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26 décembre 91 – 23 octobre 2011 : Le processus électoral algérien interrompu, a repris, sans drame, en Tunisie
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 26 - 10 - 2011


Mardi 25 Octobre 2011
In lanation.info
La Tunisie a voté. A sa manière, elle vient d'accomplir, sans drame et souvent avec une introspection positive des perdants, le second tour des élections législatives algériennes du 26 décembre 1991. Les similitudes sont frappantes. La différence aussi. Immense. Les tunisiens construisent et se fixent des règles. Ils se mobilisent au lieu de faire fonctionner la peur. Tout l'inverse de l'Algérie où on a choisi de détruire. Analyse comparée pour décrypter 20 ans de gâchis algérien.
20 ans de gâchis
Emeute en Algérie
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Impossible de ne pas souligner que le plus important évènement algérien de la semaine ce sont les élections en Tunisie. Entre le 26 décembre 1991 avec ses peurs, vraies et fausses, et ses réelles manipulations, et le 23 octobre 2011 tunisien, tout en mesure et en dignité, nous pouvons mesurer le terrifiant gâchis national. Car ce qui frappe à 20 ans de distance est que les islamistes, épouvantail fort commode pour le système autoritaire algérien, font pratiquement le même score. Du FIS algérien, ce moulin ouvert à tous les vents où il suffisait de porter barbe et gandourah en hurlant à pleins poumons pour s'imposer, à Ennahdha, parti qui prône la mesure et les nuances et qui s'offre des moutabarijate, des dévoilées, comme candidates en tête de liste, le seul trait commun est qu'ils représentent globalement le tiers du corps électoral dans chacun des deux pays. La différence – l'Algérie aura au moins servi à cela – tient au mode de scrutin proportionnel, retenu par les Tunisiens, qui fait qu'avec 40% des voix, Ennahdha peut prétendre, à peu prés, à 60 sièges sur 217. En Algérie, avec le mode de scrutin retenu par un gouvernement incompétent, les 35% de voix du FIS, lui donnaient la majorité absolue ; ils offraient surtout, au système autoritaire, l'argumentaire pour arrêter le processus démocratique et faire entrer le pays dans une zone de violence structurelle et d'anomie.
Traquenards
La différence, essentielle, se situe à ce niveau. Les Tunisiens ont discuté point par point – et parfois de manière fastidieuse – les mécanismes de la transition. Ils ont cherché à éviter les traquenards. Ils ont eu le très mauvais exemple algérien à l'esprit et ils ont décidé de ce qu'il ne fallait pas faire : Créer une distorsion trop forte entre le pays réel et sa représentation politique. Et de ce fait, ils ont déminé le terrain. Ils ont révoqué l'argument sur lequel s'est appuyé l'autoritarisme algérien pour reprendre la main, avec l'appui d'une partie des couches moyennes, mises en état de panique, alors qu'elles auraient dû adopter une posture, bien plus positive, de combat pour la démocratie et les libertés. Le 24 et le 25 octobre en Tunisie, ce n'est pas la peur qui s'installe, mais des volontés de combattre politiquement et de débattre. Ce sont des réflexions qui s'engagent sur les raisons profondes des échecs des uns et des autres ; des évaluations politiques qui sont en cours d'élaboration. Les Tunisiens n'appellent pas à la création d'un CNST sur le modèle du CNSA (Comité national de sauvegarde de l'Algérie), ils disent, en toute logique, que la bataille politique n'est finie que si on l'abandonne.
Ces Tunisiens ! Quels gêneurs !
