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Abdelhamid Mehri : «pour construire la démocratie il faut absolument abandonner la pratique de l'exclusion.»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 13 - 04 - 2011

Dans un entretien accordé à econostrum.info Abdelhamid Mehri revient sur l'actualité nationale et celle relative à la révolution dans le monde arabe. Il estime que «des gouvernements démocratiques, soutenus par leurs peuples peuvent faire comprendre à ces puissances que leurs intérêts, chez nous, sont à négocier et non pas à défendre.»
ALGERIE / MEDITERRANEE. Abdelhamid Mehri a un long parcours politique. Militant nationaliste dès les années 1940, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA) puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), deux formations créées par le «père du nationalisme» algérien, Messali Hadj. Dans les années 1950, il est membre du comité central du MTLD. Après le déclenchement de la guerre de libération nationale suivie d'un séjour de quelques mois en prison, il rejoint le Front de libération nationale (FLN). Il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), puis du Comité de coordination et d'exécution (CCE). Deux fois ministres au sein du Gouvernement provisoire, il sera, à l'indépendance, ambassadeur d'Algérie en France de 1984 à 1988. Secrétaire général du FLN de 1988 à 1996, il signera l'accord de Sant'Egidio en 1995.
Econostrum.info: Divers partis, de l'alliance présidentielle ou de l'opposition, réclament une révision en profondeur de la Constitution. Certains demandent la dissolution de l'actuelle APN et la convocation d'élections législatives anticipées. Qu'en pensez-vous ?
Abdelhamid Mehri: Toutes les propositions visant l'amendement ou la refonte des textes posent un autre problème : le changement auquel aspire la société algérienne aujourd'hui peut-il être satisfait uniquement par l'actualisation ou la refonte des textes ? Question à débattre. Quand aux élections, quel que soit leur objet ou leur niveau, leur importance et leur signification sont liées, de mon point de vue, à la plateforme politique et au contexte qui les dictent.
Econostrum.info: Etes-vous favorable à la mise en place d'une Assemblée constituante?
Abdelhamid Mehri : L'élection d'une Assemblée constituante peut s'avérer nécessaire dans certains cas de figure. Elle n'est pas la seule voix menant au changement. Cela dépend du consensus national politique à débattre.
Econostrum.info: Le monde arabe est secoué par des soulèvements populaires alors que l'effervescence sociale et politique ne faiblit pas dans notre pays. Pensez-vous que le régime algérien peut se réformer, se démocratiser?
Abdelhamid Mehri: Le régime algérien peut procéder à certaines améliorations. Mais pour construire la démocratie, il faut absolument abandonner la pratique de l'exclusion. La tendance à vouloir toujours agir seul, et même à réformer sans les autres est une forme d'exclusion.
«L'intervention étrangère peut constituer un frein plutôt qu'un accélérateur du changement véritable.»
Econostrum.info: Comment peut-on, selon vous, résoudre la contradiction entre, d'un côté, l'aspiration légitime du peuple libyen à la liberté politique et, de l'autre, le refus tout aussi légitime des ingérences militaires étrangères?
Abdelhamid Mehri: Il faut d'abord souligner que le régime libyen qui a privé le peuple de sa liberté et qui le soumet à la terreur des armes est aussi pleinement responsable de l'intervention des puissances étrangères auxquelles il a fourni toutes les justifications ou les prétextes recherchés.
La contradiction que vous signalez n'est peut être qu'apparente. L'intervention étrangère peut constituer, en fin de compte, un frein plutôt qu'un accélérateur du changement véritable. A ceux qui se déclarent, honnêtement, contre l'intervention étrangère en Libye de trouver les moyens d'être aux côtés du peuple libyen.
Le Maghreb démocratique peut se réaliser
Econostrum.info: Pensez-vous que le Grand Maghreb des peuples peut devenir une réalité?
Abdelhamid Mehri: Au «Maghreb des peuples» je préfère, plus nettement, le «Maghreb démocratique» sans fossés entre peuples et gouvernements. Le FLN, au Congrès de la Soummam, préconisait l'action aussi bien au niveau des peuples qu'au niveau des gouvernements pour réaliser l'unité du Maghreb. Cette vision et cette stratégie d'action politique demeurent valables à mon avis. Menées avec discernement et ténacité, elles peuvent réaliser le rêve maghrébin.
Econostrum.info: Partagez-vous le point de vue de ceux qui considèrent que les manifestations et soulèvements populaires auxquels on assiste dans le monde arabe relèvent d'un vaste complot ourdi par les Etats-Unis?
Abdelhamid Mehri: Je ne partage pas, bien sûr, ce point de vue. Car cela suppose que les grandes puissances, USA en tête, n'étaient pas présentes et ne pesaient pas lourdement sur les destinées du monde arabe. Les réalités de notre monde nous enseignent que nous aurons toujours affaire à ces puissances. Seuls des gouvernements démocratiques, soutenus par leurs peuples peuvent faire comprendre à ces puissances que leurs intérêts, chez nous, sont à négocier et non pas à défendre.
Lundi 11 Avril 2011
Amal Belkessam, à ALGER
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