « de démocratie et de liberté » comme
une menace. La seule négociation éventuelle à avoir, pour que les choses
se passent pacifiquement, concernerait les modalités de départ de ce
régime.
Dès lors, il faut dire clairement les choses, même le vocabulaire doit
changer. Le peuple algérien a le droit et le devoir de renverser ce régime
illégitime qui s'impose à lui, dilapide ses richesses et maltraite son
peuple.
Yahia Bounouar

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