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l'Etat de droit, seul terrain solide pour la construction d'une Algérie nouvelle
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 12 - 05 - 2011

Depuis le martyre de Mohammed Bouazizi, l'Histoire de notre région a connu une providentielle accélération. Quelques semaines à peine avant cet évènement, en novembre 2010, nous nous demandions si l'année 2011 serait celle du changement tant désiré. Aujourd'hui que les peuples tunisien et égyptien se sont débarrassés de leurs tyrans et que ceux de Libye, du Yémen et de Syrie se battent encore avec courage et détermination contre les leurs, le changement est plus que jamais à l'ordre du jour dans notre pays. Après l'ère de la décadence et du repli sur soi, vint celle de l'occupation coloniale. Le combat contre le colonisateur fut long et sanglant, mais le jour de la libération vint enfin pour les Algériens et tous les peuples colonisés. Le long bégaiement de l'Histoire qui dure depuis 50 ans n'avait certes pas été prévu par ceux et celles qui avaient œuvré leur vie durant à l'avènement de l'Algérie indépendante. Conséquence logique de la colonisation ou tragique erreur d'appréciation? Les historiens, sociologues et anthropologues pourront peut-être répondre de manière claire et exhaustive à cette question. Aujourd'hui que l'échec des régimes dictatoriaux qui ont pris le relais du colonisateur européen est consommé et qu'il apparaît clairement que ces régimes n'ont plus rien à proposer aux peuples avides de liberté et de dignité, leur chute et leur démantèlement sont inéluctables et nul ne peut désormais en douter. C'est une nouvelle ère qui commence. Bien sûr, les événements en cours n'ont pas lieu dans le vide. Autour de nous se trouvent des puissances qui planifient et agissent afin de sauvegarder leurs intérêts. Il est cependant vain de vouloir attribuer le soulèvement des peuples du Monde Arabe aux services secrets occidentaux, car ce serait faire insulte à tous les militants et militantes qui ne cessent depuis des années d'appeler les peuples à se réveiller et à se débarrasser des minorités parasitaires qui les oppriment et les maintiennent dans un état de honteuse servilité, alors qu'à une heure d'avion de nos côtes d'autres peuples vivent libres et dignes, n'acceptant aucune forme de joug. Bien sûr, tout ne sera pas rose du jour au lendemain une fois ces minorités parasitaires et tyranniques détrônées et neutralisées. Chaque pays a ses spécificités et certains sont mieux lotis que d'autres, mais il n'en demeure pas moins que la chute des régimes tyranniques est le premier pas incontournable pour tous ceux qui veulent vraiment le changement. Dans toute révolution, il y a toujours une lutte à mort qui s'engage entre deux camps – pas plus –, celui du nouveau qui veut naître et celui de l'ancien qui est usé mais qui refuse de mourir. Pour que la bataille finale s'engage, il faut qu'une majorité de la population et des élites, toutes classes sociales et confessions confondues, rejette l'ancien système, source de blocage et de souffrances. Il me semble que dans notre pays, les deux camps sont aujourd'hui bien identifiés et de plus en plus d'Algériennes et d'Algériens, de toutes conditions et de toutes tendances idéologiques et politiques, désignent le système en place, c'est-à-dire les généraux et la classe politique qui s'est constituée autour d'eux, à commencer par boutef, ouyahia, belkhadem et soltani, comme principal facteur de blocage du pays. Les Algériennes et les Algériens, dans leur immense majorité, veulent rompre avec ce système et commencer une nouvelle page. Ce qu'ils veulent mettre à la place, c'est le contraire de ce que ce système représente et tout ce qu'il n'a jamais été en mesure ou désireux de leur offrir. La transparence à la place de la manipulation et du mensonge, la compétence à la place de la médiocrité, une Justice au-dessus de tous à la place de l'abus de pouvoir et des passe-droit, le respect de la dignité à la place de la hogra, la liberté d'opinion et le débat libre et démocratique dans les médias publics à la place de l'éternel «tout va bien» de l'Unique et des louanges à l'adresse de fakhâmatouhou, la paix et la sécurité à la place du terrorisme et du banditisme, des responsables intègres et respectueux des lois et de la volonté populaire à la place des prédateurs et des corrompus, des villes et des villages propres où le citoyen se sent en sécurité au milieu des siens, un système éducatif et un système de santé publique performants, l'espoir et une dynamique de croissance et de progrès à la place du hittisme, de la harga et du suicide, etc. Oui, les Algériens et Algériennes savent très bien ce qu'ils veulent mettre à la place du système pourri qui refuse de mourir, même s'ils ne savent pas encore nommer ce nouveau système, même s'ils se perdent parfois encore dans des combats d'arrière-garde qui ne font pas avancer leur cause. Mais il est des signes qui ne trompent pas : la jeunesse et les intellectuels, de plus en plus nombreux et organisés, refusent de se laisser emprisonner dans les confrontations stériles et disent haut et fort leur refus du système pourri. Ce vaste mouvement grandira et finira inévitablement par désigner clairement ce qu'il veut : l'Etat de droit, seul terrain solide pour la construction d'une Algérie nouvelle, débarrassée des sangsues et réconciliée avec elle-même, une Algérie laborieuse et fraternelle, tournée vers l'avenir, menée par des sages et de vrais bâtisseurs non par des tortionnaires, des fossoyeurs , des voyous et des charlatans.
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