Sans drame en Tunisie
Vingt ans plus tard, Ennahdha réalise le même score que le FIS et la Tunisie ne sombre pas. Vingt ans plus tard, la Tunisie a, en quelque sorte, achevé le second tour des élections algériennes, déroutées vers des paroxysmes de violence, et, le rétablissement durable d'un système aussi autoritaire qu'inefficace. Vingt ans plus tard, on peut observer concrètement la distance sidérale entre un effort constructif et une dérive absurde. Cela est d'autant plus opératoire que le saccage se poursuit sous nos yeux dans cette compulsion, grossière, des hommes du régime à vider les mots de leurs sens. Comme, par exemple, prétendre que l'Algérie serait une démocratie. Comme de produire, dans la solitude des antichambres du pouvoir, les « lois de la réforme ». Comme d'empêcher, par tous les moyens, l'avènement d'une société libre, structurée et organisée en créant des faux débats, en organisant de fausses contradictions et en lançant les médias sur les fausses pistes. Comme de présenter, comme une hérésie irrémédiable, l'idée d'élire une Assemblée constituante. Vraiment, ces Tunisiens avec leurs islamistes, leurs laïcs, leurs démocrates et leurs conservateurs gâchent le paysage des dirigeants algériens. Combien nos dirigeants auraient aimé une dramatisation extrême… Ils auraient aimé qu'un Comité de sauvegarde de la Tunisie vienne confirmer qu'ils avaient raison et que les peuples ne doivent pas voter tant qu'ils ne savent pas voter pour les gens « comme il faut ». Mais là, même les plus inquiets des Tunisiens, se disent fiers d'avoir organisé des élections remarquables. Personne n'appelle à un arrêt du processus électoral. Nos dirigeants doivent se contenter de mettre en exergue, avec des contorsions compliquées, un Abdeljalil libyen annonçant, au faux effroi des bien-pensants de France et de Navarre, qu'il y aura en Libye, la Charia et seulement la Charia… et « bicitou » ! Mais de Tunisie, nul argument à se mettre sous la dent et la délectation mauvaise n'est pas au rendez-vous. Seulement l'observation, en direct et en continu, du désastre algérien… Le régime de Ben Ali apparaissait comme un « modèle » pour les tenants du système algérien. Ils doivent aujourd'hui inventer – mais le mot est antinomique avec le système – un nouvel argumentaire de la «spécificité » algérienne. Ils doivent trouver des idéologues sur mesure pour « prouver » que l'Algérie n'est pas la Tunisie.
Le logiciel est périmé, il reste la rente
En Algérie, ces tenants du système continuent de croire qu'il suffit d'un ravalement de devanture, de trouver un « candidat du consensus » et quelques lièvres pour faire passer la pilule du maintien en l'état d'un désordre juteux. Il est vrai que le logiciel est périmé mais on conserve de beaux restes de rentes, des réserves de change et un marché-déversoir à faire valoir. Et puis, on est le rempart – « le vrai, l'unique » n'est-ce pas ? -, contre l'islamisme et Aqmi qui vient, en zone présumée sécurisée de Tindouf, enlever trois coopérants étrangers des camps sahraouis. Oui, nous avons des arguments, nous, avec cet Aqmi qui aurait fait du shopping dans l'arsenal libyen… On mérite bien vingt ans de plus !
On imagine sans peine les ex-amis de Kadhafi - et toujours « amis » de notre régime – approuver cette auto-invalidation d'un pays qui s'empêche d'avancer pour les associer au festin de la rente. Et ces excellents amis peuvent procéder à quelques piqures de rappel, entendre par exemple judiciairement un ex-général venu se désaccoutumer de la nicotine chez des médecins genevois… Ces très chers amis, malgré ces piqures, prétendront encore et jusqu'à la nausée, que l'Algérie – n'est-ce pas ? – c'est très différent de la Tunisie. Pour mieux « fixer » l'Algérie dans la stérilité et la paralysie d'une économie de comptoir où se déverse toute la camelote de la planète. Même si à vingt ans de distance, les sociétés des deux pays produisent les mêmes configurations politiques, lors de leur première expression libre, après des décennies de parti unique. On ne refait pas l'histoire, bien sur….
Reperdre vingt ans ?
Mais après vingt ans perdus, on ne peut que constater la disponibilité des tenants du régime à faire perdre au peuple algérien encore 20 ans. Jusqu'à épuisement de la dernière goutte de pétrole. Et la manœuvre pourra durer tant que les Algériens ne sortiront pas de l'émeute… pour s'organiser et imposer la refondation de l'Etat et la restitution de la souveraineté au peuple. Nous pouvons désormais avec modestie nous donner un objectif raisonnable et constructif : Nous voulons être Tunisiens. Et la Tunisie, ce n'est pas bien loin. C'est juste à la sortie de l'autoroute.
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